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Semaine Nationale de mobilisation des Jeunes contre le VIH/SIDA :Promouvoir un comportement responsable pour garder les acquis de la riposte

La semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida a été lancée Mardi 19 Décembre 2023. Les différents acteurs de la lutte contre le VIH ont, en présence du Ministre de la jeunesse et de la Secrétaire Exécutive du CNLS, lancé l’événement.

Cette initiative est d’autant plus opportune qu’elle permet de faire le point de la prévalence de cette pandémie chez les jeunes. C’est du reste dans cette catégorie, que l’on note que 7 nouvelles infections sur 10 surviennent avant 30 ans. La Secrétaire Exécutive a tenu à rappeler ce contexte qui selon elle, doit inciter les jeunes à un comportement responsable. L’aspect relatif à la sensibilisation doit aussi être pris en considération car selon Dr Thiam, 72% des garçons et 39% des filles n’utilisent pas le préservatif.

Le thème retenu « Mettre fin au Sida d’ci 2030 : les jeunes s’engagent et montrent la voie » est une façon d’inciter les jeunes à prendre conscience qu’ils « ne doivent pas constituer une porte d’entrée du VIH » comme le rappelle le Ministre en charge de la jeunesse.

Pape Malick Ndour a précisé que la situation actuelle ne doit pas être une fatalité pour les jeunes considérés comme les architectes du futur.

Des activités sont par ailleurs prévues sur l’étendue du territoire avec pour but de renforcer la sensibilisation pour freiner la recrudescence des cas chez cette catégorie de la population. En somme, il s’agit de promouvoir le dépistage volontaire et l’adoption d’un comportement responsable pour prévenir les infections chez les jeunes et les adolescents.

Takhawou Khaléyi : La campagne qui met l’enfant vivant avec le VIH au centre de la riposte

Le Conseil National de Lutte contre le Sida a lancé le 20 Juin 2022 la campagne takhawou khaléyi. Une initiative destinée à collecter des fonds pour assurer la prise en charge des enfants vivant avec le VIH.

Cette catégorie, en dépit des résultats excellents obtenus en matière de riposte contre le VIH, reste quelque peu oubliée. En effet, sur « 4000 enfants vivant avec le VIH au Sénégal, 1661 ont été testés et placés suis traitement, soit 04 sur 10 », Comme l’a rappelé la Secrétaire Exécutive du CNLS. Dr Safiatou Thiam ajoute, pour souligner la pertinence de cette initiative, que les conditions socio-économiques des parents est à l’origine quelques fois de cette situation. Cette situation a une incidence sur le respect des rendez-vous et aussi l’alimentation correcte des enfants vivant avec le VIH si ce n’est leur transport vers les structures  de prise en charge.

Une solution reste donc de mobiliser et impliquer le secteur privé et les bonnes volontés pour financer et soutenir la lutte contre le  Sida en s’appuyant sur la communication et la mobilisation de fonds.

Cette position est celle de l’état, qui, à travers le Directeur Général de la Santé, Barnabé Gningue qui prévient contre les « résistances qui risquent de plomber la riposte .Ce qui démontre de son avis, l’urgence de s’attaquer aux déterminants d’ordre socioéconomiques.

Réunion régionale sur le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre : Placer les droits de l’homme au centre de la réponse.

Une rencontre régionale sur le VIH/SIDA a pris fin à PRAIA au Cap-Vert . Pendant deux jours plus de 20 participants en provenance d’Afrique de l’Ouest et du Centre, d’Europe  et des Etats-Unis.

L’organisation de cet évènement est une initiative  de l’Institut de la Société civile pour la santé en Afrique de l’ouest et du Centre en partenariat avec Onusida.

Cette réunion a permis de souligner l’importance de placer  les droits de l’homme au centre de la riposte contre le VIH/SIDA. Il s’agit de renforcer les mécanismes de protection des droits de l’homme et de veiller au respect de la diversité et la promotion de la lutte contre la discrimination et la stigmatisation.

Les participants insistent par ailleurs sur la nécessité de continuer à œuvrer pleinement pour la pleine intégration des populations identifiées comme les populations les plus vulnérables, et en dehors de la routine des systèmes de santé.

Le Conseil National de Lutte contre le Sida était représenté par Dr Safiatou Thiam la Secrétaire Exécutive.

