Prévisions du Plan stratégique de lutte contre le Sida

Près de 2 millions de personnes de plus de 15 ans dépistées en 2015.Le Plan stratégique de lutte contre le Sida, actuellement en cours au Sénégal, est très ambitieux. Depuis 2011 en effet, et ce jusqu’à l’année prochaine, une moyenne annuelle de 13 millions de préservatifs masculins et 160 mille préservatifs féminins, une moyenne annuelle de 44  mille  dons   de  sang   sécurisés  pour le Vih, la syphilis et les hépatites B  et C   à travers  les  17 banques de sang du pays, le dépistage d’environ  1 million 927 mille 948 personnes de plus de 15 ans à travers les services de conseil dépistage  volontaire en stratégie fixe et mobile avec un effort particulier  de couverture  des  zones  rurales  et celles pas assez touchées  jusque-là; sont  prévus. Tout comme  le  passage à  l’échelle des interventions de la Prévention de la transmission mère  enfant   (Ptme) jusqu’aux postes de santé du milieu rural dans les 14 régions  du Sénégal, dans le  but  d’éliminer  la  Transmission du Vih de la mère à l’enfant  d’ici à 2015 et la mise sous Antirétroviraux (Arv) de 26 mille 402 personnes vivant avec le VIH, la prise en charge correcte de 8o%  des cas de co-infection tuberculose Vih sont en cours d’exécution.
A  propos des  orphelins et enfants vulnérables, le plan stratégique prévoit  50% d’entre  eux qui devront bénéficier d’une aide extérieure à leur famille en plus de l’application  de la loi Vih et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination des  personnes vivant avec le Vih et des groupes vulnérables. Un plan  très  bien  ciblé  avec des objectifs  réalisables au  regard du  dynamisme  des  acteurs de  la réponse au Sénégal. Laquelle mobilisation fait que le Sénégal est sur  la  bonne voie  en  matière de prévention contre  le  Vih/Sida  et toujours considéré comme un modèle sur le continent africain ; son taux de prévalence étant maintenu à 0.7 % depuis l’apparition de la maladie dans le pays en 1986 .Ce taux assez bas a  été possible grâce à la réaction précoce des autorités en  faisant participer tous  les acteurs du milieu sanitaire, scientifique et de la société civile dans la réponse nationale.
Même  à  propos  du  traitement, le Sénégal   est    le    premier   pays  d’Afrique  à  avoir  mis  en place  l’accès aux antirétroviraux en 1998  et a rendu  gratuit  l’accès aux Arv aux personnes vivant  avec le Vih/Sida en 2004. Des  mesures  importantes  considérées  comme   un  facteur  de réussite de la prévention de la pandémie au Sénégal. Des mesures qui ont été saluées  par l’Onu et qui ont fait des émules dans plusieurs pays de la sous-région, qui  ont  fait  du Sénégal un pays modèle en matière de lutte contre le Sida .Concernant le nombre de dépistages    des   femmes  enceintes au
Sénégal, il faut dire que le chiffre a beaucoup progressé. En 2007 déjà, on   comptait 40  mille   femmes ayant  fait   le   test. Au  premier semestre 2008, ce  chiffre est  passé à 45 mille. Mais d’après plusieurs médecins et autres associations de lutte  contre le Sida,  les croyances socioculturelles ne font  pas avancer  les  choses.  Certaines femmes enceintes séropositives refusent encore  de se faire dépister, malgré l’insistance des   prestataires.  Des statistiques font   état  de  65%   de femmes dépistées dans les centres de conseil  dépistage volontaire et 30% de déperditions, en raison des maris qui refusent que leur femme fasse   le  test. Tous   ces  chiffres devraient quand  même  être  améliorés  à la fin  du  déroulement du plan stratégique, qui explore beaucoup de stratégies à efficacité prouvée.

Source : Le  Quotidien