REMERCIEMENTS

A vous tous qui nous avez soutenu et accompagné lors du décès et des obsèques de notre confrère et ami, docteur Ndiaga Makhtar DIOP, nous vous remercions du fonds du cœur.

Nous sommes très touchés par vos marques de sympathie.

Au nom du Conseil National de Lutte contre le SIDA et des acteurs nous exprimons notre reconnaissance pour vos mots réconfortants.

En union de prières pour le repos de son âme et que le Paradis soit sa demeure éternelle !

Docteur Safiatou THIAM

Secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le SIDA

AFRAVIH 2020 rend hommage à Dr Ndiaga Makhtar Diop

C’est à la veille de l’ouverture de AFRAVIH 2020,  que Docteur Makhtar Ndiaga DIOP nous a quittés sur la pointe des pieds.

Après de brillantes études   à la Faculté de Médecine et d’Odontologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar , il  avait fait  ses premières armes de Médecin communautaire aux centres de santé de Grand Dakar, de Colobane, de Philippe Maguilen Senghor de Yoff.

A partir de 2010, il effectue une série de formations :

  • Au CTA de Dakar sur l’outil informatisé d’Evaluation et Suivi Opérationnel des Programmes Esther (ESOPE) pour le suivi de la prise en charge des patients vivant avec le VIH et des traitements antirétroviraux.

  • Sur le logiciel d’analyses statistiques EPI-Info 7 au centre de formation du Laboratoire de Bactériologie-Virologie de l’Hôpital Aristide Le Dantec en collaboration avec le CDC.

Dr Ndiaga a, aussi effectué de nombreuses autres formations, pour l’essentiel en relation avec le VIH.En 2014, il a ainsi pris part à l’atelier national de formation sur les soins palliatifs du VIH organisé à Dakar par le Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) en collaboration avec FHI360/USAID/DLSI.

Dr Ndiaga Diop est aussi un habitué des réunions AFRAVIH.

Ainsi il prenait part à l’édition de Montpelier en 2014 puis à celle de Bruxelles en 2016. Là aussi des présentations de poster ont marqué sa participation.

D’ autres grandes rencontres consacrées à la lutte contre le VIH ont rythmé sa carrière comme la 19 é conférence d’ICASA à Abidjan en 2017.

Médecin de prise en charge au centre de traitement ambulatoire, son profil était tout indiqué pour rejoindre en 2018 l’équipe de suivi évaluation du Conseil National de Lutte contre le SIDA. Il eut à s’occuper de façon brillante du suivi des données du secteur médical. Passionné de recherche, il est auteur et co-auteur de plusieurs publications scientifiques.

 C’est cet homme consciencieux que les acteurs de la lutte contre le Sida viennent de perdre et dont le parcours professionnel devra servir de boussole et de repère à la jeune génération et dont le sacerdoce était « Travailler efficacement en tant que professionnel de santé activement impliqué dans la gestion durable des problèmes de Santé Publique tels que le VIH/Sida, le Paludisme, la Tuberculose, la Nutrition, les Soins palliatifs ».

Prise en charge pédiatrique, comorbidités, discriminations : AFRAVIH 2020 démarre sur les chapeaux de roue.

Un symposium sur la stigmatisation et les mesures discriminatoires en temps de Covid 19 a clôturé la seconde journée de Afravih 2020.

En effet, la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH, constituent un frein essentiel à la lutte contre le Sida. Afin de corriger ce phénomène, la riposte au VIH doit prendre en compte divers facteurs qui sont politiques, économiques et juridiques. Une non prise en compte de ces aspects rendra difficile l’atteinte des objectifs fixés en vue d’éradiquer le VIH à l’horizon 2030.

Diverses sessions ont rythmé cette seconde journée avec des intervenants de diverses nationalités.

La session sur les co morbidités a permis de noter que les maladies cardiovasculaires sont plus fréquentes chez les personnes vivant avec le vih de plus de 60 ans de même que les cas de cancer.

Par ailleurs, il est permis de constater que le test des femmes enceintes reste encore très faible dans une grande partie des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Une autre faiblesse est à noter dans la prise en charge des enfants atteints entraînant la mise en place à titre d’exemple des Point Of Care, qui sont des systèmes de prise en charge qui viennent s’ajouter à des systèmes existants.

Des sessions seront consacrées au 3e jour à d’autres aspects de la lutte contre le Vih et les hépatite:Vih et drogue en Afrique de l’Ouest,les hépatites,la santé numérique ainsi qu’un symposium de l’ ANRS consacré au VIH2.

Afravih 2020 :la 10é édition lancée. Le ministre Cheikh Oumar Hann met l’accent sur les acquis du Sénégal dans la riposte au VIH.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hann rappelé les grands acquis réalisés par le Sénégal dans le domaine de la lutte contre la propagation du Vih.

Le ministre a fait cette déclaration au nom du chef de l’état à l’occasion du lancement de la 10 é édition de Afravih. Le défi consiste, dorénavant, selon lui, à s’assurer que tous puissent bénéficier de la protection nécessaire pour rompre la chaîne de transmission du VIH. Le ministre qui préconise « une approche globale et  multisectorielle » dit se féliciter des efforts fournis par les associations communautaires tout en soulignant l’importance de l’apport de ces dernières dans la politique de riposte contre les pandémies.

 Pr Ndeye Coumba Toure Kane, co-présidente de Afravih 2020, a, de son coté, rappelé la vision stratégique et opérationnelle de cette 10e édition de Afravih qui se veut celle de la « mobilisation renforcée pour des politique de santé plus justes et plus efficaces »

La Sous-Directrice générale chargée du Groupe Relations extérieures à l’OMS Michèle Boccoz   a, au cours de cette même cérémonie,rappelé les effets désastreux de la covid 19 dans la riposte au vih entraînant quelques fois des ruptures de stocks d’antirétroviraux dans certains pays. Néanmoins, ’’Nous ne pouvons pas laisser des personnes mourir simplement parce qu’elles n’ont plus de moyens d’accéder aux soins qui les maintiendraient en vie’’, a-t-elle poursuivi.

Cette rencontre organisée sous l’égide de l’Alliance francophone des acteurs de santé contre le VIH (AFRAVIH) sur le thème’VIH, Hépatites et Santé sexuelle, Covid-19’’ se tient en ligne jusqu’à mercredi, avec plus de 2500 inscrits, un programme scientifique riche, composé de symposiums d’actualité, 9 sessions plénières, 25 sessions parallèles et séances de Posters. 

AFRAVIH 2020 : La riposte au VIH à l’heure du bilan

Dakar abrite du 08 au 11 Novembre 2020 la 10e  conférence internationale francophone « VIH, Hépatites, et santé sexuelle, Covid 19 ».

Cette édition sera virtuelle en raison de la pandémie de coronavirus et sera celle des bilans de la riposte sous de nombreux aspects : Il sera question d’évaluer l’impact de   la stratégie des 90-90-90, de discuter de la place du VIH et ses co-morbidités en passant par le bilan de l’Appel de Bordeaux.

En prélude à l’ouverture officielle, une série de symposiums est prévue : Sur les renforcements des systèmes de santé et les perspectives pour l’Afrique, sur le cadre opérationnel de la prévention du VIH chez les enfants ou la poursuite de la riposte au VIH et à la tuberculose en période de Covid 19 en Afrique de l’Ouest et du Centre.

AFRAVIH 2020 sera co-présidée par le Professeur Coumba Kane, Recteur de l’Université du sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niasse et Dr Safiatou Thiam, Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida.

Journée mondiale Sida 2020 : Le Cnls et ses partenaires se préparent et installent des commissions

La célébration de la Journée Mondiale sida 2020 est prévue comme tous les ans depuis 1988 le 1er Décembre 2020.

Cette 32é édition a pour thème : « SOLIDARITÉ MONDIALE ET RESPONSABILITÉ PARTAGÉE ». Le contexte de l’épidémie à coronavirus en cette année 2020 a accru les difficultés des personnes vivant avec le Vih en ce qui concerne l’accès aux soins vitaux. L’une des principales leçons tirées de cette situation est que personne n’est protégé tant qu’il n’a pas une protection collective. Relever ce défi, c’est être solidaire et se sentir responsable et ce, à tous les niveaux : Au niveau Mondial, au niveau régional et au niveau local

Cette édition de la journée mondiale sida va permettre de procéder à une remobilisation de l’ensemble des acteurs autour de la notion de solidarité envers toutes les personnes vivant avec le VIH,  les populations les plus vulnérables, et les populations clé pour un accès sans interruption aux traitements.

Une réunion tenue ce Jeudi 05 Novembre entre le Cnls et ses partenaires a permis de désigner différentes commissions qui auront pour rôle de préparer l’événement à tous le niveaux.

Dans un contexte de COVID 19  qui ne favorise pas les rassemblements pour des activités de mobilisation sociale, les  différentes organisations intervenant dans la lutte contre le sida  entendent trouver un format qui respectera les mesures barrières.

La cérémonie officielle de lancement de la JMS aura lieu le 01 Décembre 2020 à 16h à l’Esplanade de la statue de la renaissance.

Le Conseil National de Lutte contre le Sida renforce sa coopération avec le Ministère du Tourisme

Le Ministre du Tourisme a accordé une audience le 03 Novembre 2020 à la Secrétaire Exécutive du Conseil National de lutte contre le Sida (CNLS). Une occasion d’évaluer les relations entre les deux entités en ce qui concerne la lutte contre le Sida.

Ainsi le Ministre du Tourisme envisage de renforcer les relations entre le Conseil National de Lutte contre le Sida et la cellule genre de son ministère, de façon à faire des femmes les porte-étendards de la sensibilisation dans la lutte contre le sida.

Le Ministre Alioune Sarr, en présence de son Secrétaire général Mathiaco Bessane, a   promis un engagement plus soutenu de son Ministère au plan d’action de lutte contre le Sida mais aussi  envisagé de renforcer la fonctionnalité du comité interne.

Le Ministre a aussi rassuré sur les autres préoccupations du CNLS comme la pérennisation de la ligne budgétaire VIH/sida par le secteur.

