14es Journées Scientifiques du Site ANRS I MIE Sénégal

Le site partenaire de ANRS I Maladies infectieuses émergentes (MIE) du Sénégal et l’Agence Française de Recherche sur le Sida et les maladies Infectieuses Émergentes (ANRS I MIE) organisent les 14es Journées Scientifiques du Site ANRS I MIE Sénégal, les mardi 16 et mercredi 17 mai 2023, à l’hôtel Radisson Blu de Dakar, en partenariat avec le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du Conseil national de lutte contre le sida et du Secrétariat Permanent du Haut Conseil National de Sécurité Sanitaire Mondiale One Health.

Ces journées scientifiques ont lieu tous les deux ans. Cet événement est l’occasion de présenter le panorama des recherches réalisées avec le soutien partiel ou total l’ANRS I MIE au Sénégal. Elles ont pour but de partager les résultats des recherches, de faire le point sur les recherches en cours et à venir. Elles sont l’occasion d’échanger sur les orientations stratégiques à venir avec les partenaires et les autorités de santé. Le thème de ces journées sera « Faire face aux épidémies, de la recherche aux politiques de santé ». Les journées sont organisées autour de quatre sessions de communications et deux tables rondes, dédiées aux recherches développées au sein du site, en lien avec les priorités de recherche sénégalaises : « l’accompagnement par la recherche des innovations thérapeutiques et en santé publique », et « la réponse et la préparation aux épidémies émergentes dans le contexte de l’approche One Health ».

Il y a 40 ans, la découverte du virus du sida

Il y a 40 ans, la découverte du virus du sida par une équipe de l’Institut Pasteur marquait la première étape de la lutte contre une épidémie qui allait faire plus de 40 millions de morts.

« L’isolement » du nouveau virus est signalé le 20 mai 1983 dans un article publié par le magazine américain Science.

Les auteurs de la découverte, Françoise Barré-Sinoussi, Jean-Claude Chermann et Luc Montagnier, y adoptent un ton prudent : ce virus « pourrait être impliqué dans plusieurs syndromes pathologiques, dont le sida », écrivent-ils.

La recherche sur le sida est, à l’époque, tâtonnante. La maladie, nouvelle, recèle beaucoup de mystères.

Les experts américains parlent d’une « épidémie chez les hommes homosexuels et les utilisateurs de drogue ». La maladie n’a pas encore de nom et s’étend.

On observe que la population haïtienne est également touchée. On se met à parler de la « maladie des trois H » pour homosexuels, héroïnomanes et Haïtiens.

Un quatrième « H » vient s’ajouter bientôt : les hémophiles, eux aussi touchés. On parle alors de la « maladie des quatre H ».

Le terme « aids » (« acquired immune deficiency syndrome ») est utilisé à partir de septembre 1982. En français : « sida » pour syndrome d’immunodéficience acquise.

France et États-Unis se disputent la paternité de la découverte jusqu’en 1987, date d’un accord franco-américain où Gallo et Montagnier sont qualifiés de « codécouvreurs » du virus du sida.

Ce différend n’est pas seulement une question d’honneur scientifique. C’est surtout une question financière en raison des royalties tirés des tests de dépistage découlant directement des découvertes.

Le véritable épilogue interviendra en 2008, avec l’attribution du prix Nobel de médecine aux seuls Français Montagnier et Barré-Sinoussi « pour leur découverte » du VIH.

 

Avec www.lapresse.ca

Prévention du VIH/Sida : Des jeunes pour parler aux jeunes

Les plus récentes données sur le VIH montrent une nette recrudescence de nouveaux cas chez les jeunes. Ainsi sur 1500 nouvelles infections 14% concernent les 15-24 ans et  16,6% les 25-29 ans. Dans cette catégorie de population, les plus exposés sont les jeunes femmes  issues des populations clé ou  en situation de précarité, économique  notamment, selon des données de 2020.

 

Mettre un terme à ces nouvelles infections constitue du coup l’objectif principal des acteurs de la lutte contre la propagation du VIH. Une riposte qui devra s’adapter à l’air du temps marqué par l’essor du numérique .Il s’agit donc de mettre en œuvre des interventions innovantes.

Le Conseil National de Lutte contre le Sida a ainsi organisé une rencontre avec de jeunes influenceurs dont le rôle sera de parler à leurs pairs.

Sensibilisés et outillés sur l’efficacité du traitement qui, à l’heure actuelle  empêche  toute transmission, ils auront pour rôle de transmettre l’information à travers les réseaux sociaux, entre autres.

Un plan d’action sera mis en œuvre avec des directs (live) ou des campagnes sur les pages du CNLS. Un défi majeur sera de mettre un visage sur le VIH avec des témoignages sur la maladie est la meilleure approche pour en parler à travers internet et les réseaux sociaux en particulier.

Lancement du rapport Triple Dividende : le financement intégral de la riposte au VIH en Afrique

Le financement intégral de la riposte au VIH permettra de la remettre sur la voie afin d’atteindre les objectifs 2030 et d’accomplir des progrès sanitaires, sociétaux et économiques considérables dans les pays africains. Un nouveau rapport met ces résultats en avantTriple dividende : les atouts sanitaires, sociaux et économiques du financement de la riposte au VIH en Afrique.

Les recherches et les analyses menées par Economist Impact dans 13 pays africains révèlent que le financement intégral de la riposte au VIH sauvera des millions de vies et aura des répercussions considérables sur la santé, les sociétés et l’économie.

En fonction du pays, cette action permettrait non seulement de réduire de 40 à 90 % les nouvelles infections au VIH, mais les investissements alloués à l’épidémie de VIH favoriseraient également l’éducation, en particulier celles des jeunes femmes et des filles, réduiraient les inégalités entre les sexes et stimuleraient la croissance économique……./…..

http://bamada.net/afrique-les-financements-de-la-lutte-contre-le-vih-sida-en-berne

VIH en Afrique: Un financement intégral de la riposte pourrait sauver 3,5 millions de vies

Le financement intégral de la riposte au VIH sauverait des millions de vies et entraînerait des répercussions considérables sur la santé, les sociétés et l’économie, ont révélé mercredi des recherches et des analyses menées par « Economist Impact » et une agence de l’ONU dans 13 pays africains.

 

« Ce rapport arrive à un moment crucial. Les preuves qu’il fournit devraient servir de catalyseur à des décisions politiques visant à garantir un financement total du VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

Les difficultés budgétaires majeures auxquelles sont confrontés les pays africains ont limité leurs capacités à accroître le financement national à la riposte au VIH et les budgets généraux consacrés à la santé.

L’ONUSIDA estime que les pays à revenu faible et intermédiaire devront investir 29 milliards de dollars chaque année pour atteindre les objectifs visant à mettre fin au sida comme menace pour la santé publique d’ici 2030. En 2020, les niveaux de financement ont chuté, accusant un retard de près de 30% par rapport aux objectifs. Cette situation complique la couverture future des besoins et met les objectifs à venir hors d’atteinte.

 

L’agence onusienne basée à Genève prévoit plus de 7 millions de décès dus au sida, mais souligne que la moitié peut être évitée si la riposte est intégralement financée et si les politiques vont dans la bonne direction.