Enfants vivant avec le Vih ou atteints de cancer : Les footballeurs du PSG sur le terrain caritatif

De grandes stars du PSG et de nombreux artistes et invités ont participé à une soirée de gala, jeudi 12 Mai 2022. Une initiative de l’Association For Hope, cofondée par le footballeur Idrissa Gana Guéye.

L’événement était destiné à récolter des fonds en vue de la prise en charge d’enfants vivant avec le VIH ou atteints de cancer au Sénégal. Le Conseil National de Lutte contre le Sida était représenté à cette soirée par sa Secrétaire Exécutive Dr Safiatou Thiam.

Une vente aux enchères regroupant de nombreux lots  a permis aux organisateurs de récolter autour d’un million d’euros, (650 millions cfa): des maillots dédicacés de Lionel Messi, Marco Verratti, Keylor Navas ou encore Karim Benzema ainsi que d’autres objets symboliques, tels que des crampons portés par Sadio Mané ou la  paire de lunette du chanteur Gims.

Idrissa Gana Guéye, milieu du Paris Saint-Germain a fondé, en juin 2021, l’association « For Hope » (pour l’espoir).

Elle intervient en France et au Sénégal dans les domaines de l’alimentation, l’éducation, la santé, le développement durable et l’environnement.

Le processus d’élaboration du rapport GAM lancé ce lundi à Saly.

L’atelier de lancement permettra d’informer les différentes parties prenantes du démarrage du processus, de partager les directives et de recueillir les orientations sur d’éventuelles sous d’informations utiles au rapport. Il permettra aussi de partager et de valider le chronogramme.

Il s’agit d’une occasion d’évaluer les performances par rapport à l’atteinte des objectifs intermédiaires d’élimination (90-90-90) de 2020, identifier les gaps et apprécier le degré de complétude des indicateurs GAM (Global Aids Monitoring) dans notre Système National de Suivi et d’Évaluation.

 

D’autres ateliers vont se dérouler tout au long de ce mois de Mars.

La société civile d’abord, sous le leadership de l’ANCS, regroupera les différentes organisations de la société civile et du privé impliquées dans la riposte. L’élaboration du draft de rapport et la collecte de données complémentaires vont suivre avant un atelier la validation, l’envoi et le recueil des feedbacks.

L’élaboration de ce rapport annuel est conforme à l’adhésion du Sénégal, à l’instar d’autres pays du monde à la déclaration politique sur le VIH/sida des Nations Unies portée sur la stratégie d’accélération de la riposte contre le VIH et de la fin de l’épidémie du sida d’ici 2030.

Présentation de vœux au CNLS : Rester optimistes et tirer les leçons de 2020

L’année 2020  a marqué les esprits par les nombreux impacts de l’épidémie de Covid 19 sur la marche du monde : économique, social ou sanitaire. Dr Fatou Nar Mbaye a tenu à rappeler les nombreuses péripéties et contraintes qui ont rythmé la riposte au cours de l’année 2020.Et pourtant, il a été possible, selon elle, de finaliser un nouvel accord de financement avec le Fonds Mondial (NFM3). La Secrétaire Exécutive Adjointe du CNLS a tenu à rappeler l’optimisme qui a toujours été de rigueur pour atteindre les performances fixées.

2020 aura été pour le CNLS une année de grande tristesse avec la perte de Dr Ndiaga Diop et tous les intervenants ont tenu à rappeler sa mémoire.

Au nom du personnel, Maguette Niang Diallo a réitéré le soutien et l’engagement aux côtés Dr Safiatou Thiam Secrétaire Exécutive du CNLS.

De son côté, Dr Thiam a rappelé une année 2020 « douloureuse, angoissante et remplie de défis qu’il a fallu  relever ». Elle souhaite l’implication de tous pour l’atteinte des objectifs de l’heure : Dépister et traiter, assurer une prise en charge correcte des enfants vivant avec le VIH, et aussi des populations clé.

Départ de Tabara Diéye Sy chargée de communication

La cérémonie de présentation de vœux a aussi permis de célébrer Mme Tabara Diéye Sy. Elle quitte le CNLS après 18 mois à la tête de l’unité communication. Tous ont loué les qualités professionnelles de Mme Sy.

« Calme, généreuse et pieuse » selon Mme Dicko Diallo responsable des Ressources Humaines qui a magnifié les qualités  de Mme Sy.