Semaine internationale du dépistage : Coalition plus sensibilise sur l’importance du Test.

Coalition plus organise du 23 au 27 Novembre 2020 la première édition de la semaine internationale du dépistage. Cette coalition internationale d’ONG communautaires qui s’activent dans la lutte contre le sida, compte ainsi mettre l’accent sur la valorisation du savoir-faire communautaire dans la riposte au VIH. De l’avis des initiateurs, il s’agit de rendre visible l’efficacité des organisations communautaires tout en incitant les états et les partenaires techniques et financiers à agir de façon à élargir le rôle et les responsabilités qui leur sont confiées.

La Secrétaire Exécutive du CNLS, recevant une délégation de Coalition Plus n’a pas manqué de noter l’importance d’une telle initiative « qui permet de booster le taux de dépistage au Sénégal ».

Le test de dépistage reste le meilleur moyen d’accès à la trithérapie et permet une prise en charge correcte.

En marge de cet événement, Coalition Plus envisage la tenue d’une table ronde avec Onusida, la société civile et les partenaires techniques et financiers de la Région Afrique de l’Ouest et du Centre.

e-AFRAVIH 2020

Du 8 au 11 novembre se tiendra la 10e Conférence Internationale Francophone VIH, Hépatites et Santé sexuelle.

« La vision réaliste et objective de l’AFRAVIH 2020 sera d’abord celle des bilans :

 

  • Bilan de l’exécution de la stratégie des 90-90-90 promue par l’OnUsiDa pour assurer au plus grand nombre le dépistage du ViH, la mise sous traitement efficace et le contrôle de la réplication virale.

  • Bilan de l’appel de Bordeaux pour une meilleure prise en compte des hépatites virales par des politiques nouvelles, préventives et thérapeutiques, accessibles à tous, notamment pour la prise en charge des populations clés et autres patients mono ou coinfectés.

  • La place du VIH et ses comorbidités, dont la tuberculose, et des hépatites, ainsi que leurs liens avec les systèmes de santé efficients et les approches de santé globale seront au cœur de nos échanges.

La vision stratégique et opérationnelle de l’AFRAVIH 2020 sera celle de la mobilisation renforcée pour des politiques de santé plus justes, et plus efficaces. S’informer, échanger, débattre de nos politiques, programmes et pratiques, s’assurer que l’équité et le respect des droits humains accompagnent les progrès de nos actions, seront notre crédo (…).

 

Bienvenue à tous nos partenaires, gouvernements, organisations internationales, ONG, représentant.es des usager.es, entreprises du médicament et acteur.ices de la société civile : ensemble construisons cette conférence pour faire entendre la voix de la francophonie portée par l’AFRAVIH. (…)  ».

 

Pr Coumba Toure Kane, Présidente de la 10e édition & Dr Safiatou Thiam, Co-présidente de la 10e édition.

 

Consulter le programme : Programme AFRAVIH 2020

 

Pour plus d’informations, rendez-vous sur :www.afravih2020.org.

Analyse à Mi-Parcours sur la COVID-19

Pour faire face à l’épidémie de la COVID-19, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a élaboré un Plan de Contingence de lutte contre l’épidémie sous la supervision du Comité National de Gestion des Épidémies.

Ainsi, une journée d’études « COVID19 Sciences sociales et santé publique » a lieu ce jeudi 22 octobre 2020 à la salle de formation du Centre Régional de Recherche et de Formation du CHNU de Fann.

L’objectif de cette rencontre s’articulait sur le partage des résultats des recherches et analyses à mi-parcours sur la COVID-19 et sur les perspectives de leur usage.

Atelier de développement des éléments du briefing créatif pour la campagne de communication sur le concept u=u

Du 21 au 23 octobre 2020, s’est tenu dans la salle de conférence de l’Hôtel Croissant Magic de Thiès, l’atelier de développement des éléments du briefing créatif du concept U=U.

Cet atelier se présente comme une étape dans le cadre de la stratégie nationale de communication qui vise à contribuer à l’élimination de l’infection à VIH d’ici 2020 à travers l’atteinte des cibles des 90-90-90.

Et parmi ses axes stratégiques retenus, on note, entre autres, la promotion de l’observance aux traitements pour une bonne prise en charge des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH ) et leur maintien dans le circuit des soins et le renforcement du plaidoyer pour un environnement favorable aux PVVIH, populations clé et groupes vulnérables afin de réduire la stigmatisation pour le respect des droits humains dans une démarche de santé publique.

L’atelier a regroupé près d’une trentaine de participants représentant l’Usaid/Neema, IntraHealth Sénégal, l’Ancs, le RNP, le RENAPOC, le SNEIPS, le PNT, le Conseil National de Lutte contre le Sida et autres organismes et ONG.

L’atelier qui se veut participatif s’est donné comme objectif de développer les éléments d’un briefing créatif pour la conception d’une campagne de communication afin de promouvoir l’observance au traitement anti rétroviral par toutes les personnes vivant avec le VIH/SIDA.

La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de Monsieur Babacar GUEYE Directeur de Intra Health Sénégal/USAID Neema en présence de Madame Seynabou MBODJ représentante de la Secrétaire Exécutive du CNLS, Docteur Safiatou THIAM.

 

Elle a été ponctuée par le discours d’ouverture de Monsieur Babacar GUEYE qui a d’abord souhaité la bienvenue aux participants. Il a rappelé que le projet USAID/Neema, dans le cadre du Programme de l’USAID/Sénégal 2016–2021 appuie le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) et la Division de lutte contre les IST/VIH/SIDA (DLSI) du Ministère de la Santé et de l’Action sociale dans la coordination, la mise en œuvre et le suivi de la réponse à l’épidémie du VIH. Depuis octobre 2018, le financement des activités VIH du projet est intégré dans le modèle de programme ouest africain du Plan Présidentiel d’Urgence du Gouvernement Américain pour la lutte contre le VIH/SIDA (PEPFAR).

 

Il est revenu sur les enjeux de la rencontre, les objectifs ainsi que les résultats attendus à savoir : partager les données de recherche sur l’observance au traitement ARV par les PPVIH, définir les profils des audiences primaires et secondaires, s’accorder sur des éléments d’un concept prometteur inspiré de la campagne U=U et élaborer un draft de briefing créatif.

Il a terminé son propos en adressant toute la reconnaissance de Intra Health à l’endroit du CNLS pour la mise en œuvre cohérente de l’Initiative « U=U »

En ouvrant l’atelier, la représentante de la Secrétaire Exécutive du CNLS, Mme Seynabou MBODJ souligne « l’activité qui nous réunit aujourd’hui vient à point nommé, presque à la fin de la mise en œuvre du NFM2 et va certainement trouver sa place comme stratégie majeure dans le NFM3 dont les négociations sont en cours »

« Dans tous ces documents de référence, le CNLS place la promotion de l’observance parmi les stratégies prioritaires. Il est établi qu’une bonne observance aux traitements améliore non seulement la qualité de vie des PVVIH mais surtout leur permette de vivre sans risque de transmettre sexuellement le virus à leurs partenaires » rappelle Mme KHOUMA.

Elle reléve que cette campagne « vient compléter la panoplie de nos stratégies et nous comptons la mener avec l’ensemble des partenaires pour qu’à l’heure du bilan, les résultats obtenus soient à la hauteur de toutes les attentes »

Rappelons que la mise en œuvre de cette campagne U=U est placée sous le leadership du Conseil National de Lutte contre le Sida.

Protection des Droits Humains dans la riposte au vih

Le Cnls et ses partenaires valident un plan quinquennal

Pour  lutter contre la discrimination et permettre aux populations clés (les professionnelles de sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, les utilisateurs de drogues injectables, et des prisonniers) d’être traitées dignement, le Cnls  et ses partenaires ont validé, le 14 octobre 2020, un plan quinquennal (2021-2025)  pour la protection et la promotion des droits humains dans la lutte contre le Sida.

 

Le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) et ses partenaires ont validé, hier, 14 octobre 2020, à Dakar, un plan quinquennal (2021-2025) en vue de promouvoir la protection des droits humains dans la riposte au Vih/Sida. Selon la secrétaire exécutive du Cnls, Dr Safiétou Thiam, ce plan permettra au Secrétariat du Cnls d’avoir un tableau de bord, un cadre stratégique et une feuille de route, mais surtout d’améliorer l’efficacité de l’approche relative à la protection des droits humains dans la lutte contre le Vih. Elle a ajouté que c’est aussi une réponse efficace aux obstacles liés aux droits humains qui entravent l’accès aux services Vih. «Il nous aidera à poursuivre et à mettre en œuvre le programme déjà entamé pour assurer aux populations clés et groupes vulnérables leur droit à la santé », a insisté Dr Thiam.

Elle a rappelé que depuis l’adoption de la loi sur le Vih en 2010, le secrétariat exécutif du Cnls et ses partenaires ont engagé le plaidoyer pour un environnement favorable à la réponse au Vih. « Cette option est basée sur le postulat suivant : lorsque les populations vivent dans un milieu ouvert et favorable, à l’abri de la discrimination, lorsqu’elles sont traitées avec dignité, lorsqu’elles ont accès aux traitements, aux soins et à un appui, le Vih cesse d’être un objet de stigmatisation et les gens se prêtent volontiers aux tests de dépistage », a soutenu Dr Safiétou Thiam, selon qui le Sénégal a fait d’énormes progrès dans la lutte contre le Sida. Elle a justifié son argumentaire par le fait que les récents résultats montrent que les nouvelles infections révèlent que 81% des Personnes vivant avec le Vih (PvVih) sont dépistées. « Près de 88% sont sous traitement. Les services différenciés sont mis en place dans toutes les régions et l’environnement institutionnel est de plus en plus favorable, malgré un contexte socio-culturel difficile et un cadre législatif à mettre à jour », a souligné Dr Thiam.