 

news.un.org/fr/story/2023/04/1134162

Rapport GAM 2023 : Nouvelles infections et décès en baisse.

Les principaux acteurs de la riposte contre le VIH ont participé à une réunion de partage du rapport GAM 2023(Global Aids Monitoring).Ce document constitue un mécanisme par lequel les pays soumettent des rapports de progrès vers l’atteinte des engagements contenus dans la Déclaration politique sur la fin du sida, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies lors de sa Réunion de haut niveau en 2016.

Le partage des données a permis de constater entre autres une tendance baissière des nouvelles infections ainsi que des décès. Au Sénégal 41 560 personnes vivent avec le VIH soit une prévalence de 0,31%.

 

Des aspects devront être améliorés notamment en ce qui concerne la prévention de la transmission mère-enfant(PTME). 70% des femmes enceintes ont été testées en effet.

 

Au niveau de la prise en charge, un système d’identification unifié est proposé pour éviter les doublons en même temps qu’est notée la nécessité de booster le dépistage des hommes.

Cette réunion  a permis de prendre  en compte des  suggestions et d’intégrer des données avant le document définitif.

Dr Safiatou Thiam, Secrétaire exécutive du Cnls : « La réponse pour l’élimination du Vih se fera avec les femmes »

En ce mois de mars, nous avons donné la parole à la Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiatou Thiam, qui fait le point sur la situation du Vih, chez les femmes. Dans cet entretien, elle reconnait que les femmes sont plus vulnérables à cette maladie avec un taux de prévalence de 0,4%. Cependant, Mme Thiam est convaincue que l’élimination du Vih au Sénégal et dans le monde passera par les femmes puisqu’étant plus engagées dans la lutte.   

Entretien réalisé par Eugène KALY

Est-ce que vous pouvez nous faire la situation du Vih au Sénégal en particulier chez les femmes ?

De manière générale, le taux de prévalence du Sida est faible au Sénégal. Je peux même dire que le Sida est en déclin dans notre pays. Si nous regardons en termes de prévalence, le taux est faible. Elle est de 0,3 % dans la population générale. Chez les femmes, cette prévalence  est de 0,4 %.  Ce taux est lié à plusieurs facteurs : les femmes sont naturellement plus vulnérables au Vih. Cette vulnérabilité s’explique par la nature anatomique des femmes mais aussi le Vih, comme les autres infections sexuellement transmissibles (Ist), sont fortement liés aux comportements dus aux problèmes économiques et sociaux.  Les femmes ont moins de pouvoir économique.  Elles sont aussi moins éduquées. Le manque d’éducation expose à des risques des maladies de manière générale et du Sida et des Ist en particulier. Tous ces facteurs font que les femmes sont plus exposées au Vih/Sida. A cela s’ajoute le manque d’autorité parce qu’une femme va négocier difficilement le préservatif avec son partenaire. Ce sont ces facteurs qui exposent la femme et expliquent en partie que les femmes soient plus vulnérables aux Ist et au Vih.

Des femmes vivant avec le Vih-Sida sont en général sous Arv, mais est-ce qu’elles ont accès à d’autres soins liés à cette maladie ?  

Ce qui est positif, chez les femmes, c’est qu’elles utilisent plus les services de santé que les hommes.  Cela s’est confirmé dans la prise en charge ou la prévention du Vih parce que nous dépistons plus de femmes. Peut-être, c’est à cause de cela qu’il y a plus de femmes vivant avec le Vih que d’hommes. En plus, nous faisons beaucoup de dépistages à travers les consultations prénatales. Les femmes fréquentent plus des structures de santé que les hommes. Dans nos cohortes de patients, nous avons plus de femmes. Mais aussi bien pour les hommes que les enfants, les médicaments sont gratuits au Sénégal. Toutes les personnes dépistées positives au Vih, au Sénégal, sont mises automatiquement sous Anti rétroviraux .Je veux poser mon doigt sur ce qui est positif chez les femmes. Elles vont plus dans les structures de santé pour se soigner que les hommes.

Après cette description, vous pensez que la réponse à l’élimination du Vih, pourrait venir des femmes ?   

Le Vih/Sida s’est féminisé au Sénégal. Cependant, nous avons remarqué que les femmes sont plus engagées dans la lutte contre cette maladie. Elles sont dans la mobilisation communautaire et le leadership. Dans la lutte contre le Sida, les femmes jouent un rôle clé. Je pense que la solution, pour mettre fin à cette pandémie viendra des femmes. D’ailleurs, l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant ne peut se faire qu’avec les femmes. Ce sont elles qui viennent en consultation prénatale et qui acceptent de se faire dépister et se soigner pour sauver ou protéger leurs enfants. Les femmes sont au cœur des trois stratégies de lutte contre le Sida. Elles sont facilement mobilisables. Elles sont engagées pour les questions sociales et surtout de santé. Donc, la réponse pour l’élimination du Vih se fera avec les femmes.

Est-ce qu’avec cet engagement, il y a encore des femmes vivant avec le Vih/Sida qui se cachent à cause de la stigmatisation ?  

En faites les Sénégalais se cachent. Nous n’avons pas 10 Sénégalais aujourd’hui qui osent se mettre devant les caméras d’une télévision pour dire qu’ils ont le Vih sur plus de 30 000 personnes vivant avec cette maladie. Les femmes comme les hommes se cachent. Ils vont continuer à se cacher parce que la prévalence est faible. Au Sénégal, on ne voit pas beaucoup de personnes vivant avec le Vih/Sida. Ce qui fait que certaines personnes ont toujours cette idée de vous dire ‘’montrez-moi quelqu’un qui vit avec le Vih/Sida’’. En plus, les Pvvih vivent une stigmatisation et une discrimination dans les familles qui font qu’ils préfèrent se taire. Malheureusement, cela pose un problème parce que les femmes vivant avec le Vih n’osent pas révéler à leurs partenaires qu’elles vivent avec le Sida car elles ont peur d’être stigmatisée ou rejetées. Une femme nous raconte qu’après avoir a été testée positif au Vih, elle a informé sa mère. Depuis ce jour-là, cette dernière ne lui adresse pas la parole. Elle ne mange plus ensemble autour d’un même bol avec les autres membres de la famille. Elle avait tellement mal qu’elle est allée au niveau de l’association des femmes vivant avec le Vih où elle a exposé son problème. Les femmes ont trouvé une solution en fabriquant un bulletin négatif et en retournant voir la mère pour lui dire que le laboratoire s’était trompé et que sa fille n’a pas le Vih. C’est ainsi qu’elle a pu intégrer de nouveau la famille. Elle se soigne normalement. Avec le traitement, elle  l’accepte en pensant qu’elle n’a pas le Sida. Au Sénégal, la stigmatisation est un frein à la lutte contre le Sida. Si nous avons plus de femmes vivant avec le Vih qui osent se montrer à la télévision en faisant savoir à l’opinion qu’elles vivent positivement avec le Sida, cela nous aidera à avancer dans ce noble combat.

Est-ce que le Conseil national de lutte contre le Sida aide les femmes vivant avec le Vih avoir ce courage de dire aux Sénégalais qu’elles ont le Sida ?

