08 MARS journée de la femme En Afrique subsaharienne le visage du VIH/sida porte le nom d’une femme

Les statistiques dressent un tableau sombre de la réalité. Selon les  données les plus récentes d’ONUSIDA, les femmes et les jeunes filles représentent une part disproportionnée des nouvelles infections à VIH dans le monde en général et en Afrique en particulier. En 2022 les femmes et les filles représentaient 53 % des 39 millions de personnes vivant avec le VIH et 46 % des nouvelles infections au VIH. Ainsi en Afrique subsaharienne en 2022:

  • Les adolescentes et les jeunes femmes représentaient plus de 77 % des nouvelles infections chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans.

  • Les adolescentes et les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans) étaient trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs pairs masculins.

  • Chaque semaine, 4000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH dans le monde. 3100 de ces infections ont eu lieu en Afrique subsaharienne.

Dans les pays où le Fonds mondial a investi en 2022, les femmes et les filles se retrouvent également en première ligne, constituant la population la plus vulnérable face aux nouvelles infections.

Le thème de la Journée internationale de la Femme de cette année, intitulé “Investir dans les femmes : accélérer le rythme”, sonne comme une volonté de répondre plus que jamais à ces enjeux spécifiques et systémiques.

Les objectifs mondiaux en matière de lutte contre VIH en particulier et de santé en général ne peuvent être atteints sans un investissement important, continu et systémique en faveur de l’égalité entre les sexes. La victoire dans la lutte contre le VIH/sida en Afrique est impossible sans aborder les problèmes fondamentaux liés à l’inégalité des sexes et à la violence sexiste. L’autonomisation des femmes, leur accès à l’éducation et aux soins de santé, le financement des organisations féministes, ainsi que le démantèlement des normes oppressives et potentiellement mortelles qui les exposent à des risques accrus face au VIH, représentent des étapes cruciales dans cette bataille. Les réussites passées, résultant du leadership féminin, montrent que l’égalité est un moteur puissant pour des résultats positifs dans la lutte contre le VIH. Les erreurs du passé doivent servir de leçon, incitant à une action proactive pour intégrer de manière holistique les droits des femmes dans la lutte continue contre le VIH.

https://aidspan.org/les-inegalites-de-genre-et-les-violences-sexistes-exposent-davantage-les-femmes-au-vih-en-afrique