Sommet de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le Vih: Un appel pour réinventer la réponse à la pandémie de VIH

La rencontre de trois jours à Dakar consacrée à la lutte contre le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre a pris fin sur un appel. La rencontre était   co-organisée par l’ONUSIDA et l’Institut de la société civile sur le VIH et la santé en Afrique occidentale et centrale, sous l’égide du Président du Sénégal, Macky Sall. Il s’est tenu avec le soutien du Luxembourg et de la Fondation Bill et Melinda Gates Les organisateurs ont estimé en effet que pour obtenir une riposte au VIH qui ne laisserait personne au bord de la route, certaines mesures s’avèrent inévitables.

Elargir l’offre de traitement et augmenter les financements

 Il est question dans cet appel de renforcer les infrastructures des organisations communautaires et les systèmes de santé des pays grâce à l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables. Cela passe par l’élargissement de  l’offre de services de traitement et de prévention du VIH par des organisations communautaires en partenariat avec le système de santé publique.

L’appel de Dakar poursuit et   propose de mettre à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes afin de répondre à la pandémie de VIH. Les gouvernements sont invités à revoir leurs politiques sanitaires à la lumière des données scientifiques et des preuves d’efficacité les plus récentes et à adapter les programmes.

Les participants à cette rencontre ont aussi estimé  nécessaire d’augmenter de 33% les ressources nationales et internationales consacrées au VIH dans la région d’ici 025 et  de supprimer les obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santéDes études de l’ONUSIDA révèlent que 2,67 milliards de dollars d’ici 2025, soit une augmentation de 33%, garantirait un financement suffisant pour une réponse complète au VIH dans la région.

Placer la réponse au VIH, et la COVID-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies

Ces mesures incluent de développer et de protéger le personnel de santé formel et informel, d’informer les décisions par des données scientifiques, de mettre en œuvre des réponses fondées sur les droits et de garantir un accès équitable aux nouvelles technologies médicales.

Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l’objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale. Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.

« Mettre fin aux inégalités et se mettre sur la voie de l’élimination du sida d’ici à 2030 ».

Au cours du sommet, les gouvernements, les acteurs de la société civile, les organisations dirigées par les communautés, les scientifiques et d’autres partenaires ont examiné les nouvelles données et les progrès réalisés contre le VIH au cours des cinq dernières années et ont pris note de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA et de la Déclaration politique sur le VIH et le sid« Mettre fin aux inégalités et se mettre sur la voie de l’élimination du sida d’ici à 2030 ».