Nous encadrons ces femmes en leur expliquant qu’elles peuvent vivre avec le Vih/ pendant de nombreuses années. En plus, quand elles prennent des traitements correctement, elles ne transmettent plus la maladie. Nous avons fait une campagne ‘’U égale U’’ (Ndlr : Indétectable égal intransmissible) dans ce sens. Mais nous ne pouvons pas forcer une personne à aller devant les caméras d’une télévision pour dire qu’elle a le Vih. Par contre, mon plaidoyer est que tant que l’on continue à cacher le Vih, nous n’allons pas éliminer cette maladie. Il faut que les personnes atteintes de Sida osent dire, comme les insuffisants rénaux, les diabétiques, les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, entre autres, qu’elles vivent avec le Sida. Il faut que nous arrivons à cela. Les personnes vivant avec le Vih le savent mais la stigmatisation fait qu’au Sénégal, les gens sont obligés de se cacher avec la maladie.

Est-ce que les Pvvih ont compris ce message qui qualifie le Sida de maladie chronique et qu’en suivant le traitement, elles peuvent, pendant plus de 20 ans, vivre avec cette maladie ?

Toutes les personnes vivant avec le VIH/Sida qui sont dans nos programmes le savent. Au début, le Sida faisait peur parce qu’il n’y avait pas de traitement. Par conséquent, il y avait eu beaucoup de morts. La communication au début était de dire aux populations faites attention parce que le Sida est une maladie grave. C’était la vérité à l’époque. Mais aujourd’hui, nous avons des traitements. Mieux, cette maladie ne tue plus. Malheureusement, les gens ont toujours peur du Sida. Mais les patients savent qu’ils peuvent longtemps vivre avec cette maladie. Nous avons, aujourd’hui, des personnes âgées qui vivent avec le VIH parce qu’elles ont été contaminées depuis plus de 20 ans. Les premiers traitements au Sénégal ont commencé en 1998.  Certains de nos patients sont sous traitement depuis 2000. Mais nous avons perdu des malades qui sont morts d’autre chose. Une personne vivant avec le VIH peut mourir du paludisme, de la tuberculose, de la Covid-19, de l’accident de la circulation entre autres. Mais en prenant le traitement correctement, une personne vivant avec le VIH, peut, comme toute autre personne, avoir des projets de vie puisque n’étant plus condamné à la mort. Toujours est-il que nous devons continuer à travailler pour rendre le VIH/Sida plus visible et lui donner un visage humain.

Qu’est-ce qu’est devenu le préservatif féminin ?

Le préservatif féminin est toujours là. Il a moins de succès que le préservatif masculin. Mais il reste important parce qu’étant un moyen de prévention contre les Infections sexuellement transmissibles (Ist) et le VIH. Les femmes travailleuses de sexes l’utilisent souvent. Dans des contrées où il y a des situations des violences des femmes mettent ces préservatifs. Nous étions au courant qu’il y a des femmes, même pour aller chercher du bois dans brousse et de l’eau, mettent des préservatifs féminins au cas où elles seront abusées. Le préservatif féminin ne peut pas remplacer celui masculin. Il est là seulement pour compléter le dispositif de moyens de prévention et donner aux femmes un moyen de protection.

Vous n’avez pas une histoire de femmes qui ont été divorcées après avoir contractées le VIH ? 

Il y a pleines d’histoires. Si vous rencontrez les femmes vivant avec le VIH, elles vous racontent leur vécu. En tant que médecins, nous sommes témoins de quelques histoires. Par exemple, il y avait un homme que nous avons diagnostiqué positif au VIH, non seulement, il n’a pas informé son épouse mais il a continué à épouser d’autres femmes. Il y a aussi des femmes séropositives qui n’ont pas dévoilé leur statut à leurs maris par peur de divorcer. Cependant, nous avons des cas exceptionnels où une femme a informé son mari de son statut. Elle a fait des démarches avec son mari. Ce dernier était venu me rencontrer pour me demander des informations. J’ai répondu à ses questions en lui faisant savoir que sa femme est sous traitement et ne pourra pas le contaminer.  J’ai appris que tous les trois mois, la femme accompagne son mari pour aller faire le dépistage. Le mari est jusque-là négatif et ils vivent heureux.

Qu’est-ce qui explique, aujourd’hui, la présence massive des femmes dans les programmes et institutions de lutte contre le Sida ?

Nous avons effectivement remarqué une forte présence des femmes dans les instances de lutte contre le Sida et des maladies infectieuses de manière générale. Le Sida est une maladie sociale qui touche les couches vulnérables. C’est une maladie difficile à gérer et qui touche toutes les parties de la médecine. Le Sida en plus d’être une maladie difficile à gérer, ne rapporte pas de l’argent par exemple à un médecin privé. Partout dans le monde, nous avons remarqué que les femmes, sur le plan technique, aiment bien s’investir dans la lutte contre le Sida. Au Sénégal, le leadership des femmes dans la lutte contre le Sida n’est plus à démontrer. Il y a de nombreuses institutions comme le Cnls, qui sont dirigées par des femmes. Les femmes sont engagées dans les questions sociales qui touchent les personnes vulnérables. Ce qui me fait dire que la réponse du VIH/Sida passera par l’engagement des femmes. Elles auront un grand rôle à jouer dans l’élimination du VIH.

Source : https://lesoleil.sn/dr-safiatou-thiam-secretaire-e…

Des injections à la place des comprimés : le nouveau traitement du VIH à l’essai en Afrique

La qualité de vie des malades du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est sur le point de s’améliorer sur le continent africain, où plusieurs pays testent un nouveau traitement. Les facteurs d’adhérence aux médicaments sont nombreux, et notamment la peur d’être stigmatisé reste un frein important au Kenya où l’injection représente une solution pour protéger le statut médical des patients.

Longtemps synonyme de rapide dégradation de l’état de santé suivie de mort, le VIH est aujourd’hui une maladie avec laquelle on peut vivre normalement, ou presque. De neuf pilules par jour dans les années 1990, le traitement est passé aux alentours de 2010 à un comprimé quotidien (pour la majorité des patients) et les prouesses pharmaceutiques ont aujourd’hui abouti à deux injections bimensuelles, actuellement en phase d’essai clinique en Afrique. « C’est plus discret et simple à planifier. Les pilules sont faciles à oublier et contraignantes à transporter », reconnaît Ruth, une infirmière de 30 ans qui participe à l’étude au Kenya.

https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/inections-place-comprimes-nouveau-traitement-vih-essai-afrique

Accès aux financements du Fonds mondial : La Société civile face aux communautés pour le dialogue pays

Dans le cadre des financements octroyés par le Fonds mondial, il y a nécessairement une procédure à suivre, notamment en matière de lutte contre le Vih/Sida, le paludisme et la tuberculose. Après la notification de la lettre d’allocation, il faut absolument aller vers le dialogue pays. Pour pouvoir recueillir les différentes préoccupations des populations et adopter ensemble les stratégies de mise en œuvre. Sans quoi, la demande de financement ne sera pas validée.

C’est dans ce cadre que les équipes sont en mission dans le pays depuis quelque temps.

