L’annonce du retrait des bailleurs de fonds dans la lutte contre le Sida a au moins, eu le don au Sénégal,de mobiliser tous les acteurs, pour réfléchir à propos de nouveaux modèles de financements. Le journal » Le Quotidien » en partenariat avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS),passe en revue les modèles de financement proposés par des acteurs, tout en rappelant qu’aux dernières nouvelles,
le Fonds mondial a décidé d’accorder au Sénégal une enveloppe de 48 milliards de francs Cfa entre 2014 et 2016,uniquement pour Iui permettre de pérenniser ses acquis,dans la réponse…
Le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) est certes préoccupé par la rareté annoncée des financements pour la lutte contre le Sida,mais ne compte pas rester sans réagir. En effet, des stratégies de pérennisation sont prônées par l’institution, dont les responsables sont convaincus que l’avenir, de la lutte est dans les stratégies de pérennisation, d’autant plus qu’on ne peut pas continuer à dépendre à 80% des bailleurs de fonds, pour financer notre propre lutte contre le Sida.Aujourd’hui, les autorités sont conscientes qu’il est maintenant temps, de réfléchir à des stratégies pour pérenniser la lutte contre le Sida. Et cela passe d’abord par le plaidoyer pour que l’Etat augmente sa participation. Il faut rappeler sous ce rapport, que l’Etat finance l’achat des antirétroviraux (Arv) à hauteur de 1,3 milliard par an,compte non tenu du fonctionnement du CNLS à hauteur de 850 millions annuels. Sauf qu’aussi,plus de la moitié du personnel du Cnls, soit plus de 80% obtient son salaire à partir d’un projet financé par le Fonds mondial. Ce qui fait que, si ce bailleur se retire, toutes ces personnes vont se retrouver au chômage, alors que le dispositif de contrôle et de suivi de l’épidémie doit nécessairement continuer.Il faut donc un plaidoyer pour amener l’Etat à augmenter sa contribution, mais aussi réfléchir à des financements novateurs,comme l’ont essayé d’autres pays à travers par exemple, des taxes sur les billets d’avion. C’est de petits montants certes, mais qui peuvent être d’une grande utilité, ne serait ce que pour le financement des traitements. D’autres stratégies peuvent être aussi mûries comme la mobilisation du secteur privé.Lequel secteur doit mobiliser des fonds sociaux, pour appuyer la lutte contre le Sida.
En plus de ces alternatives de financement, il y a la taxe Sida préconisée par t’Alliance nationale contre le Sida (Ancs). Même si l’idée ne semble enchanter ni le Cnls encore moins le ministère de la Santé et de l’Action sociale. elle aura au moins le don d’intéresser toute la communauté à la réponse.Cette taxe serait tirée des salaires des fonctionnaires du pays à hauteur de 1%. Ce qui peut constituer une belle manne financière pour les acteurs de la lutte contre le Sida au Sénégal.Aussi y a-t-il un élément de taille qu’il ne faut pas occulter, qui est la bonne réputation du Sénégal,matérialisée par des résultats prometteurs aussi bien dans la lutte contre le Sida, que dans celle contre la tuberculose et le paludisme.Au plan international, la crise économique fait que les Etats demandeurs de financement doivent se battre et apporter les arguments nécessaires pour pouvoir obtenir les financements qu’il faut. Mais le Sénégal a su toujours compter sur un plaidoyer fort, basé sur des résultats qui sont tangibles.A propos du privé dont la contribution est fortement attendue, un dîner a été organisé le 7 février dernier pour mobiliser des ressources dans le cadre d’un partenariat public-privé….
Source : le Quotidien