 

Malgré ces progrès, la secrétaire exécutive du Cnls a fait savoir que « l’analyse de la situation et de la réponse au Vih a montré que les défis d’aujourd’hui et de demain pour éliminer le Sida sont sous-tendus à la levée des obstacles juridiques et sociaux pour le respect des droits, surtout des populations clés (les professionnelles de sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, les utilisateurs de drogues injectables, et des prisonniers) ». C’est dans ce contexte, a-t-elle poursuivi, que la stratégie du Cnls est guidée par le profil de l’épidémie, mais aussi par la vulnérabilité des populations clés.  Cette  dernière est, à son avis, aggravée par la stigmatisation, la discrimination et les Violences basées sur le genre (Vbg). « La protection et la promotion des droits de l’homme sont indispensables pour protéger les personnes et leur santé afin d’empêcher la propagation du Vih et atténuer l’impact socioéconomique de cette maladie », a expliqué Safiétou Thiam qui compte s’appuyer sur le plan  quinquennal 2021-2025 qui se veut le cadre de toutes les interventions sur les droits humains relativement au Vih et à la tuberculose.

Pour réaliser les objectifs déclinés dans ce plan, Dr Thiam compte sur la contribution financière des autres partenaires. Cela, indépendamment du Fonds mondial qui appuie la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.   

Eugène KALY

 

Source : LeSoleil

Atelier de validation du Plan Quinquennal Droits Humains VIH/TB

Le Sénégal compte parmi les 20 pays qui reçoivent un soutien intensif du Fonds Mondial pour les droits humains motivé  par la réalité du terrain à travers des éléments probants.

Les programmes visant à éliminer les obstacles liés aux droits humains qui entravent les ripostes nationales au VIH, à la tuberculose sont essentiels pour favoriser un recours accru aux services de santé, une meilleure rétention aux Soins dans les établissements de santé et garantir à ce que les services de prévention et de soins atteignent les populations les plus touchées par le VIH et la Tuberculose.

Par ailleurs, des fonds de contrepartie pour les droits humains (fonds catalytiques) ont été incorporés dans la subvention du Sénégal en mars 2019 et il est apparu la nécessité de soutenir la mise en œuvre et d’appliquer les meilleures pratiques et les éléments probants d’interventions efficaces dans la mise en œuvre des programmes orientés sur la promotion et protection des droits humains.

Dans cette dynamique de porter la question des droits humains au cœur des interventions, le Sénégal a organisé une réunion multipartite à laquelle les parties prenantes du pays, les partenaires techniques et d’autres bailleurs de fonds qui se sont penchés sur les conclusions de l’évaluation de référence d’une part et sur les autres initiatives orientées droits humains d’autre part comme base de travail.

Cette rencontre multipartite constitue le point de départ pour l’élaboration d’un plan quinquennal pour une réponse globale aux obstacles liés aux droits humains qui entravent l’accès aux services VIH et TB. Ce plan s’inscrit également dans le cadre de la Stratégie du Fonds Mondial pour la période 2017-2022 intitulée « Investir pour mettre fin aux épidémies ».

Au Sénégal, la lutte contre le sida et la TB est inscrite au rang des priorités dans le domaine de la santé. Un plan de cette envergure qui nécessite une implication de différents acteurs sur les cinq prochaines années 2021-2025 devrait être validé par toutes les parties prenantes.

C’est dans le cadre de cette approche multisectorielle et inclusive que le Sénégal  organise un atelier de validation nationale du plan quinquennal.

 L’ouverture a eu lieu ce mercredi 14 octobre 2020 à l’hôtel Radisson de Dakar en présence  du représentant du ministère de la Justice, du Représentant du ministère de la Santé, du représentant du directeur Pays Onusida et de la Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida.

Présidant la cérémonie, Docteur Thiam soulignera à l’endroit du ministère de la Justice « vous nous témoignez votre engagement et votre détermination à promouvoir les droits humains dans la riposte au VIH/SIDA » 

 La Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida relève « le plan quinquennal que nous comptons valider aujourd’hui est une opportunité de poursuivre et mettre en œuvre le programme déjà entamé pour assurer aux populations clés et groupes vulnérables leur droit à la santé. En effet, depuis l’adoption de la loi VIH en 2010, le SE/CNLS et ses partenaires ont engagé le plaidoyer pour un environnement favorable à la réponse au VIH »

 

PREVENTION DU VIH : Prep, les secrets du traitement anti-Sida 

Pour davantage limiter la propagation du Sida, il y a une nouvelle méthode de préventionaux côtés du préservatif. Appelée Prophylaxie préexposition (Prep), le traitement est destiné aux personnes n’ayant pas le Vih et n’utilisant pas systématiquement le préservatif. Au Sénégal, la phase pilote s’est révélée concluante.

Dans le milieu de la prévention du Vih, l’espoir est grand, mais la prudence est de mise. C’est une véritable révolution dans la lutte contre la propagation du Sida. Peu connue au Sénégal, la Prophylaxie pré-exposition (Prep) vient  s’ajouter à la panoplie de prévention du Vih.

Il s’agit d’un traitement  préventif visant à éviter la contamination lors d’un rapport sexuel non protégé.

Cette nouvelle stratégie de prévention du Vih est expliquée par Dr  Safiétou Thiam, Secrétaire exécutive du Conseil national de la lutte contre le Sida (Cnls).

Elle dit : « La Prophylaxie pré-exposition (Prep) est un traitement préventif pour empêcher une infection de se produire. C’est un médicament qu’on prend pour prévenir une maladie. Une autre méthode qu’on va encore ajouter à la panoplie de méthodes de prévention du Vih. Comme on a le préservatif, l’abstinence, la fidélité, mais il y a toujours des gens qui ne seront pas fidèles. Il y a des gens qui ne vont pas prendre de préservatif. Il y a aussi des gens qui ne vont pas s’abstenir. La Prep, c’est une méthode de prévention, mais ce n’est pas pour tout le monde, c’est pour les personnes qui sont à risque. C’est pour donner à tout le monde la chance de pouvoir se protéger qu’on a pensé à la Prep. »

Pour davantage limiter les ravages du Sida.

« Toutes les personnes qui ont des relations avec des partenaires qui ne connaissent pas leur statut sérologique et qui ne se protègent pas, sont des personnes à risque »

Dans le monde médical sénégalais comme ailleurs, la Prep suit son bonhomme de chemin.

Déjà, il y a eu une phase pilote, il y a deux ans de cela, et son efficacité a été prouvée.

« La phase pilote a été concluante et nous l’avons adoptée, affirme l’ancien ministre de la Santé, Dr Safiétou Thiam.  Pour le moment, nous avons une toute petite expérience. Nous avons testé la faisabilité et l’acceptabilité.

Nous pourrons l’ajouter à notre panoplie de préventions. » Comme certains médicaments protègent du paludisme ou comme une pilule contraceptive prévient d’une grossesse non-désirée. Ainsi, le facteur risque est incontournable dans la Prep.

« Des personnes ont participé à la phase pilote, mais ce n’est pas beaucoup par rapport au nombre de personnes qui pourraient avoir besoin de ça comme méthode de prévention, explique Dr Thiam. Cela dépend du choix de la personne.

Beaucoup de gens n’auront pas besoin de Prep, mais le médicament existe parce qu’il est aussi utilisé dans la prise en charge. Avant de recommander la Prep, on évalue son risque vis-à-vis du Vih.

Si on voit que c’est une personne très à risque, on peut lui proposer la Prep pour se protéger et protéger ses partenaires.

Toutes les personnes qui ont des relations avec des partenaires qui ne connaissent pas leur statut sérologique et qui ne se protègent pas, sont des personnes à risque. »

« La Prep est sûre à 100%, elle a été bien étudiée et c’est efficace »

Ces personnes à risque, des adultes pour la plupart, sont donc prises en charge par des spécialistes qui ont aussi un rôle de sensibilisation. Au-delà de la population, il y en a dans le corps médical, selon Dr Thiam, des médecins qui ne sont pas au courant de cette méthode de prévention. « Il y a des services qui ont été déjà formés et qui ont commencé à la prescrire.

Pour le moment, nous sommes en train de former les prestataires, d’acheter les médicaments, de proposer cela aux patients, de sensibiliser parce qu’il y a des gens qui en ont besoin, mais qui ne savent même pas que ça existe. Nous avons formé 60 prestataires sur la Prep.

Il y a même un Guide national sur  comment utiliser la Prep. Comme c’est une nouvelle stratégie, nous y allons avec prudence. La Prep est sûre à 100%, elle a été bien étudiée et c’est efficace », jure Dr Thiam.

Mais il faut impérativement l’accord du patient.  Quand un patient se déplace vers un centre habilité, il y a tout un chemin qui mène à la Prep. « Ce sont les médecins qui prescrivent les médicaments en général.

Les médecins sont formés pour proposer des dépistages. Comme c’est pour des gens séronégatifs, il faut forcément qu’ils fassent le dépistage pour connaître leur statut sérologique. S’il est négatif, on évalue le risque vis à-vis du Vih.

Si ton risque, c’est que tu vas fréquenter des prostituées avec un préservatif, le risque est moindre. Dans le cas contraire, tu es très à risque et là, on te recommande le préservatif, si tu n’en veux pas, on te propose la Prep.  Mais, nous ne pouvons pas contraindre les gens à le faire. »

« Nous ne voulons pas que les gens arrêtent de mettre des préservatifs parce qu’il y a la Prep »

Même si la Prep suscite énormément d’espoir au sein du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), il y a aussi des craintes. « Le monde est orienté vers l’élimination du Sida, parce qu’il y a de plus en plus d’autres maladies qui émergent. La Prep n’est pas pour remplacer le préservatif, mais pour compléter la panoplie de préventions.

Nous ne voulons pas que les gens arrêtent de mettre des préservatifs parce qu’il y a la Prep. » Un traitement gratuit, mais qui n’empêche pas la transmission d’autres maladies sexuellement transmissibles.

Dr Safiétou Thiam est aussi responsable des Programmes du Fonds mondial de lutte contre cette pandémie. «Les  médicaments sont pris en charge par notre partenaire qui est le Fonds  mondial. C’est gratuit dans les pharmacies des districts. Le service de référence se trouve à la Polyclinique de la Médina (Dakar). Le médicament utilisé dans le traitement s’appelle Truvada.