Aïssatou Mbaye Ndiaye, responsable du Comité de suivi, de veille et d’alerte mis en place par la Société civile, qui dirige l’équipe de Tambacounda, a expliqué qu’il s’agit de rencontrer les communautés. Cela, afin de discuter avec elles, recueillir les difficultés, contraintes et dégager des pistes de solutions. Il s’agira aussi de recueillir auprès d’elles, les actions innovantes qui permettront d’aller vers la demande de financement. « Notre pays doit déposer sa demande de financement au mois de mai prochain. Et avant cet acte, il faut nécessairement le dialogue pays, cette activité à laquelle nous nous livrons un peu partout dans le pays avec nos équipes », explique la responsable du Comité de veille. En effet, souligne-t-elle, « sans le dialogue pays, le Fonds mondial ne valide pas la demande de financement. Le dialogue pays fait partie des critères essentiels pour que la demande de financement soit validée »…../…..

https://lequotidien.sn/acces-aux-financements-du-fonds-mondial-la-societe-civile-face-aux-communautes-pour-le-dialogue-pays/

7e cycle de financement du Fonds Mondial (GC7) : le Comité de rédaction trace sa feuille de route

Le comité de rédaction de la demande de financement VIH-GC7 s’est réuni au siège du CNLS. Société civile, secteurs public et privé, personnes vivant avec le VIH, groupes  exposés et partenaires techniques et financiers, ont travaillé sur une feuille de route. Celle-ci devrait  permettre l’élaboration d’une requête de financement sur les priorités de la stratégie nationale..

Les enseignements tirés de la revue du Plan stratégique national 2018-2022 serviront à faciliter l’identification  d’interventions à haut impact de façon à s’adapter à la subvention du Fonds mondial. Le plan stratégique National(PSN) permet la planification et le cadrage de  financement du  Fonds Mondial. Ainsi un nouveau PSN est en cours d’élaboration, établi sur la période 2023-2030 avec une innovation majeure var intégrant en plus du VIH, la tuberculose le paludisme et les IST hépatites.

Le programme présenté doit facilite la levée des obstacles liés aux droits humains eu au genre en soulignant les facteurs culturels et sociaux.IL s’agit aussi de rattraper les retards liés à la prestation des services de lutte contre le VIH, le palu et la tuberculose.

L’allocation 2023-2025 prévue pour le Sénégal est de 76327990 euros .

L’Importance des Droits Humains dans le cycle de subvention 7 du Fonds mondial

La fin du SIDA en tant que menace de santé publique d’ici 2030 est intimement tributaire de l’élimination des obstacles liés aux droits humains dans l’accès aux services du V.I.H. et autres services de santé. C’est, en tout cas, le constat auquel est arrivé le Fonds mondial. De ce constat est née une orientation stratégique. Les droits humains sont à la fois un objectif contributif et une partie intégrante de l’objectif principal de la Stratégie du Fonds Mondial.(à suivre….)

https://aidspan.org/fr/c/article/6234

Condoléances à Mme le Ministre de la Santé

Docteur Safiatou Thiam Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida, les acteurs de la riposte, les partenaires techniques et financiers présentent leurs condoléances à Mme le Ministre de la Santé Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye qui a perdu son époux Mr Gabriel Birame Ndiaye.

Que le bon Dieu accueille l’âme du défunt au paradis.

Impact de la pandémie sur la lutte contre d’autres maladies : Les bons côtés du Covid-19

Le Covid-19 a un côté positif. C’est l’avis de Dr Safiatou Thiam. La Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida estime que la pandémie a permis de revoir certaines approches dans la lutte contre certaines maladies. Elle a donné son avis sur la position du Sénégal sur le Symposium international d’échanges, de mutualisation d’expériences, de regards croisés entre les approches Nord et Sud autour des stratégies Covid-19. 

Cela peut paraître incongru, mais la pandémie du Covid-19 a un côté positif. Bien que minime comparé au désastre qu’il a provoqué, le Covid-19 a permis aux acteurs de la santé de «comprendre que le plus important dans la gestion des maladies, c’est l’humain». «Il faut mettre la personne humaine au centre de nos préoccupations. Nous sommes en train d’intégrer cette approche dans la lutte contre le Sida, la Tuberculose, l’Hépatite, car ce sont les mêmes personnes qui souffrent de ces maladies», note Dr Safiatou Thiam, Secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS). L’autre leçon tirée de la pandémie, c’est qu’une «approche multisectorielle est la réponse pour venir à bout des maladies.

Il faut l’apport de la Société civile, des Forces de sécurité», a-t-elle assuré en tirant les enseignements de la gestion de la récente pandémie. Elle prenait part, à un atelier d’orientation stratégique multisectoriel en perspective du Symposium international d’échanges, de mutualisation d’expériences, de regards croisés entre les approches Nord et Sud autour des Stratégies Covid-19. …/….

https://lequotidien.sn/strategie-impact-de-la-pandemie-sur-la-lutte-contre-dautres-maladies-les-bons-cotes-du-covid-19/

Projet d’appui à l’accélération de l’élimination du VIH d’ici 2030 : Réduire les inégalités et renforcer les laboratoires

Le gouvernement américain renforce sa contribution à la riposte contre  le VIH au Sénégal. Le projet d’appui à l’accélération de l’élimination du VIH d’ici 2030 a été présenté aux acteurs de la riposte. Il s’agit d’une initiative de 400.000 dollars destiné à  la réduction des inégalités dans la prévention et la prise en charge des enfants, des adolescents et des populations clé. Sur cet aspect il est utile de rappeler qu’une recrudescence des nouvelles infections a été signalée dans la tranche des 15-49 ans. Ce financement permettra aussi de combler les insuffisances notées dans les interventions auprès de cette catégorie de la population. Une sélection permettra de retenir 28 associations de jeunes à travers des régions du pays qui pourront renforcer leur niveau de connaissance du VIH et initier des activités innovantes.

Ce projet prend aussi en considération les aspects relatifs aux laboratoires  à travers la maintenance des équipements, l’achat de réactifs  la collecte  et l’acheminement des prélèvements.

Cet appui à l’accélération de l’élimination du VIH à l’horizon 2030 est prévu  du 1erMars au 30 Septembre 2023 dans sept régions: Dakar, Kaolack ;Saint-Louis Fatick Kaffrine Diourbel, Sédhiou.

Silence, déclassement et dépendance : la vie des personnes âgées vivant avec le VIH au Sénégal

En Afrique, grâce à l’efficacité des traitements antirétroviraux (ARV) qui ont été généralisés à partir des années 2000, de plus en plus de personnes vieillissent avec le VIH. On estime que le nombre de personnes vivant avec le VIH âgées de plus 50 ans devrait tripler d’ici 10 ans, et atteindre 6 à 10 millions en Afrique sub-saharienne. Elles subissent les effets physiologiques universels du vieillissement, cumulés avec ceux des traitements médicamenteux et de l’infection virale sur le long terme. Vieillir avec le VIH en Afrique devient une expérience – somatique et sociale, individuelle et collective – de plus en plus fréquente.

