Consommation de drogues au Sénégal : Soigner plutôt que de réprimer

L’Association sénégalaise pour la réduction des risques infectieux chez les groupes vulnérables, a tenu, en partenariat avec le CNLS et la Société !civile, un panel consacré au cadre juridique de la lutte contre la drogue.

Un diagnostic de la situation qui a permis aux participants, en plus de regretter la non disponibilité de données récentes sur la consommation de drogue au Sénégal, de poser le débat sur la dépénalisation  de la consommation de stupéfiants au Sénégal.

Un environnement juridique favorable est en effet une condition pour faciliter l’accès aux soins des consommateurs de drogue qui sont de l’avis de la Secrétaire Exécutive du CNLS « des victimes qu’il faut soutenir et aider à sortir de la drogue ». Il s’agit, toujours selon elle, de « victimes qu’il faut aider à se réinsérer et  reprendre des activités normales »

 

Des échanges entre différents spécialistes ont abouti au constat de la nécessité de réformer le code des drogues car l’usager est plus un malade qu’un délinquant.de fait la situation actuelle, basée sur la répression a pour conséquence, le surpeuplement carcéral entre autres, tout en mettant  hors la loi les intervenants dans la réduction des risques qui sont considérés comme des «  complices de facilitation d’usage de drogues ».

Réfléchir sur une dépénalisation devient une réalité et des participants de citer les exemples, du Ghana, du Maroc ou de l’Afrique du sud. En réalité le sentiment d’échec est partagé et un premier pas devrait être accompli à travers par exemple, l’injonction thérapeutique qui obligerait le consommateur à se soumettre de façon obligatoire à des soins. Une « alternative incontournable » selon beaucoup d’ intervenants à ce panel.