Il s’agit d’une petite pilule bleue  qui peut être prise quotidiennement comme un traitement régulier, jusqu’à  ce qu’il n’y ait plus de risques. Surnommé «le préservatif oral» par les  médecins, le médicament vient bloquer la transmission du virus du Sida dans  le corps humain.

CODOU BADIANE

Prophylaxie post-exposition (Ppe) pour les médecins

Comme la pilule du lendemain, la Prophylaxie post-exposition (Ppe) ou Traitement post-exposition (Tpe) est surtout destinée aux médecins en  contact avec des patients porteurs du virus.

Selon Dr Safiétou Thiam, quand  un médecin consulte un porteur de la maladie et qu’il se blesse, il y a des  chances que la blessure soit au contact d’une sécrétion qui peut l’infecter.  Ainsi, la Ppe est un traitement pris dans les heures qui suivent la prise de  risque. Elle réduit de façon importante le risque de contamination par le  virus.

Ce traitement d’urgence qui dure un mois doit être pris au plus tard  dans les 48 heures après un risque.

C.BADIANE

SOURCE: L’OBSERVATEUR 

VIH en milieu de travail : un médecin rappelle la nécessaire attention envers les personnes infectées

 La Secrétaire Exécutive adjointe du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), Docteur Fatou Nar Mbaye Diouf, a rappelé l’attention que requiert les personnes vivant avec le VIH en milieu de travail.

‘’Nous devons faire attention, puisque nous devons nous occuper de son traitement pour qu’elle reste productive, mais également lutter contre la stigmatisation et la discrimination de cette personne pour qu’elle puisse accéder au traitement adéquat’’, a-t-elle notamment dit.

Elle s’exprimait ainsi en marge d’un atelier de renforcement de capacité, organisé conjointement par le ministère du Travail et le CNLS à l’intention des inspecteurs et contrôleurs du travail sur les nouvelles approches de prévention, de traitement et de prise en charge globale du VIH.

Cette rencontre, la troisième du genre, vise à renforcer les capacités des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale sur les nouvelles approches de prévention et de prise en charge. Il s’agit aussi de partager le cadre juridique de la lutte contre le sida en milieu de travail.

‘’Cette formation va permettre au secteur du travail de mieux prendre en charge les questions liées au VIH en milieu du travail et leur environnement’’, a dit Mme Diouf. Elle a plaidé pour ‘’davantage d’attention afin que la prévalence reste stable au niveau de la population générale’’.

‘’Au Sénégal, dit-elle, nous avons une épidémie de type concentré. Et au niveau de la population générale, nous avons une prévalence très basse (0,5%), mais nous avons des groupes de population où la prévalence est très élevée.’’

Pour Ndiémé Seck Diouf, chef de la division sécurité et santé au travail, même en l’absence d’une étude spécifique, le niveau de la prévalence pour les travailleurs ne doit pas être loin de celui de la population générale.

Des activités sont menées dans les secteurs formel et informel, pour pouvoir dépister le maximum de travailleurs.

Selon elle, ‘’une personne qui est traitée correctement peut arriver à atteindre un seuil indétectable et pouvoir donc, comme tout le monde, travailler correctement, sans trainer de maladie ni être stigmatisée’’.

LTF/ASG/MDS

Source : Agence de presse du Sénégal

Campagne Nationale Octobre Rose 2020

Les cancers constituent un véritable problème de santé publique du fait de leur importante morbi-mortalité et des conséquences sociales dramatiques.

Chaque année, durant le mois d’octobre, à  l’instar de la communauté internationale, le Ministère de la santé en collaboration avec la LISCA compte marquer cette campagne par la tenue d’activités de sensibilisations et de dépistage.

Ainsi, pour cette édition 2020 : des activités de sensibilisation et de dépistage seront organisées sur toute l’étendue du territoire à travers les régions médicales, les districts sanitaires et les établissements publics de santé ;

  • Une subvention de la mammographie à 15 000 Frs CFA pour les femmes éligibles.

  • Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale présidera trois activités phares :

    • La cérémonie de lancement de la campagne le vendredi 02 octobre 2020 au centre de santé de Yeumbeul ;

    • La Visite de l’unité de dépistage du centre de santé de Gaspard Kamara ;

    • La Cérémonie de clôture le 31 octobre à la région médicale de Fatick (visite de l’unité de dépistage de la région de Fatick).

Atelier de formation sur les techniques d’accompagnement communautaire liées au VIH

Le Conseil National de Lutte contre le Sida appuie le Ministère de la Femme,de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants.

Selon l’ONUSIDA, près de 38 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2019. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à l’infection par le VIH en raison de nombreux facteurs biologiques, sociaux, culturels et économiques, dont l’inégalité persistante des femmes sur le plan social et économique, dans le cadre des relations sexuelles et du mariage.

En Afrique subsaharienne, cinq nouvelles infections sur six chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans concernent les filles. Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes.

Et les formidables avancées réalisées dans la lutte contre le VIH à l’échelle mondiale n’empêchent pas que les adolescentes et les jeunes femmes continuent de courir un risque réel de contracter le virus.

Selon le rapport annuel 2019 du Conseil National de Lutte Contre le Sida (CNLS), 0.5 % des femmes de 15-49 ans sont positives au VIH. Plus de 63,0% des nouvelles infections surviennent chez les 25 ans et plus et 14,5% chez les 15-24 ans. Les nouvelles infections baissent régulièrement depuis plus de 5 ans, sauf dans la tranche d’âge 15-24 ans.

Dans le cadre de son plan d’action sectoriel de lutte contre le Sida ,  le Ministère de la Femme,de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants , en collaboration avec le Conseil National de Lutte contre le Sida,  entend jouer sa partition dans la réponse au VIH, avec une approche communautaire qui implique ses services, notamment les Centres Départementaux d’Assistance et de Formation pour la Femme (CEDAF).

Le renforcement des capacités des coordonnatrices de ces entités, s’avère nécessaire, pour leur permettre de mieux jouer leurs rôles de formatrices et d’accompagnatrices des femmes et jeunes filles sur les questions de santé en général et de santé de la reproduction dont le VIH en particulier.

C’est ainsi que le Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants organise à leur intention un atelier de formation sur les techniques d’accompagnement communautaire liées au VIH .

Le but de cette rencontre est de renforcer les connaissances et les capacités des participants sur le VIH et sur les techniques d’organisation des activités de sensibilisation et d’accompagnement psychosocial.

Elle se tient du 24 au 26 septembre 2020 à Dakar, à la Maison de la Culture Douta Seck.

La cérémonie est ouverte ce jeudi 24 septembre par le Directeur de cabinet dudit ministère, M.Ciré LO en présence de la Secrétaire Exécutive adjointe du CNLS, docteur Fatou Nar MBAYE et d’autres responsables de ce département.

 

Atelier préparatoire de l’établissement de la subvention VIH du NFM3 (GRANT MAKING)

Le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, a accepté la requête du CCM pour une subvention couvrant la période du 1er Janvier 2021 au 31 Décembre 2023. Cette requête soumise dans le cadre du NFM3, a été élaborée suite à un dialogue pays national impliquant de façon inclusive et participative toutes les parties prenantes de la riposte au VIH et particulièrement les populations clés et vulnérables.

Le comité technique d’examen des propositions (TRP) du Fonds Mondial a recommandé que la requête passe à l’étape d’établissement de la mise en œuvre avec des questions de clarification auxquelles le pays doit apporter des réponses.

A cet effet, un atelier s’est ouvert ce matin, mercredi 23 septembre 2020 à 09h00 en présence de la Secrétaire Exécutive dans les locaux du CNLS et s’inscrit dans la poursuite du dialogue pays pour apporter des réponses aux questions du TRP et finaliser les documents opérationnels à soumettre au Fonds Mondial pour l’établissement de la subvention de la composante VIH pour la période de 2021 à 2023.

La rencontre qui s’est déroulée en présentiel mais aussi assurée par visioconférence a vu la participation de nos partenaires: ANCS, DLSI, CCM, ONUSIDA, OMS, UNICEF, Intra Health, SWAA, PNT, Justice, Intérieur, Réseau des Jeunes, Education, Jeunesse, Solthis, DGS, RENAPOC, RNP+, AWA, Handicap Form Educ, HI, ENDA, CPIAD

PREMIÈRE ÉDITION « LES MERCREDI DE L’USER »

Dans le but d’accompagner les orientations stratégiques de la riposte nationale au VIH/Sida et leur appropriation par l’ensemble des employés, l’Unité Suivi Évaluation et Recherche (USER) en tant que sous processus réalisation se veut de vulgariser le concept d’organisation apprenante.

Ce dernier consiste au partage de connaissances, de bonnes pratiques et de retour d’expérience, à l’amélioration de la communication interne et de la performance au sein du SE/CNLS.
C’est dans ce contexte que l’USER a initié des rencontres mensuelles sous le concept « les mercredis de l’USER » qui sont un cadre de partage et d’échanges entre les employés du SE/CNLS .

L’objectif de cette rencontre d’échanges est de renforcer la capacité des employés du SE/CNLS et améliorer leur performance organisationnelle et fonctionnelle.

L’ouverture a eu lieu ce Mercredi 02 Septembre 2020 à 10 heures 30 dans la salle du 4ème étage en présence du docteur Fatou Nar MBAYE DIOUF, secrétaire exécutive adjointe. Le sujet du jour portait sur le système de sauvegarde « WAXANDE « .
L’Unité de Communication est invitée le mois prochain à partager sa feuille de route et son mode de fonctionnement organisationnel.

Lutte contre le VIH/Sida : des défis encore à relever de ‘’façon efficace et durable’’.

Dakar, 18 août (APS) – Le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) indique, dans son rapport 2019, que le Sénégal a encore des défis à relever de ‘’façon efficace et durable’’ pour éradiquer cette pandémie d’ici à 2030.

A travers l’objectif 90-90-90, l’ONUSIDA veut faire en sorte que 90% des personnes vivant avec le VIH/Sida connaissent leur statut sérologique.

