L’initiative « Les villes s’engagent »

L’initiative « Les villes s’engagent » encourage les maires à devenir des précurseurs et des innovateurs en matière de santé. Elle vise notamment à encourager divers acteurs et secteurs à obtenir des progrès rapides. Une riposte accélérée permet d’améliorer l’égalité sociale pour les personnes affectées par le VIH et celles vivant avec la maladie.

Elle peut également les aider à répondre à d’autres défis de santé publique grâce à des approches novatrices, tout en garantissant les mêmes chances à la population.

C’est dans ce cadre qu’en 2014, lors de la Journée Mondiale Sida, le Sénégal comme d’autres pays ont souscrit à cette initiative en s’appuyant sur les 15 villes les plus affectées par l’épidémie pour engager une nouvelle dynamique partenariale.

Avec la santé, comme compétence transférée les villes peuvent contribuer à créer les conditions pour dépister 90% des personnes vivant avec le VIH, pour mettre sous traitement 90 % des personnes vivant avec le VIH et permettre à 90% des personnes vivant avec le VIH à avoir une charge virale indétectable.

Les objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida sont venus confirmer le rôle essentiel des villes dans la lutte contre le VIH.

Au Sénégal, sur une population estimée à plus de quinze (15) millions d’habitants, plus de six (6) millions vivent dans les villes.

En 2016, sur un nombre de PVVIH estimé à quarante et un mille (41 000), 56% soit 23 000 personnes vivent dans les 15 villes suivantes : (Dakar, Guédiawaye ,Pikine, Rufisque, Ziguinchor ,Saint Louis, Kaolack, Mbour, Tambacounda, Kolda, Thiès, Bignona, Bounkiling, Kaffrine, Fatick).En d’autres termes, Plus de 1 personne  sur 2 vivent dans les 15 villes et 78% des  femmes enceintes séropositives.

A cet effet, sous la coordination du CNLS, cinq de ces collectivités locales (Thiès, Fatick, Kaolack,Kaffrine et Saint Louis) s’étaient engagées pour des actions de la lutte contre le VIH à travers des plans d’accélération. Poursuivant cette option, le CNLS compte organiser à Dakar un atelier d’évaluation de ces plans d’accélération et enrôler les autres villes en vue de s’inscrire dans le plan de rattrapage officiellement lancé par le gouvernement du Sénégal en janvier 2018.