L’agence onusienne chargée de la lutte contre le VIH sida, ONUSIDA, vient de dévoiler l’état de l’épidémie au niveau mondial. Le document fait état d’un recul du nombre de nouvelles infections et d’une augmentation de l’accès au traitement là où les personnes et les communautés vivant avec le VIH et affectées par le virus sont impliquées dans la prise de décision et la fourniture de services liés au VIH.
L’ONUSIDA estime que sur les 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 24,5 millions d’entre elles avaient accès à la thérapie antirétrovirale. Cet élargissement de la couverture des soins s’accompagne d’une baisse des décès par maladie liée au sida.
Près de 770.000 personnes sont décédées de maladies liées au sida tandis que 1,7 million de personnes sont devenues nouvellement infectées par le VIH.
Les nouvelles infections à VIH ont diminué d’environ 16%, passant de 2,9 millions en 2010 à 1,7 million en 2018. Les nouvelles infections à VIH ont été réduites de 40% depuis le pic de 1997 (2,9 millions).
L’analyse des nouvelles infections montre qu’en Afrique orientale et australe, la région la plus touchée par le VIH, le nombre de nouveaux cas a baissé de 28% entre 2010 et 2018. Lueur d’espoir : le taux d’incidence du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans et vivant dans cette partie du globe est passé de 0,8% en 2010 à 0,5% en 2018, soit une baisse de 42%.
Toutefois, pour ce qui est des nouvelles infections, les jeunes femmes et les filles payent toujours un lourd tribut : en Afrique subsaharienne, elles représentent 80% des nouveaux cas parmi les ados.
Par ailleurs, si les nouvelles infections au VIH parmi les enfants ont baissé de 41% depuis 2010, des milliers d’enfants passent encore entre les mailles du filet. La moitié des bébés nés avec le VIH et qui ne font pas l’objet d’un diagnostic précoce va mourir avant leur deuxième anniversaire. Dans le monde, seulement 59% des enfants exposés au VIH ont fait l’objet d’un test dans les deux mois suivant leur naissance.
Près de 40% des femmes adultes et 60% des adolescentes (entre 15 et 19 ans) vivant en Afrique subsaharienne ne voient pas leurs besoins en contraception moderne couverts.