La secrétaire exécutive a, de son coté, souhaité bonne chance à celle qui a su « fédérer et coller avec loyauté et dévouement. »

Lutte contre le SIDA : Le CNLS affine sa communication et mise sur les réseaux sociaux.

La prévalence du Vih/sida est faible au sein de la population générale, et élevé parmi les groupes vulnérables que sont les msm et usagers de drogue injectable durant ces trente dernières années, au cours desquelles des progrès considérables ont été accomplis, par les acteurs de la lute contre le sida.

Mais pour relever les défis qui persistent et être au rendez-vous de la fin de l’épidémie à l’horizon 2020, le Conseil National de Lutte contre le sida s’est non seulement doté d’un d’un guide qu’est la Stratégie nationale de communication pour le changement de comportement (2016-2020), mais aussi affine sa communication et mise sur les réseaux sociaux.

Une manière stratégique de ratisser large dans la prévention, et de toucher les 5 503 800 utilisateurs des médias sociaux combinés. Une cible jeune, victime majoritaire des nouvelles infections recensées.

 

Source : Senenews.com

Remise d’ un lot de produits et matériels à la Pharmacie Centrale de l’Hôpital Universitaire de FANN

Le Conseil National de Lutte contre le Sida  soutient le Ministère de la santé et de l’Action Sociale dans la lutte contre le COVID 19 en mobilisant un budget de plus de 250 000 000 FCFA provenant du Fonds Mondial et de son budget de Contrepartie.

 

Le but est de contribuer au contrôle de l’épidémie du COVID-19 et d’atténuer son impact sur les services VIH/sida. Il s’agit d’une contribution au plan de riposte du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale contre l’épidémie de Coronavirus.

 

Le Conseil National de Lutte contre le Sida ( CNLS ) poursuit sa mission en essayant d’apporter une réponse adaptée aux besoins des Personnes vivant avec le VIH dans ce contexte d’urgence sanitaire face au COVID19.

Dans ce cadre, un 1er appui d’un lot de produits et matériels d’une valeur de 11 650 000 de FCFA a été remis à la Pharmacie centrale du Centre Hospitalier National Universitaire de FANN en présence de son Directeur, Dr Cheikh Tacko DIOP, du Pr Bara NDIAYE, chef de la dite pharmacie et d’autres personnalités.

 

Pour le Directeur du CHU de Fann, le geste du Conseil National de Lutte contre le Sida répond à un besoin urgent et constitue un « acte de solidarité et d’humanisme ».

 

Ce que les personnes vivant avec le VIH doivent savoir sur le VIH et COVID-19

 

Ce sont des moments difficiles pour nous tous. L’ONUSIDA exhorte les gens à agir avec gentillesse et non avec stigmatisation et discrimination – les personnes touchées par COVID-19 font partie de la solution et doivent être soutenues.

 

Les gouvernements doivent respecter les droits de l’homme et la dignité des personnes touchées par COVID-19. Les expériences tirées de l’épidémie de VIH peuvent être appliquées à la lutte contre COVID-19. Comme dans la riposte au sida, les gouvernements devraient travailler avec les communautés pour trouver des solutions locales. Les populations clés ne doivent pas supporter le poids de la stigmatisation et de la discrimination accrues à la suite de la pandémie de COVID-19.

 

Nous savons que COVID-19 est une maladie grave qui devrait toucher très bientôt les pays les plus touchés par le VIH. Tout le monde, y compris les personnes vivant avec le VIH, doit prendre les précautions recommandées pour réduire l’exposition au COVID-19.

 

Source : ONUSIDA

VIH ET COVID-19 : INFORMATIONS À L’INTENTION DES PERSONNES SÉROPOSITIVES

Nous traversons toutes et tous une période difficile. L’ONUSIDA demande de faire preuve de bonté et de ne pas stigmatiser ou discriminer. Les personnes touchées par la COVID-19 font partie intégrante de la solution et doivent recevoir notre soutien.

 

Les gouvernements doivent respecter les droits humains et la dignité des personnes touchées par la COVID-19. Les enseignements tirés de l’épidémie du VIH peuvent s’appliquer à la lutte contre le coronavirus. Nous espérons que les gouvernements vont travailler avec les communautés pour trouver des solutions locales comme c’est le cas pour la riposte au sida. La pandémie de COVID-19 ne doit pas se traduire par une recrudescence de la stigmatisation et de la discrimination envers les populations clés.

