Alima Goumbala, Chargée des Droits Humains au Conseil National de Lutte contre le Sida : « le débat est posé »

Mlle Alima Goumbala est chargée des droits humains au CNLS. Des initiatives sont en cours destinées à sensibiliser et à porter le plaidoyer auprès des autorités gouvernementales et parlementaires sur les services de VIH liés aux droits humains.

Mlle Goumbala, vous sortez d’un atelier de deux jours destiné aux acteurs gouvernementaux. Que peut-on retenir du plaidoyer que vous avez porté ?

C’est un plaidoyer que l’ensemble des partenaires ont porté pendant ces deux jours. Toutefois nous pouvons retenir une large participation de profils différenciés au niveau des acteurs judiciaires, des forces de l’ordre et des ministères. Nous avons le sentiment que le message que nous avons voulu véhiculer est passé. Nous les avons sensibilisés sur le VIH et la maladie du sida, l’accès aux soins pour tous qui étaient jusque-là des aspects qui ne leur étaient pas familiers.

A-t-on pu trouver des pistes de solutions aux différents obstacles, notamment juridiques, qui ralentissent la riposte ?

Beaucoup de recommandations ont été émises pour améliorer nos interventions et faciliter notre travail avec la collaboration des différents secteurs. Nous les prendrons bien évidemment en compte car c’était notre objectif en organisant cette rencontre avec les acteurs qui conduisent les politiques publiques dans le pays. En ce qui concerne les obstacles juridiques, c’est un long processus qui implique beaucoup d’acteurs à des niveaux de décisions différents mais le débat est posé et nous travaillerons de manière efficace et efficiente avec l’existant.

Cette étape est une partie du plaidoyer que vous avez initié, quelle est la suite ?

Un plaidoyer ne s’arrête jamais, il s’améliore. La suite est donc de continuer le plaidoyer dans tout le pays, d’exploiter les recommandations et les opportunités qui s’offrent à nous pour réorienter notre message pour qu’il soit compris et accepté de tous. Le droit à la santé est un droit pour lequel tout le monde doit lutter, notre objectif est l’accès à la santé pour tous pour aboutir à l’élimination du sida d’ici 2030, de ce fait nous ne ménagerons aucun effort pour y arriver.