Il préconise aussi que 90% des personnes infectées par le VIH reçoivent un traitement antirétroviral durable, et que 90% des personnes recevant ce traitement aient une charge virale durablement supprimée.

Dans son rapport, le CNLS relève que la baisse significative des nouvelles infections et des décès liés au VIH/Sida, ainsi que le nombre de patients dépistés et suivant un traitement antirétroviral, signent les progrès réalisés dans le cadre de l’engagement international auquel le Sénégal a souscrit pour l’élimination du Sida d’ici à 2030. Il constate qu’en dépit de cela, le pays a encore des défis à relever.

‘’Dans cette fenêtre d’opportunités qui nous sépare de cette échéance, souligne le rapport, il y a encore des objectifs à atteindre pour être au rendez-vous.’’

‘’Les nouvelles infections baissent régulièrement depuis plus de cinq ans, sauf dans la tranche d’âge des 15-24 ans, qui révèle une vulnérabilité particulière’’, indique le document.

Dans ce groupe de jeunes filles et de garçons, d’adolescentes et d’adolescents, il est noté ‘’une augmentation de l’incidence, malgré la tendance globale à la baisse observée dans toutes les autres tranches d’âge’’.

Ceci justifie l’adoption de la stratégie nationale dénommée ‘’ALL IN’’ (tous ensemble), qui vise à promouvoir une participation significative des adolescents/jeunes aux décisions et la prise en compte de leurs besoins dans l’élaboration de la stratégie qui vient d’être achevée, souligne le CNLS.

Cette approche, soutenue par l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, va ‘’apporter une réponse adaptée pour et par les adolescents/jeunes, afin de renforcer la réponse au VIH/Sida dans cette cible et juguler ainsi les nouvelles infections chez cette tranche d’âge’’.

Les populations clés chez qui les prévalences sont de 10 à 50 fois supérieures à la moyenne nationale (0,5%), avec des ‘’situations très préoccupantes, notamment chez les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, méritent une attention particulière’’.

La prévention et la prise en charge de ces jeunes sont associées à des activités d’information, pour un changement de comportement, la promotion et la distribution de préservatifs, le dépistage communautaire.

Pour renforcer cette stratégie, le rapport note ‘’l’arrivée du Plan d’urgence présidentiel de lutte contre le Sida, une initiative du gouvernement américain en faveur de la lutte contre le Sida’’.

Parmi les défis, il cite l’élimination de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant, qui tarde à se réaliser malgré les efforts fournis par le Sénégal. Cet objectif devrait permettre de supprimer près de 30% des nouvelles infections, ainsi que le Sida pédiatrique.

Le CNLS promet que ‘’la performance de la prévention de la transmission mère-enfant, notée durant ces deux dernières années, va être renforcée par la stratégie de parrainage des femmes enceintes séropositives par les sages-femmes et le passage à l’échelle de la délégation des tâches par le ministère de la Santé’’.

Le rapport d’une soixantaine de pages revient sur les avancées dans la situation globale de la riposte contre le Sida, les interventions majeures du CNLS portant sur l’année budgétaire 2019 et les défis et perspectives.

ADL/ASG/ESF

VIH/Sida : les nouvelles infections en baisse de 67,7%, selon le CNLS

Dakar, 17 août (APS) – Les nouvelles infections de VIH/Sida sont passées de 4.428 à 1.427 entre 2005 et 2019, ce qui représente une baisse de 67,7% au Sénégal, a appris l’APS du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).

Dans un rapport transmis lundi à l’APS, le CNLS, s’appuyant sur des données de l’ONUSIDA, souligne que l’épidémie de Sida au Sénégal est de type ‘’concentré’’, avec une prévalence basse dans la population âgée de 15 à 49 ans, qui s’établit à 0,5%.

Cette prévalence est très élevée dans certaines franges de la population (professionnelles du sexe, hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, usagers de drogue injectables, etc.) et localités, relève le document.

Il indique que la contamination continue à se faire ‘’essentiellement par voie sexuelle’’, alors que les nouvelles infections touchant la catégorie des individus âgés de 25 ans et plus est de 22,5%. Elle est de 14,4% chez les personnes âgées de 15 à 24 ans.

La prévalence du VIH/Sida chez les femmes professionnelles du sexe connait également une baisse régulière, passant de 18,5% en 2010 à 6,6% en 2015, puis à 5,8% en 2019, fait savoir la même source.

Elle signale que la prévalence du VIH/Sida chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes est passée de 17,8% en 2014 à 27,6% en 2017.

La répartition de la prévalence selon les régions montre des disparités. Kolda et Ziguinchor (1,5%) sont suivies de Kaffrine (0,9%), Tambacounda (0,8%), Kédougou (0,6%), et présentent des prévalences au-dessus de la moyenne nationale.

Au Sénégal, 0,5% des femmes et 0,4 % des hommes de 15-49 ans sont positifs au VIH/Sida. Le pourcentage de femmes et d’hommes séropositifs augmente avec l’âge, selon le rapport.

Chez les femmes, la prévalence est plus faible pour les moins de 20 ans, mais elle augmente avec l’âge pour atteindre un maximum de 1,2% chez les 45-49 ans.

Chez les hommes, le pourcentage de séropositifs est plus élevé (1,5%) dans la tranche d’âge 40-44 ans, tandis que la prévalence chez les femmes professionnelles du sexe connait une baisse régulière.

‘’En effet, elle est passée de 18,5% en 2010 à 6,6% en 2015, puis à 5,8% en 2019. La prévalence du VIH/Sida chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes est passée de 17,8% en 2014 à 27,6% en 2017’’, révèle la même source.

Le rapport 2019 du CNLS est publié dans ‘’un contexte particulier et inédit, marqué par la pandémie de Covid-19’’. ‘’Le CNLS, à l’image de toutes les forces vives de notre nation, a su s’adapter et mobiliser ses ressources disponibles, dans le but d’anticiper les conséquences sanitaires et socioéconomiques’’, a souligné sa secrétaire exécutive, Safiétou Thiam.

Dans son introduction au rapport, Mme Thiam a ajouté : ‘’Le caractère hautement imprévisible et la méconnaissance de la Covid-19, liés à la dynamique de l’épidémie, pouvaient entrainer une perturbation dans l’accès aux services de santé des personnes les plus vulnérables et les fragiliser.’’

Cette situation a nécessité ‘’une adaptation rapide et innovante des services VIH/Sida visant à préserver les acquis du programme durant l’année 2019’’.

Avant la pandémie de Covid-19, l’année 2019 a connu une accélération significative des interventions du CNLS et la mise en œuvre de la démarche-qualité, sanctionnée par sa certification ISO-9001, selon le rapport.

Le document dresse un bilan de la situation globale de la riposte contre le Sida au Sénégal, ainsi que les interventions majeures du CNLS, qui portent sur l’année budgétaire 2019.

ADL/AKS/OID

Source : APS. SN

Lutte contre le SIDA : Le CNLS affine sa communication et mise sur les réseaux sociaux.

La prévalence du Vih/sida est faible au sein de la population générale, et élevé parmi les groupes vulnérables que sont les msm et usagers de drogue injectable durant ces trente dernières années, au cours desquelles des progrès considérables ont été accomplis, par les acteurs de la lute contre le sida.

Mais pour relever les défis qui persistent et être au rendez-vous de la fin de l’épidémie à l’horizon 2020, le Conseil National de Lutte contre le sida s’est non seulement doté d’un d’un guide qu’est la Stratégie nationale de communication pour le changement de comportement (2016-2020), mais aussi affine sa communication et mise sur les réseaux sociaux.

Une manière stratégique de ratisser large dans la prévention, et de toucher les 5 503 800 utilisateurs des médias sociaux combinés. Une cible jeune, victime majoritaire des nouvelles infections recensées.

 

Source : Senenews.com

Outiller les professionnels des médias en vue d’un rôle de premier plan contre la COVID-19

Une cinquantaine de Journalistes spécialisés en santé, population et développement représentant près de 30 médias tous supports confondus, a participé à un atelier d’information et de sensibilisation. L’objectif est de renforcer les connaissances et capacités des journalistes sénégalais, auteurs d’articles et de reportages sur la COVID-19, en vue d’un traitement objectif, professionnel et responsable des informations sur la pandémie qui rassurent et qui instruisent la population.

Le but de cet atelier était de renforcer les capacités pour la diffusion des messages harmonisés et apaisants sur ces urgences majeures ainsi que d’amener ces professionnels des médias à réfléchir sur les comportements à adopter afin de jouer un rôle responsable et positif dans la lutte contre les rumeurs et fausses informations.

Initié par le Conseil National de Lutte contre le Sida, l’atelier s’est tenu le 22 juillet 2020 dans les locaux du SNEIPS.

Les travaux ont consisté en des sessions d’introduction

  • Le rôle de la communication dans la riposte à la COVID-19
  • La stigmatisation et le déni de la COVID-19 : quelle contributions des médias
  • La prise en charge psychologique des malades de la COVID-19

Dans de circonstances d’urgences, le rôle des médias est essentiel et les journalistes avec l’appui des scientifiques sont dans l’obligation de rapporter et de prouver par des preuves concrètes et convaincantes, la nature de l’épidémie tout en expliquant les raisons des interventions de contrôle menées par les autorités sanitaires.

Les organisateurs ont donc profité de cette opportunité pour former et sensibiliser les professionnels des médias en prenant le soin de leurs prodiguer des informations à jour sur l’historique, la nature, les causes, les symptômes et les moyens de prévention.

Ils ont briffé les journalistes sur la nécessité de toujours se référer aux règles d’éthiques afin d’éviter le piège du traitement des informations sanitaires dans un but de sensationnalisme, au profit d’un traitement pour l’intérêt public. 

Atelier sur : « stigmatisation et déni : Rôle des médias dans la lutte contre la COVID 19″

L’Association des Journalistes en Santé Population et Développent   (AJSPD) en partenariat avec le  Conseil National de lutte contre le sida (CNLS)  organise les 23 et 24 Juillet 2020, au Service National de l’Éducation, de l’Information et de la communication pour la Santé (SNEIPS) un atelier sur :   « stigmatisation et déni : Rôle des médias dans la lutte contre la COVID 19″.

