Visite d’une délégation du ministère de la santé de Côte d’Ivoire au Sénégal : « La capacité de coordination du CNLS est un exemple »

Une délégation ivoirienne conduite par le Pr Mamadou Samba le Directeur général de la santé séjourne au Sénégal et a effectué une visite au CNLS.

L’objectif  est de s’inspirer de l’exemple sénégalais en matière de riposte contre le VIH. L’organisation de cette lutte qui  est « une expérience que nous devons capitaliser pour voir comment nous en servir en Côte d’Ivoire » selon Pr Samba.

Bien que la prévalence se situe entre 1 ,7 et 1,9% en Côte d’Ivoire, les efforts ont permis de réduire de plus de 60% les nouvelles infections et de 50% les décès liés au VIH. Comme au Sénégal, la prise en charge est gratuite   avec une importante participation de l’État dans l’acquisition des ARV « pour des questions de souveraineté ».Autre similitude, partagée avec de nombreux pays africains :la nécessité de se tourner de plus en plus vers le financement domestique de la riposte face à une raréfaction progressive des sources extérieures de financement de la lutte contre le VIH.

Les populations clé : une préoccupation majeure commune

Pr Samba de signaler que certains obstacles notés dans la riposte sont communs aux deux pays, notamment en ce qui concerne la stigmatisation vis-à-vis des populations clé. Or, poursuit-il, « nous devons faire en sorte que cette catégorie de la population ne soit pas stigmatisée, « mais il s’agit surtout de mieux les prendre en charge. Car les plus gros handicaps en matière de lutte contre le Vih se trouvent au sein de ces populations très souvent difficiles d’accès .Une situation, qui contribue à plomber fortement les indicateurs. Un travail de communication et de sensibilisation devrait permettre de les identifier, de les tester et de les prendre en charge de façon correcte.

La capacité de coordination du CNLS est un aspect qui retient l’attention de Pr Samba « Cette capacité là  que le CNLS en Côte d’Ivoire devrait avoir aussi et qui permettrait de loger  cet organe au niveau de la primature ou de la présidence. De sorte que la lutte soit réellement multisectorielle. »De son avis, une leçon à tirer du VIH est que la riposte est «  un travail qui doit se faire dans la   multisectorialité » puisqu’il y a de nombreux aspects que les autres ministères en dehors de celui de la santé,  sont les seuls à pouvoir aborder ».

En dehors de l’ancrage institutionnel important du CNLS, c’est son organisation qui séduit Pr Samba. Notamment en termes de gouvernance, l’instauration d’un comité de pilotage et du forum des partenaires, sont  des éléments essentiels.