Le Sénégal fut le premier pays d’Afrique francophone à avoir rendu disponibles les antirétroviraux (ARV), dès 1998. En 2022, les personnes âgées de plus de 50 ans vivant avec le VIH (PAVVIH) représentent plus du tiers des 31 637 personnes traitées. Certaines le sont depuis plus de 20 ans.

Comment ces personnes et leurs proches vivent-ils le vieillissement avec le VIH ? Comment la société gère-t-elle leur santé ? Une étude anthropologique « Grand âge et VIH » est actuellement en cours à Dakar et à Yaoundé (Cameroun) auprès de personnes âgées de plus de 70 ans, vivant avec de VIH, de leurs proches et des soignants pour analyser le vécu et les perceptions du vieillissement avec le VIH. Les premiers résultats de l’étude à Dakar sont ici présentés.

Vivre avec le VIH dans la longue durée

« On vit avec ça, cela ne nous pose plus de problème, on s’est habitué, on oublie presque que l’on est malade », déclare Aminata, âgée de 70 ans, qui reçoit un traitement antirétroviral depuis 21 ans (tous les prénoms sont fictifs)……/…..

https://theconversation.com

L’ONU salue l’engagement des dirigeants africains à mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030

Les agences des Nations Unies ont salué l’engagement pris par 12 pays africains de mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030, lors d’une réunion à Dar Es Salaam, en Tanzanie.

La première réunion ministérielle de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants a marqué une intensification de l’action visant à garantir que tous les garçons et filles séropositifs puissent avoir accès à un traitement salvateur et que les mères séropositives puissent avoir des bébés exempts du virus.

Les ministres et les représentants ont présenté des plans qui prévoient de tester le grand nombre de femmes enceintes et de les mettre en relation avec des soins, ainsi que de localiser les nourrissons et les enfants vivant avec le VIH et de les prendre en charge. Actuellement, dans le monde, un enfant meurt de causes liées au sida toutes les cinq minutes.

Selon le centre d’information des Nations unies, environ la moitié des enfants vivant avec le VIH, soit 52 %, reçoivent un traitement salvateur, alors que 76 % des adultes reçoivent uniquement des antirétroviraux, ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrit comme « l’une des disparités les plus flagrantes dans la réponse au sida ».

En outre, bien que les enfants ne représentent que 4 % des personnes vivant avec le VIH, ils sont responsables de 15 % de tous les décès liés au sida.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) s’est félicité des engagements pris par les dirigeants et a promis le soutien total de l’agence.(…./…)

http://wam.ae/fr

Semaine femme sida 2023 : Le Ministère de la Femme s’implique dans la prise en charge des enfants vivant avec le VIH

Le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, a lancé Mercredi 25 Janvier 2023, l’édition 2022 de la semaine nationale Femme SIDA a sous le thème : « Egaliser pour une meilleure  prise en charge des préoccupations des enfants et des adolescents (es) face à l’infection à VIH.

L’évènement s’est déroulé en présence des principaux acteurs de la riposte contre le VIH et vise à permettre un renforcement de la communication sur le VIH pour une mobilisation dans la riposte  plus complète, et une meilleure promotion de  l’égalité de chance pour une meilleure prise en charge des enfants et des adolescents.

Une opportunité saisie par la Secrétaire Exécutive du CNLS de rappeler que sur près de 4000 enfants vivant avec le VIH, seuls 1446 bénéficient d’une prise en charge .Le défi majeur pour l’heure, selon elle, est de « rattraper le retard sur la prise en charge des enfants vivant avec le VIH et d’éliminer la transmission de la mère à l’enfant ». Cela passe de son avis, par une lutte contre les inégalités qui « sapent les efforts » immenses déployés pour éliminer le SIDA.

Le Secrétaire général du Ministère de la Famille qui a présidé la cérémonie a, de son côté rappelé, toute l’importance que constitue la prévention du VIH.IL suggéré ainsi à toutes les parties de s’engager, chacune en son domaine, à faciliter l’accès à une prise en charge aux personnes vivant avec le VIH surtout pour les enfants, les femmes et les adolescents.

C’est ainsi que le Ministère de la Famille a annoncé son intention de s’impliquer dans la prise en charge des enfants et adolescents vivant avec le VIH à travers un programme d’une durée de 04 ans avec un financement estimé à 234 millions de F CFA.

La semaine jeune Sida 2023 va se dérouler jusqu’au 31 Janvier 2023.

Lutte contre le Sida : Le dépistage revient dans la stratégie

A cause d’un passé peu glorieux pour les patients, le Sida fait toujours face à certaines réticences. Sans oublier la stigmatisation que subissent certaines personnes vivant avec le Vih. Le dépistage suivi d’un traitement constitue pourtant un remède miracle.

 Dépister tout le monde et traiter les personnes atteintes, tout en assurant le suivi immuno-virologique bien que coû­teux. C’est le pari des responsables de la riposte contre le Sida au Sénégal. Et cela passe par la gratuité de toutes les démarches. «C’est le gouvernement sénégalais qui prend tout en charge», affirme Dr Karim Diop, Secrétaire général du Centre régional de recherche et de formation de Fann. Les populations sont juste invitées à venir se faire dépister. Car, estime ce responsable de la riposte contre le Sida, le dépistage, quel que soit le résultat, reste utile. Il permet, en effet, à la personne testée négative de conserver son statut de négatif au Vih/Sida tout en évitant les comportements à risques. Et aux positifs de connaître leur statut, bénéficier d’un traitement à travers les Antiré­troviraux (Arv) et d’un suivi. « Depuis 2000, on est en train de multiplier l’accès aux Arv… Les traitements sont révolutionnaires dans le sens où lorsqu’une personne atteinte du Vih/Sida prend ces Arv, elle arrive à réduire drastiquement la force du virus dans l’organisme. Elle arrive aussi à retrouver son immunité et à vivre sa vie normalement. Il existe des gens qui prennent le traitement depuis vingt ans et qui vivent normalement com­me tout le monde», renseigne Dr Karim.(…….)

https://lequotidien.sn/lutte-contre-le-sida-le-depistage-revient-dans-la-strategie/

Le CNLS accueille l’année nouvelle et célèbre son personnel

Le Conseil national de lutte contre le Sida a célébré ses employés méritants. C’était au cours d’une cérémonie de célébration du nouvel an.

L’occasion pour ma Secrétaire exécutive de saluer « l’élan de solidarité et la complicité qui animent le personnel du CNLS.

Dr Safiatou Thiam en a profité pour définir les orientations nécessaires vers des « axes prioritaires » tels que la satisfaction des besoins des PVVIH,la disponibilité permanente des services de qualité ou l’amélioration continue des conditions de travail.

Des employés méritants ont reçu leurs distinctions pour leur engagement et leur efficacité dans leur travail.

Des agents du CNLS admis à la retraite ont aussi été distingués et remerciés de même que le départ d’autres vers de nouveaux horizons .Aux uns et aux autres le CNLS a manifesté toute sa reconnaissance.

Prise en charge des enfants vivant avec le VIH dans la région de Fatick : Le CNLS remet un chèque à l’association Bok yaakar

Le Conseil National de  Lutte contre le Sida   a remis un chèque de trois millions CFA à  l’association Bokk yakkar de Fatick .Il s’agit du premier acte d’un partenariat noué entre le CNLS et la société civile dans le cadre de l’exécution des fonds mobilisés dans la campagne Takahawou khaléyi destinée à assurer une meilleure prise en charge des enfants vivant avec le  VIH.