Rencontre du Comité d’Organisation Local AFRAVIH 2020

Activités préparatoires de la 10éme Conférence Internationale Francophone AFRAVIH 2020, le Comité Local d’Organisation ( COL ) s’est réunit ce matin, mercredi 22 juillet 2020 pour se pencher sur le suivi des activités en s’adaptant au nouvel contexte sanitaire mondial. Le COL en a profité pour adresser ses félicitations au Pr Coumba TOURE KANE, présidente de AFRAVIH DAKAR 2020,qui devient le nouveau recteur de l’université du Sine-Saloum . La date retenue pour cette 10 ieme Conférence Internationale est 8 au 11 Novembre 2020.

Usagers de drogues et Covid-19 : Comment réduire la surpopulation carcérale en Afrique de l’Ouest ?

Depuis la déclaration de guerre à la drogue par Nixon, les conventions internationales se sont succédé avec pour point commun la criminalisation de l’usage et du trafic des drogues. Dans de nombreux pays, des structures et des lois pénalisant l’usage et la détention de drogues ont été mises en place. L’échec de cette stratégie a été largement dénoncé au niveau international. La Commission ouest-africaine sur les drogues (WACD) considère que cette approche pèse lourdement sur les systèmes pénaux déjà surchargés de la région.

De plus, l’emprisonnement expose sur le plan sanitaire des personnes déjà rendues vulnérables par la consommation de drogues. Beaucoup de prisons en Afrique sont connues de longue date pour leur insalubrité, leur délabrement et leur exiguïté et le manque d’hygiène corporelle des détenus. Leur situation a empiré du fait notamment de la surpopulation carcérale : le taux d’occupation moyen, de 141 % dans 16 pays africains en 2002, est de 156 % en Guinée Conakry et de 189 % au Burkina Faso en 2020.

Depuis les années 2000, la population carcérale a augmenté de 24 % au niveau mondial et de 29 % en Afrique. Dans le monde, plus de 2 millions de personnes (sur 11 millions) sont en prison pour des infractions liées à la drogue, dont 83 % pour possession de drogue à usage personnel.

Au Sénégal, 61 % des usagers de drogues ont déjà été incarcérés. Selon une enquête de l’Agence nationale de la statique et de la démographie (ANSD) de 2016, les deux principaux motifs d’incarcération sont le vol et le recel (31,8 %) et la détention, l’usage et le trafic de drogue (31,1 %). La population carcérale sénégalaise a doublé durant les quinze dernières années, ce qui s’explique, entre autres, par une loi criminalisant la possession et la vente de cannabis. Dans le cadre d’un projet de recherche sur les dynamiques sociales à l’œuvre autour de la réduction des risques au Sénégal, notre équipe s’est interrogée sur les rapports entre la répression visant l’usage de drogues, la surpopulation carcérale et le risque épidémique en prison et à l’extérieur au temps du Covid-19.

Risques liés à la surpopulation carcérale en contexte de Covid-19

Depuis la publication le 23 mars 2020 des recommandations de l’OMS sur la gestion du Covid-19 par les établissements carcéraux, plusieurs organismes internationaux (Amnesty International, Organisation mondiale contre la torture ou encore Prison Insider) ont lancé des alertes en Afrique à propos de l’exposition des prisons surpeuplées.

Un collectif d’ONG, dans leur déclaration conjointe à l’adresse des gouvernements des États membres de l’Union africaine et des organisations internationales de défense des droits humains en Afrique, invite, par des mesures de grâce présidentielle, à libérer les détenus qui arrivent au terme de leur peine, ceux qui sont dans la tranche d’âge à risque et ceux poursuivis pour délits mineurs.

Le collectif recommande également la suspension des gardes à vue et de la détention préventive. L’OMCT et les membres du réseau SOS-Torture en Afrique demandent l’adoption de mesures urgentes pour protéger les détenus et le personnel pénitentiaire en décongestionnant les prisons. Ils recommandent aussi l’approvisionnement des prisons en eau, savon et équipements permettant de tester les visiteurs et les nouveaux incarcérés.

Ces appels ont rencontré un écho favorable dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest francophone où des associations et ONG locales (REJADD-Togo, APDH-Côte d’Ivoire) se sont mobilisées pour porter la voix des prisonniers en signant des déclarations conjointes ou en faisant circuler des pétitions.

Au Sénégal, la division médico-sociale de l’administration pénitentiaire a alerté le ministère de la Santé sur les risques de contamination dans les prisons et sur l’urgence à y prendre des mesures de contrôle médical et d’hygiène.

Mesures prises pour gérer les risques dans les prisons

Une revue de presse sur les prisons en Afrique de l’Ouest francophone en contexte de Covid-19 montre que les nombreuses mesures prises sont de deux ordres.

La mesure phare observée dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest francophone (sauf en Mauritanie) est la libération de prisonniers (411 au Bénin, 1207 au Burkina Faso, 2004 en Côte d’Ivoire, 42 en Guinée, 1200 au Mali, 1540 au Niger, 2036 au Sénégal, 1048 au Togo). Dans l’ensemble de ces pays, notamment au Bénin, au Burkina Faso et au Niger, les remises de peine ont été basées sur des critères relatifs à l’âge, l’état de santé, la durée restante de la peine, le comportement en prison et le statut (avoir été jugé ou condamné).

D’autres mesures ont été mises en place dans les prisons :

  • suspension des visites (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Togo, Sénégal) ;
  • ouverture de lignes téléphoniques pour appeler les proches (Burkina Faso, Sénégal, Togo) ;
  • mise en quarantaine des nouveaux arrivants (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal) ;
  • dotation en matériel de protection par des associations ou ONG (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal, Togo) ;
  • mise en place de dispositifs de lavage des mains (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire), de prise de température (Burkina Faso) et de dépistage en prison (Côte d’Ivoire, Guinée, Togo) ;
  • port de masque pour les détenus et les visiteurs (Bénin, Burkina Faso)

Comment ces mesures s’insèrent-elles dans la gestion de la santé des prisonniers et de la démographie carcérale ?

La prévention du Covid-19 et l’état de santé des personnes incarcérées

Les conditions sanitaires en prison dans bon nombre de pays africains sont décrites comme déplorables : manque d’accès aux soins, fréquentes épidémies de gale ou de paludisme, absence de soins en santé mentale… Les difficultés d’accès à l’eau et la malnutrition qui provoquent des carences telles que le béribéri renforcent la vulnérabilité sanitaire des détenus observés à leur entrée en prison. Comme au niveau mondial, les prisonniers sont plus touchés par le VIH, les hépatites virales et la tuberculose que les communautés dont ils sont issus, et le taux de mortalité des détenus est particulièrement élevé. Les services sanitaires de l’administration pénitentiaire ne sont pas à la hauteur des besoins et la santé des détenus dépend le plus souvent de l’existence de programmes humanitaires.

Un centre de détention préventive en Guinée Bissau pour les trafiquants de drogue. Laurence Boutreux/AFP

Depuis la déclaration de guerre à la drogue par Nixon, les conventions internationales se sont succédé avec pour point commun la criminalisation de l’usage et du trafic des drogues. Dans de nombreux pays, des structures et des lois pénalisant l’usage et la détention de drogues ont été mises en place. L’échec de cette stratégie a été largement dénoncé au niveau international. La Commission ouest-africaine sur les drogues (WACD) considère que cette approche pèse lourdement sur les systèmes pénaux déjà surchargés de la région.

De plus, l’emprisonnement expose sur le plan sanitaire des personnes déjà rendues vulnérables par la consommation de drogues. Beaucoup de prisons en Afrique sont connues de longue date pour leur insalubrité, leur délabrement et leur exiguïté et le manque d’hygiène corporelle des détenus. Leur situation a empiré du fait notamment de la surpopulation carcérale : le taux d’occupation moyen, de 141 % dans 16 pays africains en 2002, est de 156 % en Guinée Conakry et de 189 % au Burkina Faso en 2020.

Depuis les années 2000, la population carcérale a augmenté de 24 % au niveau mondial et de 29 % en Afrique. Dans le monde, plus de 2 millions de personnes (sur 11 millions) sont en prison pour des infractions liées à la drogue, dont 83 % pour possession de drogue à usage personnel.

Au Sénégal, 61 % des usagers de drogues ont déjà été incarcérés. Selon une enquête de l’Agence nationale de la statique et de la démographie (ANSD) de 2016, les deux principaux motifs d’incarcération sont le vol et le recel (31,8 %) et la détention, l’usage et le trafic de drogue (31,1 %). La population carcérale sénégalaise a doublé durant les quinze dernières années, ce qui s’explique, entre autres, par une loi criminalisant la possession et la vente de cannabis. Dans le cadre d’un projet de recherche sur les dynamiques sociales à l’œuvre autour de la réduction des risques au Sénégal, notre équipe s’est interrogée sur les rapports entre la répression visant l’usage de drogues, la surpopulation carcérale et le risque épidémique en prison et à l’extérieur au temps du Covid-19.

Risques liés à la surpopulation carcérale en contexte de Covid-19

Depuis la publication le 23 mars 2020 des recommandations de l’OMS sur la gestion du Covid-19 par les établissements carcéraux, plusieurs organismes internationaux (Amnesty International, Organisation mondiale contre la torture ou encore Prison Insider) ont lancé des alertes en Afrique à propos de l’exposition des prisons surpeuplées.

Un collectif d’ONG, dans leur déclaration conjointe à l’adresse des gouvernements des États membres de l’Union africaine et des organisations internationales de défense des droits humains en Afrique, invite, par des mesures de grâce présidentielle, à libérer les détenus qui arrivent au terme de leur peine, ceux qui sont dans la tranche d’âge à risque et ceux poursuivis pour délits mineurs.

Le collectif recommande également la suspension des gardes à vue et de la détention préventive. L’OMCT et les membres du réseau SOS-Torture en Afrique demandent l’adoption de mesures urgentes pour protéger les détenus et le personnel pénitentiaire en décongestionnant les prisons. Ils recommandent aussi l’approvisionnement des prisons en eau, savon et équipements permettant de tester les visiteurs et les nouveaux incarcérés.

