Les droits humains au cœur de la riposte contre le Sida

Avocats, forces de police ou gardes pénitentiaires, acteurs communautaires et autres spécialistes  participent depuis mercredi et jusqu’au vendredi 08 Septembre 2017 à un atelier. Cette rencontre, qui se veut d’orientation sur les droits humains, est l’occasion pour les participants de se pencher sur le sort des groupes vulnérables et des populations-clé, catégorie de la population chez qui on note une concentration de l’infection à VIH au Sénégal.

Ainsi, et dans l’objectif de briser la chaine de transmission, la Secrétaire Exécutive du CNLS, en présidant  l’ouverture, a invité en substance les garants de la loi à faciliter la tâche aux praticiens.

Elle a par ailleurs prêché en faveur d’une révision de la loi relative au VIH sida, de façon à améliorer son application. Le but final étant : « le respect et la réalisation des droits des populations –clé et populations vulnérables) (hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes, professionnelles du sexe et  consommateurs de drogue injectable,  détenus…) dans le contexte national de la lutte contre le Sida ».

Une loi qui, en certains de ses aspects, « présente un caractère qui constitue un frein pour l’accès aux soins » comme indiqué par le représentant de l’Onu sida au Sénégal, Mr Demba Koné.

Un appel qui semble avoir reçu un bon écho en particulier du côté des acteurs de la justice et de l’administration. A cet effet, l’Inspecteur régional de l’administration pénitentiaire a rappelé que « les personnes vivant avec le VIH restent des membres à part entière de la société et même en prison et ont droit au traitement .»

En tout état de cause la lutte contre le sida est « un processus de transformation individuel et collectif. »Dans un tel contexte, l’approche « droits humains » devient incontournable dans la riposte au VIH dans notre pays.

Le Sénégal devrait ainsi, au-delà de la lettre, se conformer aux grands principes juridiques qui régissent la riposte à travers le monde.