Nous savons que la COVID-19 est une maladie grave qui s’abattra probablement bientôt sur les pays les plus durement touchés par le VIH. Chacune et chacun, y compris les personnes vivant avec le VIH, doivent prendre les précautions recommandées afin de réduire leur exposition à la COVID-19 :

 

Lavez-vous régulièrement et correctement les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique.

Restez à au moins 1 mètre d’une personne qui tousse ou éternue.

Évitez de vous toucher les yeux, le nez et la bouche.

Assurez-vous d’avoir une bonne hygiène respiratoire, veillez à ce que les personnes de votre entourage fassent de même : couvrez-vous la bouche et le nez dans le pli du coude ou avec un mouchoir lorsque vous toussez ou éternuez et jetez le mouchoir directement après utilisation.

 

Restez chez vous si vous ne vous sentez pas bien. Si vous avez de la fièvre, toussez et éprouvez des difficultés à respirer, allez voir votre médecin, mais téléphonez avant de vous y rendre. Suivez les consignes sanitaires officielles s’appliquant dans votre zone.

L’ONUSIDA reconnaît toutefois que les stratégies actuelles de protection individuelle, d’éloignement social et de confinement ne seront surement pas des solutions viables dans de nombreux pays où le système de santé est plus fragile, où une tranche de la population vit dans des zones d’habitation informelles, où les villes sont surpeuplées et les transports publics surchargés, mais aussi où l’accès à l’eau propre et aux équipements sanitaires est insuffisant.

La COVID-19 et les personnes séropositives

 

La COVID-19 est une maladie à prendre au sérieux. Toutes les personnes vivant avec le VIH doivent respecter l’ensemble des mesures préventives afin de minimiser leur exposition au virus à l’origine de la COVID-19 et d’éviter toute infection. À l’instar de la population en général, les personnes âgées vivant avec le VIH ou les personnes séropositives ayant des problèmes cardiaques ou pulmonaires sont potentiellement exposées à un risque plus élevé de contracter le virus et de développer des symptômes plus graves. Il est recommandé à toutes les personnes vivant avec le VIH d’entrer en contact avec leur médecin afin de disposer des médicaments indispensables en quantité suffisante.

 

Malgré la démocratisation du traitement contre le VIH au cours des dernières années, 15 millions de personnes séropositives n’ont pas accès à la thérapie antirétrovirale. Par conséquent, leur système immunitaire peut être affaibli.

Les informations que vont fournir les pays et les communautés luttant contre les épidémies de VIH et de COVID-19 nous permettront de mieux comprendre l’impact combiné de ces deux infections sur les personnes vivant avec le VIH. Nous partagerons au fur et mesure les enseignements tirés de la mise en œuvre d’innovations ou de l’adaptation de services visant à minimiser l’impact sur les personnes séropositives. Jusqu’à ce que nous en sachions davantage, les personnes vivant avec le VIH, en particulier celles se trouvant à un stade avancé ou dont l’infection n’est pas ou peu contrôlée, doivent faire attention et respecter les mesures et les recommandations de prévention. Il est également important que les personnes séropositives puissent obtenir des stocks pour plusieurs mois de leurs médicaments contre le VIH.

 

L’action de l’ONUSIDA

L’ONUSIDA coopère avec des gouvernements et des partenaires communautaires pour :

mener des enquêtes afin d’évaluer les besoins en informations, les médicaments disponibles et l’accès possible à des réseaux d’appui aux services.
Savoir si la délivrance d’ordonnances permettant d’obtenir une thérapie antirétrovirale pour plusieurs mois est entièrement mise en place. Lorsque ce n’est pas le cas, identifier comment la mettre en place.
Évaluer l’éventualité d’une interruption des services liés au VIH et élaborer des stratégies permettant d’y avoir accès.

 

Les recommandations de l’ONUSIDA

 

Les personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque d’infection doivent continuer à avoir accès aux services liés au VIH : préservatifs, traitement de substitution aux opiacés, aiguilles et seringues stériles, réduction des risques, prophylaxie pré-exposition, dépistage du VIH, etc.
Il est recommandé aux pays de mettre totalement en place la délivrance d’ordonnances pour trois mois ou plus du traitement du VIH afin d’éviter que des personnes épuisent leur stock de médicaments, mais aussi en vue de réduire les besoins de recourir au système de santé.
Les personnes vulnérables doivent avoir accès aux services liés à la COVID-19, ce qui passe par une stratégie s’adressant spécifiquement aux populations les plus oubliées et visant à supprimer les barrières financières comme les redevances.