Ces appels ont rencontré un écho favorable dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest francophone où des associations et ONG locales (REJADD-Togo, APDH-Côte d’Ivoire) se sont mobilisées pour porter la voix des prisonniers en signant des déclarations conjointes ou en faisant circuler des pétitions.

Au Sénégal, la division médico-sociale de l’administration pénitentiaire a alerté le ministère de la Santé sur les risques de contamination dans les prisons et sur l’urgence à y prendre des mesures de contrôle médical et d’hygiène.

Mesures prises pour gérer les risques dans les prisons

Une revue de presse sur les prisons en Afrique de l’Ouest francophone en contexte de Covid-19 montre que les nombreuses mesures prises sont de deux ordres.

La mesure phare observée dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest francophone (sauf en Mauritanie) est la libération de prisonniers (411 au Bénin, 1207 au Burkina Faso, 2004 en Côte d’Ivoire, 42 en Guinée, 1200 au Mali, 1540 au Niger, 2036 au Sénégal, 1048 au Togo). Dans l’ensemble de ces pays, notamment au Bénin, au Burkina Faso et au Niger, les remises de peine ont été basées sur des critères relatifs à l’âge, l’état de santé, la durée restante de la peine, le comportement en prison et le statut (avoir été jugé ou condamné).

D’autres mesures ont été mises en place dans les prisons :

  • suspension des visites (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger, Togo, Sénégal) ;
  • ouverture de lignes téléphoniques pour appeler les proches (Burkina Faso, Sénégal, Togo) ;
  • mise en quarantaine des nouveaux arrivants (Bénin, Côte d’Ivoire, Sénégal) ;
  • dotation en matériel de protection par des associations ou ONG (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal, Togo) ;
  • mise en place de dispositifs de lavage des mains (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire), de prise de température (Burkina Faso) et de dépistage en prison (Côte d’Ivoire, Guinée, Togo) ;
  • port de masque pour les détenus et les visiteurs (Bénin, Burkina Faso)

Comment ces mesures s’insèrent-elles dans la gestion de la santé des prisonniers et de la démographie carcérale ?

La prévention du Covid-19 et l’état de santé des personnes incarcérées

Les conditions sanitaires en prison dans bon nombre de pays africains sont décrites comme déplorables : manque d’accès aux soins, fréquentes épidémies de gale ou de paludisme, absence de soins en santé mentale… Les difficultés d’accès à l’eau et la malnutrition qui provoquent des carences telles que le béribéri renforcent la vulnérabilité sanitaire des détenus observés à leur entrée en prison. Comme au niveau mondial, les prisonniers sont plus touchés par le VIH, les hépatites virales et la tuberculose que les communautés dont ils sont issus, et le taux de mortalité des détenus est particulièrement élevé. Les services sanitaires de l’administration pénitentiaire ne sont pas à la hauteur des besoins et la santé des détenus dépend le plus souvent de l’existence de programmes humanitaires.

Les intervenants en prison ont rappelé la vulnérabilité des détenus face au Covid-19 dans un contexte où la distanciation physique ne peut pas être appliquée. Les mesures n’ont pas évité des cas d’infection (60 en Côte d’Ivoire, 86 en Guinée, 8 au Sénégal et 150 au Togo) et de décès (2 en Guinée) dus au Covid-19, lequel est venu s’ajouter à la liste des risques vécus par les prisonniers.

Qui plus est, ces mesures, vécues comme contraignantes, ont pu provoquer des protestations (chez les prisonniers et les agents pénitenciers), car elles les ont forcés à rompre le lien avec les familles, lesquelles répondent habituellement à une bonne partie des besoins des prisonniers. La sécurité sanitaire dans les prisons, qui n’est pas garantie pour l’épidémie actuelle, ne pourra pas être renforcée sans une amélioration des services sanitaires et une réduction de la surpopulation.

Pour améliorer la gestion des populations carcérales et, de ce fait, leur santé et la sécurité sanitaire globale, les mesures de désengorgement ne doivent pas être limitées au temps d’une épidémie, pour revenir ensuite aux défaillances initiales. Le Sénégal a opté pour l’utilisation du bracelet électronique comme mode d’aménagement des peines. Critiquée ailleurs pour l’atteinte à l’intimité de la vie privée, cette mesure a été adoptée par l’Assemblée nationale et inscrite dans le code de procédure pénale, une avancée par rapport aux mesures telles que la grâce présidentielle dont les critères ont été largement contestés.

Soigner les usagers des drogues pour améliorer la sécurité sanitaire des populations ?

Malgré leur proportion élevée dans la population carcérale, aucune mesure prise actuellement dans les prisons d’Afrique de l’Ouest francophone ne concerne spécifiquement les usagers de drogues. Or, la situation imposée par le Covid-19 peut être une opportunité pour mieux gérer la surpopulation carcérale de manière durable en appliquant les recommandations du WACD qui enjoint les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à :

  • Traiter l’usage de drogues comme un problème de santé publique avec des causes et des conséquences socio-économiques, plutôt que de le confier à la justice pénale ;
  • Élaborer, réformer et/ou harmoniser les législations sur les drogues en se fondant sur les normes minimales existantes ou en cours d’élaboration, et poursuivre la décriminalisation de l’usage de drogues et des infractions mineures et non violentes.

Ces recommandations, en privilégiant la médicalisation plutôt que la criminalisation, proposent de gérer un problème jusqu’à présent mal conceptualisé quand on traite une addiction par une peine de prison. La criminalisation de la consommation de drogues a eu pour corollaire le surpeuplement carcéral. Pour gérer ce facteur d’insécurité sanitaire et pour éviter que les prisons ne deviennent des foyers épidémiques, une réorientation des politiques répressives de la consommation de drogues qui, par ailleurs, ont montré leurs limites paraît s’imposer aujourd’hui.

Atelier de plaidoyer pour une meilleure prise en charge des préoccupations des enfants face à l’infection à vih

Des progrès spectaculaires ont été accomplis dans la baisse du nombre d’enfants nés avec le VIH. Sur la base du succès du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, un engagement en faveur de l’accélération des progrès vers la fin du sida chez l’enfant a été intégré dans la Déclaration politique sur la fin du sida, adoptée par les États membres des Nations Unies en juin 2016.

Le risque de voir une femme vivant avec le VIH transmettre le virus à son enfant peut être réduit à moins de 5 %, grâce à un traitement antirétroviral efficace pendant la grossesse, lors de l’accouchement et pendant la période d’allaitement.

Actuellement, au Sénégal, l’approche « Prenons un enfant par la main » est en train d’être promue, afin de permettre une prise en charge plus holistique et plus conséquente des enfants infectés par le VIH.

L’atelier se tient dans un contexte marqué par l’avènement et la propagation de la COVID 19. C’est à cet effet que le Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants initie des actions de plaidoyer pour une meilleure prise en charge des préoccupations des enfants face au VIH et des activités de prévention et de protection contre la COVID 19.

A travers cet atelier , ledit Ministère compte poursuivre ses actions de plaidoyer pour une bonne prise en charge des enfants face au VIH et de sensibilisation sur la COVID 19. L’atelier est organisé à l’intention de leaders et d’acteurs communautaires de la région de Dakar et se fera sur 02 jours, du mercredi 08 au jeudi 09 juillet 2020.

La cérémonie d’ouverture s’est tenue ce matin dans les locaux du centre GUINDI en présence du Secrétaire général, M.Mame NGOR DIOUF et de la Secrétaire Exécutive Adjointe du Conseil National de Lutte contre le Sida, Docteur Fatou Nar MBAYE DIOUF.

Docteur MBAYE a fait une présentation sur la prise en charge pédiatrique.

Stop Covid19 – Le Conseil National de Lutte contre le Sida met à la disposition de la Région Médicale de Kaffrine, un lot de matériel de protection et de produits d’hygiène.

En réponse aux demandes respectives d’appui pour la mise en œuvre des plans de riposte face à la Covid-19, le Conseil National de Lutte contre le Sida met à la disposition de la Région Médicale de Kaffrine, un lot de matériel de protection et de produits d’hygiène. Un appui financier est aussi dégagé pour renforcer les campagnes de sensibilisation sur les mesures barrières.

Il faut noter que plusieurs autres structures ont bénéficié de ces appuis : l’association ABOYA , la SSD ( Santé Service  Développement ), la Région Médicale de Dakar et de St Louis , le CRCF , le CTA entre autres …

 

 

Leçons tirées du VIH applicables à la COVID-19 au Sénégal

REPORTAGE – Lire l’entretien accordé par M.Abdoulaye KA  à l’ONUSIDA , Responsable de la Décentralisation /Droits Humains au SE/CNLS.

Quatre décennies de riposte à l’épidémie de VIH ont fourni une expérience considérable venant étayer l’importance d’une approche basée sur les droits de l’homme à chaque épidémie. L’ONUSIDA s’est entretenue avec Abdoulaye Ka, responsable des questions relatives aux droits humains au sein du Conseil national de lutte contre le sida (aussi connu sous l’acronyme CNLS au Sénégal), au sujet des leçons que le CNLS a tirées de la riposte au VIH et qui peuvent s’appliquer à la lutte contre la COVID-19.

 

Comment le Sénégal lutte-t-il contre la stigmatisation et la discrimination au cours de la pandémie de COVID-19 ?

 

L’expérience de lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées aux services du VIH a permis au CNLS d’attirer l’attention du comité national de gestion de la COVID-19 et de l’opinion publique sur l’importance de mettre en place des supports de communication adaptés aux différentes communautés. Impliquer les communautés touchées dans la définition, la mise en place et le suivi des programmes de la COVID-19 contribue à réduire la stigmatisation gravitant autour de la maladie.

Le Secrétaire exécutif du CNLS s’est exprimé plusieurs fois pour expliquer combien nous devons simplifier les messages destinés aux communautés, y compris en les aidant à proposer leur propre riposte.

L’unité de soin psychosocial de Dakar jouit également du soutien du CNLS pour tirer des leçons des expériences liées au VIH, ainsi qu’à la stigmatisation et à la discrimination dans son travail contre la COVID-19.

