Nouveaux enjeux de la riposte au Vih :une question de choix politiques

La solution aux nouveaux défis que pose la riposte  au Vih est politique. Le dernier jour du Congrès de Coalition Plus a abordé cette problématique.

Les taches auxquelles doivent s’atteler les activistes de la riposte vont tourner autour de la décriminalisation de l’usage de drogue à la protection de droits des populations-clés, au financement domestique de la riposte en passant par une réduction des inégalités.

La campagne « Supprt don’t punish » lance ainsi la bataille contre la criminalisation de l’usage de drogue. Son objectif comme l’a dit sa représentante au congrès est de : mobiliser les activistes travaillant sur la drogue à travers le monde et de porter la voix des groupes les plus touchés »En somme il s’agit d’inciter  à une nouvelle politique en matière de drogue. Une journée d’action mondiale est ainsi  prévue le 26 Juin 2018 dans 201 villes de 94 pays.

La valeur morale plutôt que la valeur commerciale

Pour Daouda Diouf de « Enda-Santé », les enjeux politiques de l’heure sont nombreux et il est question de  redynamiser une société civile devenue aphone avec la fermeture des ONG dans les pays du Sud faute de financement. Les idéologies ont fini de remettre en cause les normes selon lui.

Pour les pays pauvres le premier choix politique est d’assurer le financement des Anti rétroviraux(ARV).En effet de l’avis des intervenants le Fonds Mondial ne devrait pas se substituer à l’état sur certaines questions.

Pour Vincent Pelletier de Coalition Plus, l’atteinte de la stratégie des 3×90 ne suffit pas à en finir avec le Sida, car il resterait 27% de populations qui constitueraient l’épidémie dynamique. Il est ainsi de la responsabilité des acteurs de faire parvenir les soins aux exclus ; parias, et aux sans droits. Il est donc question de changer l’environnement de façon à le rendre favorable aux soins. « Les moyens existent et à nous de les trouver ».

Le congrès des dix ans de la plateforme Coalition plus s’est achevé sur cette note d’espoir et surtout d’appeler à la remobilisation des troupes