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Appel gratuit du Service national de l'éducation et de l'information pour la santé (SNEIPS)
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Ce numéro national d’aide à distance du Sénégal sur le VIH et les IST. Une ligne accessible tous les jours de 8 heures à 20 heures.
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Dénommée "Gindima" (Eclaire moi), cette ligne verte gratuite a été lancée officiellement le 12 août 2016, à Matam (nord), par le ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, dans le cadre des vacances citoyennes.
La Banque Islamique du Sénégal participe à la campagne de mobilisation de fonds destinés à la prise en charge des enfants vivant avec le VIH.
Une forte délégation de cette institution financière a remis un chèque de 15 millions CFA à la Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida.
Une occasion pour Dr Safiatou THIAM de saluer cet appui mais aussi de rappeler la nécessité de nouer des partenariats avec le secteur privé national.
La cérémonie a aussi permis aux représentants de différentes communautés impliquées de saluer le geste de la BIS.
La représentante de L’association And Bokk Yaakar (ABOYA) n’a pas manqué de se réjouir des différentes opportunités que ce don pourra engendrer : notamment en ce qui concerne le transport et la prise en charge nutritionnelle des enfants.
Le responsable de la BIS a, de son côté, loué et salué l’engagement des différents acteurs de la riposte. Cet appui, selon lui, correspond à la philosophie de son institution et, a-t-il assuré, « il ne s’agit que d’un début ».
Au Sénégal, sur 3976 enfants atteints de VIH, seuls 1447 bénéficient de traitement adéquat. Le CNLS c’est ainsi fixé comme objectif à travers une campagne de mobilisation de ressources de réunir la somme de 300 millions CFA.
Les plus récentes données sur le VIH montrent une nette recrudescence de nouveaux cas chez les jeunes. Ainsi sur 1500 nouvelles infections 14% concernent les 15-24 ans et 16,6% les 25-29 ans. Dans cette catégorie de population, les plus exposés sont les jeunes femmes issues des populations clé ou en situation de précarité, économique notamment, selon des données de 2020.
Mettre un terme à ces nouvelles infections constitue du coup l’objectif principal des acteurs de la lutte contre la propagation du VIH. Une riposte qui devra s’adapter à l’air du temps marqué par l’essor du numérique .Il s’agit donc de mettre en œuvre des interventions innovantes.
Le Conseil National de Lutte contre le Sida a ainsi organisé une rencontre avec de jeunes influenceurs dont le rôle sera de parler à leurs pairs.
Sensibilisés et outillés sur l’efficacité du traitement qui, à l’heure actuelle empêche toute transmission, ils auront pour rôle de transmettre l’information à travers les réseaux sociaux, entre autres.
Un plan d’action sera mis en œuvre avec des directs (live) ou des campagnes sur les pages du CNLS. Un défi majeur sera de mettre un visage sur le VIH avec des témoignages sur la maladie est la meilleure approche pour en parler à travers internet et les réseaux sociaux en particulier.
La survenue de l’épidémie à coronavirus a été l’événement qui a secoué le monde en cette année 2020. Une pandémie qui vient s’ajouter à une autre que depuis plus de trente ans l’humanité tente d’éliminer : le Sida.
Dans le cadre des financements octroyés par le Fonds mondial, il y a nécessairement une procédure à suivre, notamment en matière de lutte contre le Vih/Sida, le paludisme et la tuberculose. Après la notification de la lettre d’allocation, il faut absolument aller vers le dialogue pays. Pour pouvoir recueillir les différentes préoccupations des populations et adopter ensemble les stratégies de mise en œuvre. Sans quoi, la demande de financement ne sera pas validée.
C’est dans ce cadre que les équipes sont en mission dans le pays depuis quelque temps.
Aïssatou Mbaye Ndiaye, responsable du Comité de suivi, de veille et d’alerte mis en place par la Société civile, qui dirige l’équipe de Tambacounda, a expliqué qu’il s’agit de rencontrer les communautés. Cela, afin de discuter avec elles, recueillir les difficultés, contraintes et dégager des pistes de solutions. Il s’agira aussi de recueillir auprès d’elles, les actions innovantes qui permettront d’aller vers la demande de financement. « Notre pays doit déposer sa demande de financement au mois de mai prochain. Et avant cet acte, il faut nécessairement le dialogue pays, cette activité à laquelle nous nous livrons un peu partout dans le pays avec nos équipes », explique la responsable du Comité de veille. En effet, souligne-t-elle, « sans le dialogue pays, le Fonds mondial ne valide pas la demande de financement. Le dialogue pays fait partie des critères essentiels pour que la demande de financement soit validée »…../…..