 

Quelles mesures sont prises pour lutter contre les conséquences socioéconomiques de la COVID-19 au Sénégal ?

 

Dans sa volonté de contrer l’impact socioéconomique de la COVID-19 pour les personnes et les foyers, le Sénégal a mis en place un programme de résilience économique et social et a réservé un budget de 1 000 milliards de francs CFA (env. 1,5 milliard d’euros) afin de venir en aide aux secteurs économiques les plus touchés par la crise et d’apporter une aide alimentaire aux plus vulnérables. Au total, 59 milliards de francs CFA (env. 90 millions d’euros) ont été assignés à l’achat de vivres pour un million de foyers éligibles.

Le CNLS coopère en particulier avec l’ONU Femmes en vue d’augmenter la résilience des femmes vivant avec le VIH en leur distribuant de la nourriture et des kits d’hygiène.

 

De quelle manière la riposte à la COVID-19 du Sénégal répond-elle aux besoins spécifiques des personnes vivant avec le VIH ?

 

Le pays est en train de passer à la délivrance d’ordonnances correspondant à plusieurs mois de thérapie antirétrovirale, conformément à la ligne directrice de l’Organisation mondiale de la Santé, afin de répondre aux besoins identifiés par le réseau national de personnes vivant avec le VIH. Nous collaborons avec des prestataires de services et des communautés pour évaluer les besoins et éviter les ruptures de stock.  

Par ailleurs, le CNLS a mis en place un numéro vert pour les personnes vivant avec le VIH au Centre de traitement ambulatoire de Dakar. Il anime aussi un réseau sur WhatsApp regroupant l’ensemble des responsables de centres de soin de thérapie antirétrovirale et leur apporte des recommandations sur la manière d’adapter la fourniture de soins aux personnes vivant avec le VIH, y compris pour ce qui est de la délivrance de médicaments pour au moins trois mois de traitement contre le VIH.

 

Quel est le rôle des organisations communautaires ?

 

Les organisations et les réseaux communautaires sont depuis longtemps un pivot de la riposte au sida. Ils sont essentiels pour sensibiliser, informer, balayer les idées reçues et lutter contre les fausses informations, mais aussi pour fournir des services aux populations marginalisées et vulnérables.

Aujourd’hui plus que jamais, il faut soutenir les acteurs communautaires dans leurs efforts pour innover et pour être reconnus en tant que prestataires de services essentiels pour le VIH comme pour la COVID-19.

Les prestataires communautaires ont innové rapidement dans le contexte de la COVID-19 au Sénégal en adoptant un système de prise de rendez-vous qui limite le nombre de personnes présentes en même temps dans un établissement et en proposant des sessions de formation en ligne.

Le CNLS apporte à l’heure actuelle un soutien logistique aux personnes vivant avec le VIH pour la distribution d’antirétroviraux assurée par les communautés.

 

Le droit à l’information est inscrit dans la constitution du Sénégal. Quel est son rôle dans la prévention et la protection des épidémies ?

 

Le CNLS a rédigé et diffusé très rapidement des messages, des communiqués de presse et des bannières sur les réseaux sociaux afin d’attirer l’attention sur les mesures préventives à prendre contre la COVID-19, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Nous avons également informé en temps réel les personnes séropositives concernant les nouvelles connaissances sur le VIH et la COVID-19.

Les informations ont été énoncées dans des termes simples et servent aussi à lutter contre les fausses informations/la désinformation qui peuvent entraver l’accès aux services de santé, y compris de vaccination, qui sont utiles pour préserver la santé des personnes, notamment des enfants vivant avec le VIH.

 

Source : unaids.org

VIH/SIDA : le Sénégal se mobilise …

Les structures de santé, aidées par des associations, ont pris des mesures pour assurer la continuité des soins, le dépistage du VIH et le soutien psychologique aux malades.

La boule au ventre, Marieme* s’est rendue au centre de traitement ambulatoire (CTA) de l’hôpital de Fann, à Dakar, pour récupérer trois mois de traitements antirétroviraux. « Je sais que les personnes vivant avec le VIH, comme moi, sont plus vulnérables au coronavirus », lâche la jeune mère de famille, élégantes boucles dorées aux oreilles. Depuis le premier cas de Covid-19 au Sénégal, le 2 mars, elle ne sort plus sans son masque, ses gants, son gel hydroalcoolique, et évite les transports collectifs. « Au début, j’avais même peur de rentrer à l’intérieur de l’hôpital », avoue celle qui craint « une deuxième infection ».

Marieme a été appelée par le personnel de santé du CTA, tout comme les 900 personnes qui avaient une consultation entre les mois de mars et de mai. « En plus de confirmer les rendez-vous, nous les avons surtout sensibilisés à ne pas rompre leurs traitements », explique la docteure Kiné Ndiaye, infectiologue au CTA. Les risques encourus sont l’augmentation de la charge virale et une immunodépression qui rend davantage vulnérable au Covid-19.

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Au Sénégal, 42 000 personnes vivent avec le VIH, selon l’Onusida, mais seules la moitié d’entre elles connaissent leur statut sérologique. Le pays, qui compte 16 millions d’habitants, est régulièrement cité comme modèle pour sa lutte contre le sida : le nombre de nouvelles infections a baissé de 40 % entre 2010 et 2018. Mais l’irruption du Covid-19 fait planer une nouvelle menace. A la date du 15 mai, le Sénégal recensait 2 189 cas positifs au coronavirus, dont 23 décès.

Distribution de médicaments

A l’échelle de l’Afrique subsaharienne, le nombre de morts du sida risque de doubler à cause du coronavirus, selon l’ONU. Perturbation dans l’accès aux antirétroviraux, rupture d’accès aux soins, baisse de la prévention et de la fréquentation des centres de santé… Ces facteurs pourraient entraîner 500 000 décès supplémentaires sur une année.

Pourtant, les patients respectant leur traitement ne sont pas plus vulnérables au Covid-19 que le reste de la population, affirme Soukeyna Ndiaye, présidente du Réseau national des personnes vivant avec le VIH (RNP +). Fort de ce constat, le personnel hospitalier de Dakar s’est mis en ordre de marche, en collaboration avec des associations, dont l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), leader dans la réponse contre le VIH au Sénégal.

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La première mesure a été de donner automatiquement au moins trois mois d’antirétroviraux à tous les patients. La continuité des soins est ainsi assurée, sans nécessité de se déplacer. Et pour les patients de plus de 50 ans ou diabétiques, les 250 médiateurs de santé de l’ANCS sont allés distribuer en main propre les médicaments. « Les personnes fragiles doivent rester chez elles et éviter tout contact. C’est aussi mon rôle de les rassurer et d’assurer un accompagnement psychosocial », estime Zaccaria, un médiateur basé à l’hôpital de Fann.

A l’entrée des bâtiments bleu turquoise du CTA, un agent de sécurité prend la température des patients et leur demande d’utiliser le lave-mains mobile installé à l’ombre de grands arbres. « Nous avons tout de suite sécurisé les structures où nous suivons 1 412 patients, dont certains sont gravement immunodéprimés. Ils risquent de développer des formes graves du Covid-19 s’ils sont contaminés », s’inquiète la docteure Kiné Ndiaye.

Désormais, un maximum de dix consultations par jour a été fixé, contre une trentaine habituellement, pour éviter tout contact. « Nos partenaires nous ont donné des masques, du détergent et du gel hydroalcoolique. Les dotations du ministère de la santé n’étaient pas suffisantes », regrette l’infectiologue. Des mesures nécessaires alors que la structure de suivi des personnes vivant avec le VIH se trouve au milieu de l’hôpital, où sont hospitalisés des patients Covid-19.

Des centres de santé désertés

L’autre enjeu est de continuer de dépister, alors que les hôpitaux et centres de santé sont désertés, par crainte de contracter le coronavirus. Dans la salle d’attente pour le dépistage de l’hôpital de Fann, seules trois personnes sont assises sur les chaises en plastique.

« D’habitude, nous dépistons plus de 40 personnes par jour, contre une dizaine aujourd’hui, constate Kiné Ndiaye. C’est dangereux, car certains vont être diagnostiqués trop tard, une fois qu’ils consulteront leur médecin pour des symptômes sévères. » La situation inquiète aussi Soukeyna Ndiaye, du RNP + : « Certains ne connaissent pas leur statut sérologique et ne prennent pas de précautions supplémentaires face au coronavirus, alors qu’ils sont plus vulnérables sans le savoir. »

Ces carences risquent d’affecter les plus jeunes. Landry Tsague, spécialiste du VIH au bureau de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, rappelle qu’un quart des nouvelles infections dans la région sont déclarées chez les enfants. « Sept enfants sur dix n’ont pas accès aux antirétroviraux par manque de dépistage. La situation va empirer avec le Covid-19, faute de personnel et à cause des restrictions de déplacements et de rassemblements. Il va falloir rattraper le retard une fois sortis de la pandémie », anticipe le spécialiste.

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L’autre défi, dit-il, est « le risque de dépression et de stress additionnel pour ceux qui n’ont plus de soutien psychosocial ». Au Sénégal, les activités communautaires de sensibilisation auprès des « populations clés » (professionnels du sexe, hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, usagers de drogue) sont à l’arrêt. Le seul appui reste le numéro vert de la ligne d’écoute téléphonique. « Elle est primordiale pour nos patients, assure Kiné Ndiaye. Mais nous recevons beaucoup d’appels concernant le coronavirus quand la ligne dédiée est saturée. »

Au niveau de l’ANCS, le soutien moral se fait par téléphone, mais aussi sur le terrain. « Nous avons distribué environs 400 kits contenant du riz, de l’huile et de l’eau de javel aux plus vulnérables », explique Massogui Thiandoum, volontaire de l’ANCS, pour qui la stabilité socio-économique permet une meilleure observance du traitement. « Nous mobilisons maintenant les fonds pour une deuxième distribution alimentaire », ajoute le militant.

* A sa demande, le prénom a été changé.

Source : lemonde.fr/afrique