 

Source : ONUSIDA

Le Fonds mondial soutient les pays dans leur riposte à la COVID-19

Conformément aux orientations de l’OMS, le Fonds mondial encourage fermement les pays à prendre rapidement des mesures pour atténuer les éventuelles conséquences négatives de la COVID-19 sur les programmes que ses subventions soutiennent. Ainsi, il convient tout particulièrement de s’attacher à la protection des professionnels de santé, à la communication à destination des populations touchées, au maintien des services essentiels, à la coordination de la chaîne d’approvisionnement, à la reconstitution rapide des stocks, à la désinfection du matériel et à la gestion des déchets.

Quinze pays et une subvention régionale ont déjà accédé aux fonds à l’appui de leur riposte. Il s’agit des pays suivants : Afghanistan, Bélarus, Bhoutan, El Salvador, Érythrée, Géorgie, Inde, Kirghizistan, Madagascar, Malawi, Malaisie, Moldova, Myanmar, Rwanda et Ukraine. Quant à la subvention régionale, il s’agit d’une subvention d’Afrique occidentale qui couvre le dépistage aux frontières et le traçage des passagers dans les cinq pays du corridor Abidjan-Lagos.

Agissant dans le cadre de sa mission de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et de renforcement des systèmes de santé, le Fonds mondial a publié au début du mois des nouvelles directives visant à permettre aux pays de consacrer jusqu’à 5 pour cent de leurs subventions approuvées à la lutte contre la COVID-19 et à atténuer les conséquences possibles de la pandémie sur les programmes existants de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Source :  theglobalfund.org

Le sida demeure la première cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer

Quarante ans après le début de l’épidémie du VIH, le sida demeure la première cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer — L’ONUSIDA appelle à prendre des mesures draconiennes

Les discriminations et la violence basées sur le genre, les inégalités au niveau de l’éducation et le manque d’émancipation économique et de protection des droits et de la santé de la reproduction et sexuelle sont des entraves au progrès de la riposte

GENÈVE/JOHANNESBURG, le 5 mars 2020 — À quelques jours de la Journée internationale des femmes, l’ONUSIDA a présenté un nouveau rapport montrant que les fortes inégalités entre les hommes et les femmes continuent d’être la cause de la plus grande vulnérabilité de la population féminine face au VIH. We’ve got the power appelle les gouvernements à s’engager davantage pour l’autonomisation et l’émancipation des femmes et des filles, ainsi que pour le respect de leurs droits de l’homme.

« L’épidémie du VIH nous renvoie aux inégalités et aux injustices auxquelles sont confrontées les femmes et les filles ainsi qu’aux disparités au niveau des droits et des services qui exacerbent l’épidémie », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA Winnie Byanyima. « C’est inacceptable, cela peut être évité et cela doit finir. »

Il y a 25 ans, des gouvernements prenaient une décision historique en adoptant la Déclaration et le Programme d’action de Beijing. Cette feuille de route visionnaire était la plus complète en vue de faire respecter les droits de l’homme des femmes et des filles, ainsi que pour parvenir à l’égalité des sexes dans le monde.

Des progrès ont été réalisés dans des domaines clés. Davantage de filles sont scolarisées et l’écart au niveau du taux de scolarisation en école primaire des garçons et des filles se résorbe dans le monde entier. Dans certains pays, un nombre croissant de femmes sont impliquées dans la vie politique et d’autres gouvernements protègent dorénavant les droits des femmes dans leur législation. Le traitement du VIH s’est également démocratisé, si bien qu’à la mi-2019, plus de 24 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, dont plus de 13 millions de femmes de 15 ans et plus.

Le rapport montre cependant que de nombreuses promesses visant à améliorer le sort des femmes et des filles dans le monde n’ont pas été tenues. Près de 40 ans après le début de la riposte, le sida demeure une des principales causes de mortalité chez les femmes de 15 à 49 ans et près de 6 000 jeunes femmes de 15 à 24 ans sont contaminées par le virus chaque semaine.

