Malgré la multiplication des centres de conseil dépistage volontaire

Les Sénégalais ne se pressent toujours pas. Le dépistage volontaire pour connaître son statut sérologique reste très problématique au Sénégal. Malgré les moyens mis à disposition pour multiplier les centres de conseil dépistage volontaire un peu partout dans le pays, le rythme de dépistage demeure lent.

Dans le cadre de la convention qui nous lie avec  le Conseil National de Lutte contre le Sida (Cnls), « Le Quotidien » rappelle le dispositif mis en place depuis 2000 pour encourager le dépistage volontaire.

Au Sénégal,  60% des  nouvelles sont  enregistrées chez les couples stables, c’est-à-dire les femmes et les hommes en union. Ce qui est assez inquiétant vu que les risques de contamination sont  encore  plus  grands chez  celui qui  multiplie  les partenaires  sans se  protéger. Il est pourtant  connu  de tous que la meilleure façon de se protéger, c’est de se dépister tôt et d’adopter dans la foulée des  comportements responsables.
Le paradoxe au Sénégal, c’est que malgré la multiplication des centres de conseil  dépistage volontaire, les populations activement sexuellement ne se pressent  pas du tout pour se faire dépister. Alors que le conseil dépistage  volontaire  présente  un  intérêt pour les personnes aussi bien séropositives que séronégatives, car il permet de promouvoir le changement de comportements, de  faciliter  l’accès aux services de  prévention  pour  les séronégatifs, d’élever  la perception de la vulnérabilité des clients face au Vih ou encore de faciliter la référence précoce vers les services de soin et soutien,  notamment  l’accès  aux  traitements par les Antirétroviraux (Avr).

Selon des informations de la Divion de lutte contre le Sida (DLSI) du Ministère de la Santé et de l’action sociale, le Sénégal a très tôt mis en place un dispositif de prévention  du Sida, en promouvant  l’implantation des centres de conseil dépistage volontaire. Le premier des centres de conseil a été même installé en 2000. Puis, il y a eu l’intégration du centre de dépistage volontaire dans le paquet de services des laboratoires des hôpitaux et centres de santé à partir de 2003, ensuite l’initiation  des stratégies  novatrices, notamment  des  stratégies  avancées en  2005, avant de voir l’intégration du conseil dépistage volontaire dans les centres médicaux des forces armées. Bref, tout un dispositif a été mis en place pour inciter les populations de manière générale à connaître leur statut sérologique.
En termes  de chiffres, la Division de lutte contre le Sida fait état de l’intégration du conseil dépistage volontaire dans  11 centres de conseil pour adolescents   (Cca)  en  collaboration avec le Programme de promotion des jeunes (Ppj) …

Source :  lequotidien.sn