Conférence internationale sur le Sida à Amsterdam :le manque de financement fait craindre le pire.

Plus d’argent, de prévention et moins de répression des populations à risque: ces messages vont être martelés à partir de lundi à Amsterdam lors de la Conférence internationale sur le sida, pour éviter un rebond de cette épidémie qui a fait 35 millions de morts.

Aujourd’hui, 36,9 millions de personnes vivent avec le virus VIH, en espérant qu’il ne s’aggrave pas en sida. Près de trois sur cinq prennent des traitements antirétroviraux pour l’éviter, la plus haute proportion jamais atteinte.

Le nombre d’infections baisse et pour la première fois depuis le début du siècle, le total de morts annuel est passé sous un million en 2016 (990.000) puis 2017 (940.000).

Mais paradoxalement, ces progrès entraînent un relâchement dans la prévention qui, conjugué à une baisse des financements internationaux, fait craindre un rebond de l’épidémie.

« Nous allons avoir des problèmes si nous n’avons pas davantage d’argent », a assuré dimanche le chercheur américain Mark Dybul, ancien dirigeant du Fonds mondial de lutte contre le sida.

Le pire scénario selon lui: que le manque de financement s’ajoute à une explosion des nouvelles infections à cause de la démographie galopante dans certains pays durement touchés, particulièrement en Afrique.

L’an dernier, 20,6 milliards d’euros étaient consacrés à des programmes de lutte contre le sida dans les pays à faible et moyen revenu, qui en financent eux-mêmes 56%, selon l’Onusida.

Mais l’instance de lutte contre le sida de l’ONU estime qu’il manque 7 milliards de dollars par an pour que cette maladie ne soit plus une menace pour la santé publique mondiale en 2030..

                                                                                      Avec AFP