We’ve got the power met en avant certains aspects à aborder en priorité, dont l’éradication de la violence à l’égard des femmes. Dans les régions à haute prévalence du VIH, il est prouvé que les violences exercées par un partenaire intime augmentent de 50 % le risque de contamination chez les femmes. La séropositivité est aussi parfois un élément déclencheur de violences. Les femmes vivant avec le VIH signalent régulièrement des violences de la part de leur partenaire intime, de membres de leur famille ou de leur communauté, ainsi qu’au sein de services de santé.

Le rapport souligne que hors de l’Afrique subsaharienne, la plupart des femmes exposées au VIH appartiennent aux communautés marginalisées, comme les travailleuses du sexe, les consommatrices de drogues injectables, les femmes transgenres et incarcérées. Toutefois, les inégalités entre les genres, la stigmatisation et la discrimination, la criminalisation, les violences et d’autres violations des droits de l’homme continuent de les empêcher d’accéder aux services dont elles ont besoin. Il faut réformer la législation afin de mettre un terme à la pénalisation et aux pratiques coercitives reposant sur la sexualité, l’activité sexuelle, le statut sérologique et le genre des individus.

Pour que la riposte au sida atteigne son efficacité maximale, les lois et les services doivent répondre aux désirs et aux besoins des femmes et des filles. Cela passe par des stratégies destinées aux adolescentes et des systèmes d’assistance intracommunautaires, ainsi que par l’intégration des questions de la non-violence, du genre et des droits dans une éducation sexuelle complète. Des données montrent qu’en 2019, les adolescent(e)s de moins de 18 ans avaient besoin de l’autorisation de leurs parents ou de leur tuteur dans 105 pays sur 142 afin de faire un test du VIH, et, dans 86 pays sur 138, ils avaient besoin de leur accord pour accéder au traitement et aux soins liés au VIH.

Des études menées de 2013 à 2018 révèlent également que le faible niveau de connaissances sur la prévention du VIH reste inquiétant, en particulier chez les femmes et les filles. En Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par le VIH, 7 jeunes femmes sur 10 ne disposaient pas de connaissances complètes sur le VIH. À l’opposé, les pays faisant des efforts réels pour élargir les programmes de prévention du VIH affichent des résultats impressionnants. Par exemple, les nouvelles infections chez les femmes et les filles au Lesotho ont reculé de 41 % entre 2010 et 2018 après l’introduction d’une offre complète de programmes de prévention du VIH.

De manière générale, l’accès à l’éducation reste encore très inégal. Des études montrent qu’assurer la scolarisation des filles peut avoir un effet préventif contre le VIH. En étendant l’éducation secondaire obligatoire, le Botswana a remarqué que chaque année de scolarisation supplémentaire à partir de 9 ans baissait de 12 % le risque d’infection au VIH chez les filles. Toutefois, dans le monde, près d’une adolescente sur trois issue d’une famille parmi les plus pauvres n’a jamais été à l’école.

L’autonomie économique des femmes est essentielle en elle-même et représente un élément important de la riposte au sida. Les femmes continuent cependant d’avoir moins de chances de participer à l’économie que les hommes et d’endosser la grande partie du travail non payé que sont les tâches ménagères et les soins apportés à la famille. Seuls 88 pays sur 190 ont des lois exigeant un salaire égal pour un travail de valeur égale. Pour que la riposte au VIH progresse, il est indispensable de garantir une protection juridique pour mettre un terme à la discrimination liée au genre et que les femmes jouissent de l’égalité devant la loi.

« Les femmes et les adolescentes sont en train de revendiquer leurs droits », a déclaré Mme Byanyima. « Les gouvernements doivent utiliser ces revendications pour fournir des ressources et des services protégeant leurs droits, mais aussi pour apporter une réponse adaptée à leurs besoins et à leurs attentes. »

Le rapport souligne plusieurs approches. Par exemple investir dans des programmes et des réglementations liés au VIH qui encouragent véritablement l’égalité des sexes ; investir dans l’éducation, y compris dans une éducation sexuelle complète, ainsi que dans l’autonomisation économique des femmes et des filles ; mettre en place une législation qui garantit l’égalité des droits de toutes les femmes et de toutes les filles, dont des mesures pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, à la violence et à la criminalisation envers les femmes et les filles ; fournir des soins complets et des traitements dans la dignité ; encourager la participation des femmes dans toutes les décisions touchant aux programmes liés au VIH ; favoriser le leadership et l’implication des femmes et des jeunes dans la prise de décisions à tous les niveaux de la riposte au sida.

Source : www.unaids.org