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a recueilli des promesses de dons totalisant 14,25 milliards de dollars US pour financer le travail de son partenariat au cours des trois prochaines années, à l’occasion de sa conférence des donateurs accueillie par les États-Unis. La conférence, tenue en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, a réuni des représentants de plus de 45 pays (dont 18 chefs d’État et de gouvernement), des partenaires multilatéraux, des entreprises du secteur privé, des organisations de la société civile et des organisations communautaires. Les sommes recueillies devraient permettre de sauver 20 millions de vies, d’éviter 450 millions de nouvelles infections et de raviver l’espoir d’éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme. Elles contribueront également au renforcement des systèmes de santé et des systèmes communautaires, qui ne doivent laisser personne de côté et résister aux crises futures.
« Alors que le monde est confronté à des crises économiques et politiques et à des catastrophes naturelles dues au changement climatique, le président Joe Biden a orchestré une mobilisation de ressources sans précédent pour la santé mondiale, a affirmé Peter Sands, Directeur Exécutif du Fonds mondial. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers toutes les parties qui se sont si généreusement engagées à soutenir notre partenariat. En cette période où de nombreuses crises mondiales s’entrecroisent, nos donateurs ont réalisé qu’il était plus important que jamais de mettre fin à ces maladies mortelles et de protéger tout le monde, partout, des futures menaces sanitaires. »
Dr Safiatou Thiam a accordé un entretien à l’Agence de Presse Sénégalaise. Dans cet entretien mis en ligne par l’APS ,elle aborde les thématiques principales de la riposte contre le VIH: la prise en charge des enfants vivant avec le VIH, la stigmatisation ,le financement de la riposte entre autres sujets abordés.
« PLUS AUCUN ENFANT NE DOIT NAÎTRE AVEC LE VIH’’
Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), Docteur Safiatou Thiam.
‘’On m’entend parler de la campagne nationale de mobilisation pour accélérer la prise en charge des enfants, mais, normalement, les enfants ne devraient plus naître avec le VIH’’, a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS.
Selon elle, le Sénégal compte moins de 5.000 enfants vivant avec le VIH. Elle a souligné la nécessité d’avoir une cohorte nationale afin de suivre les enfants infectés et de les mettre sous traitement pour leur bien-être, d’autant qu’ils peuvent grandir sans le VIH.
Mais, cela implique la vision selon laquelle il ne doit plus y avoir d’enfant naissant avec le VIH. ’’C’est possible avec la prévention de la transmission mère-enfant’’, a-t-elle affirmé. Selon elle, ’’une femme enceinte qui prend des médicaments antirétroviraux (ARV), ne peut pas transmettre le VIH à son enfant’’.
Elle appelle à ’’trouver toutes les femmes enceintes, les dépister, et les mettre sous traitement’’. Cela nécessite, dit-elle, « d’avoir un appui fort des services materno-infantiles « . S’y ajoute que les sages-femmes doivent prendre » à bras-le-corps cette stratégie pour qu’on décide ensemble qu’aucun enfant ne doit plus naitre avec le VIH.
LA STIGMATISATION RÉSULTE EN PARTIE DE LA MÉCONNAISSANCE DE LA MALADIE
Vous pouvez les croiser sans savoir qu’elles vivent avec le VIH, contrairement aux pays où il y a beaucoup de personnes malades et où tout le monde est concerné (…)’’, a-t-elle expliqué dans un entretien accordé mercredi à l’APS. Dans ces pays, dit-elle, les personnes non infectées ont souvent dans leur entourage une ou des personnes vivant avec la maladie.
Selon elle, si la stigmatisation subsiste au Sénégal, c’est parce que les populations ne connaissent pas suffisamment le VIH et ne voient pas les personnes vivant avec le VIH.
‘’Nous avons analysé la situation du VIH au Sénégal et nous avons constaté que malgré la faible prévalence (0,3%) qui baisse, il y a des zones géographiques qui ont encore certaines vulnérabilités’’, a-t-elle déclaré.
Dans ces zones, dit-elle, la prévalence est trois ou quatre, voire cinq fois supérieure à la moyenne nationale. Il s’agit des régions du sud et du sud-est du pays (Kolda, Ziguinchor et Sédhiou), qui sont frontalières à la Gambie et à la Guinée Bissau.
‘’Nous avons essayé de comprendre l’origine des vulnérabilités dans ces régions et nous nous sommes rendu compte que le facteur le plus marquant reste le caractère transfrontalier’’, a-t-elle expliqué.
Elle précise que c’est cela qui justifie d’ailleurs la tenue d’un atelier de redynamisation de la plateforme transfrontalière pour la prise en charge du VIH (Gambie, Guinée Bissau et Sénégal). Cette rencontre a été organisée du 28 au 29 juin par le CNLS au Cap-Skiring.
