Sida : une injection par mois pour remplacer les cachets

Une prise quotidienne de cachets permet aux personnes atteintes du sida de maintenir les niveaux du virus très bas, et empêchent une transmission aux éventuels partenaires sexuels. Mais penser à prendre un médicament de façon régulière n’est pas toujours évident. Lors de la conférence sur le VIH qui a eu lieu du 4 au 7 mars 2019 à Seattle, aux Etats-Unis, des chercheurs ont présenté une nouvelle alternative : des injections une fois par mois.

Ce projet n’est pas encore totalement abouti, mais il pourrait représenter une option intéressante pour certaines personnes. Il s’agit plus exactement d’une combinaison de deux médicaments contre le VIH, la rilpivirine et le médicament expérimental cabotegravir.

Deux études internationales présentées à la conférence ont donné des résultats prometteurs. La première a été menée auprès de 616 personnes sous traitement par cachet, tandis que la seconde a concerné 566 personnes qui n’avaient pas encore commencé le traitement. Dans ces deux études, la moitié des participants a testé les injections tandis que les autres ont continué à prendre des cachets quotidiens.

Au bout d’un an, 1 à 2 % des personnes des deux groupes avaient des traces de virus dans le sang, indifféremment du traitement suivi. C’est donc la preuve que les injections ont fonctionné aussi bien que les cachets. Les experts ne se sont pas prononcés sur les risques en cas de non-suivi des injections, et ne savent pas si elles permettent de protéger les partenaires sexuels. Mais cette technique pourrait améliorer la prise en charge des patients, et leur éviter la stigmatisation liée au traitement.

Avec Santemagazine.fr