L’événement s’est déroulé en marge d’un gala de lutte initié par l’association destinée aussi à collecter des fonds en vue des actions à mener dans le cadre du projet d’amélioration de la prise en charge des OEV au Sénégal à savoir le renforcement de l’accès aux services de soins et de la prise en charge nutritionnelle.

Il faut préciser que la prise en charge pédiatrique est faible par rapport à celle des adultes. Une situation que le CNLS s’évertue à corriger avec le lancement depuis plusieurs mois d’une campagne destinée à réunir des fonds destinés à ces enfants.

Journée mondiale de lutte contre le Sida : L’éradication passe par l’égalité.

Le Sénégal a célébré le 1er décembre la 34e Journée mondiale de lutte contre le Sida. Une cérémonie décentralisée pour cette édition à MBAO en banlieue dakaroise.

Depuis 1988, la journée du 1er Décembre est une occasion de se souvenir des disparus aussi bien acteurs que patients décédés.

Elle permet aussi de faire le point sur ce qui a été fait jusque-là dans le domaine de la lutte contre le Sida.

Le thème de l’édition  2022, porte sur : « Egaliser » et le  slogan « Poussons pour l’égalité ».

De l’avis de Dr Safiatou Thiam Secrétaire Exécutive du CNLS par-delà les bons résultats notés dans la riposte contre le VIH, se cachent quelques défis liés  entre autres, à la prise en charge du VIH chez les enfants. « Nous avons remarqué depuis l’année dernière que les nouvelles infections sont en train d’augmenter. Au Sénégal, plus d’un tiers des nouvelles infections se sont produites avant 24 ans, dont la moitié est due à la transmission », a-t-elle

De son avis, il est temps d’en finir avec la transmission du VIH de la mère à l’enfant, « Une transmission intolérable. »

Au cours de cette même cérémonie le représentant de l’ONUSIDA Demba Koné a, de son coté, appelé à travailler à une égalité entre les hommes et les femmes et d’illustrer son propos : « En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes ont trois fois plus de risques d’être infectées par le VIH que les garçons et les hommes du même âge. Il faut permettre aux filles de finir leur scolarité secondaire pour réduire de moitié leur vulnérabilité à une infection au VIH »

Le maire de la commune qui  a abrité la cérémonie a aussi donné son opinion sur le sujet. D’après Abdou Karim Sall, cette célébration est l’occasion de « réfléchir sur le fléau afin de trouver des voies et moyens qui nous permettront d’éradiquer le virus du Sida. » Selon lui, ce combat doit être  l’affaire de tous.

Atelier de validation de la Politique Nationale Genre et VIH révisée

Le Cnls organise un atelier de validation de la politique genre et VIH révisée

L’intégration de la dimension genre est devenue une des stratégies innovantes adoptées par les acteurs de la riposte au VIH au Sénégal afin de réduire au mieux la vulnérabilité au VIH. Cela après un constat par les acteurs de la riposte que le VIH affecte de façon disproportionnée et différenciée les individus et les groupes, selon  le sexe, l’âge, les comportements sexuels (MSM), l’activité professionnelle (PS) et/ou toute autre spécificité rattachée (exemple : handicap ou addiction aux drogues).

Ainsi La politique nationale sur  Genre et VIH   a été adoptée en 2014 mais sa mise en œuvre devait passer par la mise  en place d’outils adaptés aux besoins de  cibles spécifiques et la formation d’un nombre important d’acteurs sur la prise en compte du genre dans la réponse au VIH.

Un manuel de formation des formateurs en genre et VIH a déjà été élaboré et à sa suite, deux guides de formation dédiés respectivement aux relais communautaires et aux prestataires de soins de santé.

 Le CNLS  a souhaité  rendre visibles les outils majeurs disponibles à ce jour à travers la cartographie      exhaustive      des outils Genre et VIH et ensuite l’identification des axes pertinents de révision et d’adaptation en phase avec le contexte actuel marqué par une concentration des actions auprès des populations fortement affectées par l’infection principalement les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les professionnelles du sexe et les Consommateurs de drogues injectables.

Cet atelier va permettre de présenter aux autorités et acteurs de la réponse, la version révisée de   la politique genre et VIH et de recueillir leurs recommandations.

JSSS3 : la dernière ligne droite vers la 3e édition

Un mois avant la 3e Edition du 01 au 03 Novembre 2022, l’organisation des journées scientifiques sida au Sénégal entame ses derniers réglages en prélude à l’événement. Une réunion marathon, a permis de composer le programme scientifique à partir des résultats de la revue, en conformité avec les thématiques des JSSS. (Prise en charge médicale  Sciences sociales/politiques/ droits humains ; Recherche Clinique, Traitement et soins, VIH, TB, Hépatites, Innovations thérapeutiques, Suivi Clinique, COVID 19).

Cette réunion a  aussi été une occasion de définir les critères du choix du lauréat du prix  du jeune chercheur.

Au total on dénombre 451 inscrits sur le site des JSSS et 274 soumissions d’abstracts .La 2e édition et dernière édition édition  des JSSS remonte à l’année  2018.

Le thème  retenu est: « Le sida en contexte de covid19 et maladies émergentes : quelles stratégies pour réduire les inégalités ? ».

L’Objectif des JSSS est d’offrir un cadre d’informations, d’échanges et de partage de bonnes pratiques et d’expériences réussies dans la riposte au sida. Il s’agit aussi de renforcer le plaidoyer pour l’engagement des leaders et des décideurs du privé et du public dans la réponse à l’épidémie.

Revue du Plan Stratégique National de lutte contre le Sida. 2018-2022 : Résultats probants et mesures envisagées pour le prochain PSN

Le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) a passé en revue le PSN 2018-2022. Malgré des résultats encourageants, une analyse a permis de retenir certains aspects qui doivent être améliorés en perspective de la mise en œuvre du prochain plan.

Ainsi, au niveau stratégique, les différents acteurs réunis préconisent de responsabiliser davantage les CRLS et CLDS au niveau des instances décentralisées.

Et, dans le but de s’orienter de plus en plus vers un financement domestique de la riposte, il est retenu d’initier un fonds national d’appui aux maladies prioritaires à travers une application correcte de la Responsabilité sociétale d’entreprise.

Par ailleurs il est aussi recommandé de renforcer la communication de masse à travers les nouvelles technologies et la  multisectorialité  pour une meilleure intégration des actions de prévention.

Il est aussi question  de faciliter l’accès au paquet de prévention combinée (sensibilisation, dépistage ciblé préservatif, Prep).

Au niveau du traitement, il est question d’assurer la disponibilité continue des intrants VIH et dans le même temps assurer une effectivité optimale des services connexes :TB, Diabéte, hepatites etc.

Les conclusions de cet atelier de restitution vont servir de base de travail dans l’élaboration future du PSN 2023-2027.