La Secrétaire Exécutive du CNLS rappelle qu’en Afrique de l’Ouest, la Guinée Bissau est le pays qui a le plus fort taux de prévalence du VIH. Selon elle, dans les régions du pays les plus proches du Sénégal, ce taux se situe entre 6 et 8 %.
Le Docteur Safiatou Thiam relève également que ‘’la Gambie a un taux de prévalence beaucoup plus élevé que le Sénégal’’. Selon elle, ‘’les régions de notre pays proches de la Gambie et de la Guinée Bissau partagent les mêmes vulnérabilités’’.
LE CNLS PLAIDE POUR DES FINANCEMENTS ENDOGÈNES DANS LA RIPOSTE AU VIH
« Notre riposte au VIH est efficace, mais elle est fragile « , a-t-elle notamment révélé dans un entretien accordé à l’APS. Elle estime que cela tient au fait que les financements de la lutte contre le sida proviennent à 78 pour cent de l’extérieur.
Elle avertit que si les partenaires étrangers arrêtent ces financements, la riposte au VIH pourrait être impactée.
‘’L’année dernière, le président de la République a annoncé une rallonge de deux milliards que nous n’avons pas encore reçue, mais je pense que c’est un pas important vers la transition des financements, vers des financements domestiques’’, a-t-elle souligné.
Elle estime que les financements domestiques ne doivent pas être tirés du budget, suggérant de faire preuve d’innovation pour disposer de financements durables.
‘’Ces moyens, il faut les trouver dans les taxes à travers la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), demander aux entreprises de prendre en charge le traitement de leurs agents, parce que le traitement du VIH au Sénégal est gratuit pour tous les Sénégalais’’, a-t-elle déclaré.
Elle suggère de pousser la réflexion afin que ceux qui ont les moyens et ceux qui ont une assurance-maladie supportent leur propre prise en charge afin que l’Etat ne supporte plus que les dépenses des traitement des patients démunis.
‘’Les entreprises doivent accepter de prendre en charge leurs employés et on [doit] trouver d’autres sources de financement, comme des dividendes sur les richesses qu’à le Sénégal et les loger dans le cadre général du financement de la santé’’, a-t-elle préconisé.
Elle pense que les financements innovants pourraient être obtenus en prélevant un certain pourcentage sur chaque baril de pétrole ou mètre cube de gaz vendu.
Une rencontre régionale sur le VIH/SIDA a pris fin à PRAIA au Cap-Vert . Pendant deux jours plus de 20 participants en provenance d’Afrique de l’Ouest et du Centre, d’Europe et des Etats-Unis.
L’organisation de cet évènement est une initiative de l’Institut de la Société civile pour la santé en Afrique de l’ouest et du Centre en partenariat avec Onusida.
Cette réunion a permis de souligner l’importance de placer les droits de l’homme au centre de la riposte contre le VIH/SIDA. Il s’agit de renforcer les mécanismes de protection des droits de l’homme et de veiller au respect de la diversité et la promotion de la lutte contre la discrimination et la stigmatisation.
Les participants insistent par ailleurs sur la nécessité de continuer à œuvrer pleinement pour la pleine intégration des populations identifiées comme les populations les plus vulnérables, et en dehors de la routine des systèmes de santé.
Le Conseil National de Lutte contre le Sida était représenté par Dr Safiatou Thiam la Secrétaire Exécutive.
Des études récentes ont montré des limites à la mesure de la charge virale (MCV) chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH).
Une situation qui est la conséquence de difficultés structurelles (insuffisance de réactifs et de personnel, transcription et rendu des résultats mise à jour des dossiers médicaux. A terme l’atteinte des 3×95 pourrait s’en ressentir.
Actuellement, sur la base des données de l’ONUSIDA de 2019, les progrès nationaux au Sénégal pour atteindre les trois objectifs 95 sont : 71% des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique ; 70% des personnes séropositives reçoivent un traitement antirétroviral ; et 57% de ceux qui sont sous traitement antirétroviral ont leur charge virale supprimée (<1000 copies/ml).
C’est ce que confirme « l ’Analyse du processus de la mesure de la charge virale du VIH chez les PVVIH dans les districts de Dakar Ouest, de Dakar Sud et de Mbour au Sénégal ».Une étude présentée au cours de la réunion mensuelle des partenaires techniques et financiers du CNLS du 16 Mai 2022. Une initiative qui a permis d’analyser les différentes étapes du processus de la MCV du VIH chez les PVVIH et d’identifier les goulots d’étranglement entravant ce processus.
Des solutions ont été proposées. Il s’agit, entre autres, de renforcer les capacités des agents de laboratoire sur la réalisation de la charge virale et d’appuyer l’appui à l’achat de réactifs. L’étude suggère aussi de mettre en place un réseau de réalisation, de la charge virale ainsi que le transport des prélèvements et le rendu des résultats.