Sida : 1.5 million de personnes en Afrique subsaharienne ne savent pas qu’elles vivent avec la maladie

Sur cinq millions de personnes vivant avec le Vih/Sida en Afrique subsaharienne, un million cinq cent mille personnes, soit 36% de personnes dépistées, ignoreraient encore leur contamination par le virus du sida.

C’est l’information livrée par Hélène Badini, la conseillère régionale du bureau Onusida pour l’Afrique de l’ouest et du centre, ce à l’ouverture du Learning Event, une activité organisée par l’Observatoire Régional Communautaire sur le Traitement en Afrique de l’Ouest (ORCT-AO). « Mais, nous avons encore 1,5 million, soit 36% de ces personnes qui ne le savent pas », a fait observer Hélène Badini, qui représentait le directeur régional de Onusida à cette cérémonie. Selon elle, 51% des personnes qui connaissent leur statut sérologique dans cette partie de l’Afrique sont actuellement sous traitement. Et parmi ces personnes, 36% ont atteint la ‘‘charge virale indétectable’’.

Autrement dit, le risque pour ces personnes de transmettre le VIH à un partenaire est quasi nul. Malgré ces quelques avancées, la conseillère onusienne a appelé les organisations de la société civile à la vigilance et à redoubler d’efforts en vue d’atteindre les objectifs fixés par l’institution en charge de la lutte contre le sida.

Ce forum interactif, qui a rassemblé près d’une centaine de participants venus des quatre coins du monde, a permis de présenter les résultats et l’impact de l’ORCT-AO. Selon le directeur adjoint de la santé Koné Blaise, « il s’agit de partage d’expériences de trois ans de données collectées, analysées, provenant des centres de santé et des centres communautaires de 11 pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir : le Benin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo.

Le projet met particulièrement l’accent sur l’accès aux services de lutte contre le VIH et la qualité de ces services pour cinq populations prioritaires : les femmes enceintes, les jeunes de 15 à 24 ans, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables et les professionnels du sexe.