7e reconstitution des ressources du Fonds mondial : Des promesses de don record.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a recueilli des promesses de dons totalisant 14,25 milliards de dollars US pour financer le travail de son partenariat au cours des trois prochaines années, à l’occasion de sa conférence des donateurs accueillie par les États-Unis. La conférence, tenue en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, a réuni des représentants de plus de 45 pays (dont 18 chefs d’État et de gouvernement), des partenaires multilatéraux, des entreprises du secteur privé, des organisations de la société civile et des organisations communautaires. Les sommes recueillies devraient permettre de sauver 20 millions de vies, d’éviter 450 millions de nouvelles infections et de raviver l’espoir d’éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme. Elles contribueront également au renforcement des systèmes de santé et des systèmes communautaires, qui ne doivent laisser personne de côté et résister aux crises futures.

« Alors que le monde est confronté à des crises économiques et politiques et à des catastrophes naturelles dues au changement climatique, le président Joe Biden a orchestré une mobilisation de ressources sans précédent pour la santé mondiale, a affirmé Peter Sands, Directeur Exécutif du Fonds mondial. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers toutes les parties qui se sont si généreusement engagées à soutenir notre partenariat. En cette période où de nombreuses crises mondiales s’entrecroisent, nos donateurs ont réalisé qu’il était plus important que jamais de mettre fin à ces maladies mortelles et de protéger tout le monde, partout, des futures menaces sanitaires. »

https://www.theglobalfund.org/fr/news

Visite d’une délégation du ministère de la santé de Côte d’Ivoire au Sénégal : « La capacité de coordination du CNLS est un exemple »

Une délégation ivoirienne conduite par le Pr Mamadou Samba le Directeur général de la santé séjourne au Sénégal et a effectué une visite au CNLS.

L’objectif  est de s’inspirer de l’exemple sénégalais en matière de riposte contre le VIH. L’organisation de cette lutte qui  est « une expérience que nous devons capitaliser pour voir comment nous en servir en Côte d’Ivoire » selon Pr Samba.

Bien que la prévalence se situe entre 1 ,7 et 1,9% en Côte d’Ivoire, les efforts ont permis de réduire de plus de 60% les nouvelles infections et de 50% les décès liés au VIH. Comme au Sénégal, la prise en charge est gratuite   avec une importante participation de l’État dans l’acquisition des ARV « pour des questions de souveraineté ».Autre similitude, partagée avec de nombreux pays africains :la nécessité de se tourner de plus en plus vers le financement domestique de la riposte face à une raréfaction progressive des sources extérieures de financement de la lutte contre le VIH.

Les populations clé : une préoccupation majeure commune

Pr Samba de signaler que certains obstacles notés dans la riposte sont communs aux deux pays, notamment en ce qui concerne la stigmatisation vis-à-vis des populations clé. Or, poursuit-il, « nous devons faire en sorte que cette catégorie de la population ne soit pas stigmatisée, « mais il s’agit surtout de mieux les prendre en charge. Car les plus gros handicaps en matière de lutte contre le Vih se trouvent au sein de ces populations très souvent difficiles d’accès .Une situation, qui contribue à plomber fortement les indicateurs. Un travail de communication et de sensibilisation devrait permettre de les identifier, de les tester et de les prendre en charge de façon correcte.

La capacité de coordination du CNLS est un aspect qui retient l’attention de Pr Samba « Cette capacité là  que le CNLS en Côte d’Ivoire devrait avoir aussi et qui permettrait de loger  cet organe au niveau de la primature ou de la présidence. De sorte que la lutte soit réellement multisectorielle. »De son avis, une leçon à tirer du VIH est que la riposte est «  un travail qui doit se faire dans la   multisectorialité » puisqu’il y a de nombreux aspects que les autres ministères en dehors de celui de la santé,  sont les seuls à pouvoir aborder ».

En dehors de l’ancrage institutionnel important du CNLS, c’est son organisation qui séduit Pr Samba. Notamment en termes de gouvernance, l’instauration d’un comité de pilotage et du forum des partenaires, sont  des éléments essentiels.

Nouveau rapport du Fonds mondial : 50 millions de vies sauvées du VIH, de la tuberculose et du paludisme en 20 ans

 Le Rapport 2022 sur les résultats du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dévoilé le 12 Septembre 2022 signale une importante reprise des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme en 2021. En 2020, la pandémie de COVID-19 a eu des effets dévastateurs sur la lutte contre ces trois maladies. Pour la première fois de son histoire, le Fonds mondial a enregistré des reculs dans des résultats programmatiques clés. Dès le début de la pandémie, le Fonds mondial a promptement orchestré une riposte pour fournir des ressources additionnelles aux pays dans lesquels il investit. Le nouveau rapport démontre que ces investissements ont porté leurs fruits et qu’une reprise est amorcée.

Principaux résultats de l’année 2021 dans les pays où le Fonds mondial investit :

  • VIH :
    • 23,3 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral vital contre le VIH, une tendance à la hausse qui s’est poursuivie durant l’année.
    • 69 % des personnes vivant avec le VIH avaient une charge virale indétectable.
    • 12,5 millions de personnes ont été touchées par des services de prévention du VIH, dont 5,8 millions de personnes appartenant aux populations les plus exposées au risque et 6,1 millions de jeunes. Le terrain perdu en 2020 en raison des interruptions de service de prévention a été regagné.

https://www.theglobalfund.org/fr/news/2022/2022-09-12-new-global-fund-report-shows-50-million-lives-saved-over-20-years-in-fight-against-hiv-tb-malaria/

Septième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le 19 septembre prochain à New York : Le président américain, Joe Biden, présidera l’événement

Le Fonds mondial est un mécanisme de financement fondé en 2002 et qui repose sur « un partenariat dynamique entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour lutter contre le VIH/sida, la tuberculose, et le paludisme de manière à contribuer au renforcement des systèmes de santé », indique la même source dans un communiqué.

Au cours des 20 dernières années, le Fonds mondial a investi plus de 53 milliards de dollars, ce qui a permis de sauver 44 millions de vies et réduire de plus de la moitié le taux de mortalité combiné des trois grandes pandémies dans les pays à revenu faible et intermédiaire, a ajouté la même source, soulignant que les États-Unis sont « un contributeur fondateur et le plus grand donateur du Fonds mondial, ayant contribué avec près de 20 milliards de dollars » depuis sa création.

Cette septième conférence réunira les représentants des gouvernements, de la société civile et du secteur privé, avec l’ambition de collecter quelque 18 milliards de dollars de dons pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à « se remettre sur la bonne voie pour mettre fin au VIH/sida, à la tuberculose et au paludisme en tant que menaces pour la santé publique d’ici 2030, compte tenu de l’impact dévastateur du COVID-19 ».

Avec MAP

La prise en charge des enfants vivant avec le VIH,la stigmatisation,le fiancement de la lutte contre le VIH: des sujets abordés dans un entretien accordé par Dr Safiatou Thiam à l’Agence de Presse Sénégalaise

Dr Safiatou Thiam a accordé un entretien à l’Agence de Presse Sénégalaise. Dans cet entretien mis en ligne par l’APS ,elle aborde les thématiques principales de la riposte contre le VIH: la prise en charge des enfants vivant avec le VIH, la stigmatisation ,le financement de la riposte entre autres sujets abordés.

