Journée internationale des femmes Déclaration de Michel Sidibé secrétaire exécutif de l’Onusida :« Des changements arrivent»

«  »En cette journée internationale des femmes, le monde célèbre la réussite des organisations de femmes et des activistes qui ont fait avancer la cause des femmes en matière de droit à la santé, à l’égalité des genres et à l’autonomisation.

L’autonomisation des femmes leur leadership sont déterminants dans l’atteinte des 17 objectifs de développement.

Les femmes et les filles continuent de subir de façon disproportionnée l’infection à VIH. Globalement, les jeunes femmes sont deux fois plus exposées que les jeunes hommes. En Afrique subsaharienne, 3 nouvelles infections sur 4, parmi les 15-19 ans se trouvent chez les jeunes femmes. De plus 30% d’entre elles ont subi des violences physiques ou sexuelles de leurs partenaires au moins une fois dans leur vie.

Mais on note  des changements . Cette année, la célébration de la journée internationale des femmes se déroule à un moment ou les projecteurs sont braqués sur de multiples affaires liées à des  scandales de harcèlement sexuel n’épargnant aucun domaine d’activités : secteur privé, gouvernements, organisations internationales ou de la société civile. Des mouvements comme #Metoo ,s’attaquent aux comportements et croyances qui perpétuent l’inégalité  et les violences  basées sur le genre et le harcèlement sexuel. L’Onusida réaffirme son engagement pour atteindre l’objectif « zéro tolérance » en matière de harcèlement sexuel et s’inscrit sur les  mêmes standards d’éthique, d’égalité et de respect qu’elle promeut et demande aux autres.

De plus en plus de voix se joignent à ce combat contre les inégalités socio-culturelles, économiques et politiques et qui rendent la femme plus vulnérable au VIH. Ces changements profitent aux femmes et aux filles. Nous savons qu’en permettant aux femmes et aux filles d’atteindre leurs droits à la santé et à l’éducation, la transformation est possible. Les infections à Vih baissent, la santé s’améliore, l’éducation augmente .Les femmes et les filles s’épanouissent.

Ces changements profitent aux communautés, aux familles, et aux hommes. Les femmes et les filles qui connaissent leurs droits trouvent plus facilement du travail, peuvent participer aux activités des gouvernements ou de la société civile, maintiennent leurs familles en meilleure santé et jouissent de relations équitables en matière de genre.

Il est clair que nous pouvons en finir avec le sida à l’horizon 2030.Mais atteindre cet objectif dépend des avancées acquises en matière de justice sociale. Cela exige un accès aux services de santé, à l’éducation, à l’emploi, à une bonne représentation politique. Elles ne devront subir ni discrimination, ni violence. La réponse au VIH et les acteurs qui la pilotent doivent être en mesure d’exercer dans un environnement sur et équitable.

Des changements arrivent.

Michel Sidibé

http://www.unaids.org/en/resources/presscentre/pressreleaseandstatementarchive/2018/march/20180307_international_womens_day