Lutte contre les nouvelles infections du Vih/Sida : Le Cnls sensibilise les religieux

Le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls)i a démarré à Thiès une série de rencontres à travers tout le pays pour reconduire son partenariat avec les religieux afin de contrecarrer les nouvelles infections de l’épidémie.

Alarmant ! 32% des nouvelles infections du Vih/Sida concernent des jeunes de 14 à 24 ans. Une montée en puissance de l’infection qui pousse le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) à revoir de nouvelles stratégies pour redynamiser la prévention. C’est d’ailleurs toute la pertinence de l’atelier organisé hier, à Thiès, dans le cadre du partenariat entre le Cnls et l’Alliance des religieux chrétiens et musulmans et des experts médicaux.
Selon Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Cnls, il y a depuis quelque temps un nouveau contexte dans la lutte contre le Sida. Il s’agit des « nouvelles infections qui reviennent chez les jeunes ». Également, «il y a le Sida chez les enfants, parce que quand on dépiste, les adultes sont pris en charge, mais ils ne nous amènent pas toujours leurs enfants » ; d’où la nécessité, pour elle, de voir de nouvelles stratégies de lutte contre la maladie. « Nous pensons qu’il y a des voix plus autorisées que nous. Lesquelles peuvent s’ajouter à la nôtre pour sensibiliser les populations, surtout sur la tolérance, la stigmatisation et la discrimination ». Parce qu’à en croire Dr Thiam, « ce qui empêche les gens de venir se faire dépister, c’est la crainte d’être stigmatisés, rejetés par les familles et la communauté ». Pour dire : « Les imams, les évêques qui prêchent au sein de cette communauté sont des voix encore plus autorisées que nous pour parler de ces problèmes. Nous les avons réunis avec les experts médicaux pour vraiment les sensibiliser et les expliquer de tout ce que nous faisons dans la lutte contre le Sida pour qu’ils nous développent leurs arguments.» Aussi, poursuit-elle, « pour qu’ils soient sensibilisés et enrôlés pour être des acteurs engagés dans la lutte contre le Sida ». Surtout que, renseigne-t-elle, « ils ont joué avant un rôle très important dans la prévention. Nous sommes revenus donc sur nos pas, comme leur stratégie avait marché, pour leur demander de nous accompagner encore de façon plus forte puisque la dynamique a changé ».

                                          Avec Le Quotidien