« PLUS AUCUN ENFANT NE DOIT NAÎTRE AVEC LE VIH’’

Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), Docteur Safiatou Thiam.

‘’On m’entend parler de la campagne nationale de mobilisation pour accélérer la prise en charge des enfants, mais, normalement, les enfants ne devraient plus naître avec le VIH’’, a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS.

Selon elle, le Sénégal compte moins de 5.000 enfants vivant avec le VIH. Elle a souligné la nécessité d’avoir une cohorte nationale afin de suivre les enfants infectés et de les mettre sous traitement pour leur bien-être, d’autant qu’ils peuvent grandir sans le VIH.

Mais, cela implique la vision selon laquelle il ne doit plus y avoir d’enfant naissant avec le VIH. ’’C’est possible avec la prévention de la transmission mère-enfant’’, a-t-elle affirmé. Selon elle, ’’une femme enceinte qui prend des médicaments antirétroviraux (ARV), ne peut pas transmettre le VIH à son enfant’’.

Elle appelle à ’’trouver toutes les femmes enceintes, les dépister, et les mettre sous traitement’’. Cela nécessite, dit-elle, « d’avoir un appui fort des services materno-infantiles « . S’y ajoute que les sages-femmes doivent prendre  » à bras-le-corps cette stratégie pour qu’on décide ensemble  qu’aucun enfant ne doit plus naitre avec le VIH.

LA STIGMATISATION RÉSULTE EN PARTIE DE LA MÉCONNAISSANCE DE LA MALADIE

Vous pouvez les croiser sans savoir qu’elles vivent avec le VIH, contrairement aux pays où il y a beaucoup de personnes malades et où tout le monde est concerné (…)’’, a-t-elle expliqué dans un entretien accordé mercredi à l’APS. Dans ces pays, dit-elle, les personnes non infectées ont souvent dans leur entourage une ou des personnes vivant avec la maladie.

Selon elle, si la stigmatisation subsiste au Sénégal, c’est parce que les populations ne connaissent pas suffisamment le VIH et ne voient pas les personnes vivant avec le VIH.

‘’Nous avons analysé la situation du VIH au Sénégal et nous avons constaté que malgré la faible prévalence (0,3%) qui baisse, il y a des zones géographiques qui ont encore certaines vulnérabilités’’, a-t-elle déclaré.

Dans ces zones, dit-elle, la prévalence est trois ou quatre, voire cinq fois supérieure à la moyenne nationale. Il s’agit des régions du sud et du sud-est du pays (Kolda, Ziguinchor et Sédhiou), qui sont frontalières à la Gambie et à la Guinée Bissau.

‘’Nous avons essayé de comprendre l’origine des vulnérabilités dans ces régions et nous nous sommes rendu compte que le facteur le plus marquant reste le caractère transfrontalier’’, a-t-elle expliqué.

Elle précise que c’est cela qui justifie d’ailleurs la tenue d’un atelier de redynamisation de la plateforme transfrontalière pour la prise en charge du VIH (Gambie, Guinée Bissau et Sénégal). Cette rencontre a été organisée du 28 au 29 juin par le CNLS au Cap-Skiring.

La Secrétaire Exécutive du CNLS rappelle qu’en Afrique de l’Ouest, la Guinée Bissau est le pays qui a le plus fort taux de prévalence du VIH. Selon elle, dans les régions du pays les plus proches du Sénégal, ce taux se situe entre 6 et 8 %.

Le Docteur Safiatou Thiam relève également que ‘’la Gambie a un taux de prévalence beaucoup plus élevé que le Sénégal’’. Selon elle, ‘’les régions de notre pays proches de la Gambie et de la Guinée Bissau partagent les mêmes vulnérabilités’’.

LE CNLS PLAIDE POUR DES FINANCEMENTS ENDOGÈNES DANS LA RIPOSTE AU VIH

« Notre riposte au VIH est efficace, mais elle est fragile « , a-t-elle notamment révélé dans un entretien accordé à l’APS. Elle estime que cela tient au fait que les financements de la lutte contre le sida proviennent à 78 pour cent de l’extérieur.

Elle avertit que si les partenaires étrangers arrêtent ces financements, la riposte au VIH pourrait être impactée.

‘’L’année dernière, le président de la République a annoncé une rallonge de deux milliards que nous n’avons pas encore reçue, mais je pense que c’est un pas important vers la transition des financements, vers des financements domestiques’’, a-t-elle souligné.

Elle estime que les financements domestiques ne doivent pas être tirés du budget, suggérant de faire preuve d’innovation pour disposer de financements durables.

‘’Ces moyens, il faut les trouver dans les taxes à travers la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), demander aux entreprises de prendre en charge le traitement de leurs agents, parce que le traitement du VIH au Sénégal est gratuit pour tous les Sénégalais’’, a-t-elle déclaré.

Elle suggère de pousser la réflexion afin que ceux qui ont les moyens et ceux qui ont une assurance-maladie supportent leur propre prise en charge afin que l’Etat ne supporte plus que les dépenses des traitement des patients démunis.

‘’Les entreprises doivent accepter de prendre en charge leurs employés et on [doit] trouver d’autres sources de financement, comme des dividendes sur les richesses qu’à le Sénégal et les loger dans le cadre général du financement de la santé’’, a-t-elle préconisé.

Elle pense que les financements innovants pourraient être obtenus en prélevant un certain pourcentage sur chaque baril de pétrole ou mètre cube de gaz vendu.

lire intégralité sur http://aps.sn

Consommation de drogues au Sénégal : Soigner plutôt que de réprimer

L’Association sénégalaise pour la réduction des risques infectieux chez les groupes vulnérables, a tenu, en partenariat avec le CNLS et la Société !civile, un panel consacré au cadre juridique de la lutte contre la drogue.

Un diagnostic de la situation qui a permis aux participants, en plus de regretter la non disponibilité de données récentes sur la consommation de drogue au Sénégal, de poser le débat sur la dépénalisation  de la consommation de stupéfiants au Sénégal.

Un environnement juridique favorable est en effet une condition pour faciliter l’accès aux soins des consommateurs de drogue qui sont de l’avis de la Secrétaire Exécutive du CNLS « des victimes qu’il faut soutenir et aider à sortir de la drogue ». Il s’agit, toujours selon elle, de « victimes qu’il faut aider à se réinsérer et  reprendre des activités normales »

 

Des échanges entre différents spécialistes ont abouti au constat de la nécessité de réformer le code des drogues car l’usager est plus un malade qu’un délinquant.de fait la situation actuelle, basée sur la répression a pour conséquence, le surpeuplement carcéral entre autres, tout en mettant  hors la loi les intervenants dans la réduction des risques qui sont considérés comme des «  complices de facilitation d’usage de drogues ».

Réfléchir sur une dépénalisation devient une réalité et des participants de citer les exemples, du Ghana, du Maroc ou de l’Afrique du sud. En réalité le sentiment d’échec est partagé et un premier pas devrait être accompli à travers par exemple, l’injonction thérapeutique qui obligerait le consommateur à se soumettre de façon obligatoire à des soins. Une « alternative incontournable » selon beaucoup d’ intervenants à ce panel.