Sénégal / FM de lutte contre le sida … : Signature d’un nouvel accord…

Le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose a accordé au Sénégal, un montant de 64,972,946 d’Euros pour la lutte contre Sida, le paludisme et la Tuberculose ainsi que pour renforcer le système de santé en vue de le rendre résilient et pérenne. Ce round de financement dénommé Nouveau Modèle de Financement (NMF2) couvre la période 2018/2020.

Le Sénégal est devenu éligible suite à un processus de dialogue inclusif grâce au leadership de l’Instance de coordination nationale des financements du Fonds mondial (CCM) et faisant participer tous les acteurs engagés dans la riposte contre  ces trois maladies.

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« Investir pour mettre fin aux épidémies ». Telle est la nouvelle stratégie 2017-2022 du Fonds Mondial qui vise à réaliser une vision et une mission ambitieuses à travers quatre objectifs stratégiques. Il s’agira d’optimiser l’impact des actions menées contre le VIH, la tuberculose et le paludisme de mettre en place des systèmes résistants et pérennes pour la santé, de promouvoir et protéger les droits de l’homme et l’égalité de genre, et de mobiliser davantage de ressources pour la santé.

Ainsi le Sénégal a conçu un programme basé sur des orientations techniques et qui s’aligne sur l’agenda mondial en ce qui concerne la lutte contre le VIH, la tuberculose et le  paludisme.

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Le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale présidera la cérémonie de signature des accords de financement du Fonds Mondial pour les composantes Vih, paludisme, tuberculose/Ssrp. Cet événement est prévu ce jeudi 25 Janvier 2018 à 10h à l’Hôtel Pullman en présence d’une forte délégation du Fonds Mondial dirigée par son Directeur Financier ainsi que l’ensemble de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre ces trois maladies.

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Un partenariat renouvelé pour mettre fin aux épidémies d’ici 2030…

Le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a octroyé au Sénégal une nouvelle subvention  destinée à la lutte contre ces trois maladies pour la période 2018-2020.

Cet accord estimé à plus de  42 milliards de francs CFA (65.106.706 euros) a été signé Jeudi 25 Janvier 2018 par le Ministre de la Santé et la Directrice financière du Fonds Mondial en présence des principaux acteurs de la lutte contre le Sida le paludisme et la tuberculose au Sénégal.

Le Fonds mondial est une institution financière internationale basée à Genève qui finance des programmes de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que la mise en place de système de santé résilient et pérenne. Les  principes clés sont le Partenariat, la Transparence, l’Apprentissage permanent, et le Financement basé sur les résultats. Depuis sa création en 2002 et grâce à l’effort collectif  le Fonds mondial a participé à sauver 22 millions de vies, en contribuant à  mettre sous traitements rétroviraux 11 millions de patients ou de distribuer 795 millions de moustiquaires selon sa Directrice financière Madame Sylvie Billion.

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Le conseil d’administration du Fonds mondial  dont le Sénégal est membre représentant pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a approuvé la stratégie 2018-2022 qui a des piliers bien définis, notamment celui d’appuyer les pays pour mettre en place des solutions visant à lever les obstacles à l’accès aux soins pour tendre vers la Couverture Sanitaire Universelle.

Le  leadership Sénégal qui, du reste, « est essentiel au succès de la lutte contre les trois maladies et pour mettre en place un système de santé résilient et pérenne dans la sous-région et au-delà » selon Madame Sylvie Billion qui ajoute que le taux de décaissement de 96% pour la période   d’allocation 2014-2017 positionne le Sénégal en dixième position lorsque nous comparons tous les pays africains que le Fonds mondial soutient.

Revenant sur  la partie octroyée à la lutte contre le Sida au Sénégal, le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr précise qu’une enveloppe de  plus de 10 milliards sera allouée au Conseil national de lutte contre le sida (CNLS). Un montant qui sera utilisé, a-t-il poursuivi, pour « la coordination, la supervision, l’achat des intrants et les activités des laboratoires »

Un  taux de décaissement de 96% pour la période d’allocation 2014-2017 positionne le Sénégal en dixième position parmi tous les pays africains que le Fonds mondial soutient. Une gestion qui semble rassurer les partenaires d’autant que le pays souhaite mieux faire sur la période 2018-2020.

 

ICASA 2017 : partager les succès et défis à l’échelle mondiale

La conférence Internationale sur le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles en Afrique se poursuit à Abidjan en côte d’Ivoire. Débutée le 04 Décembre 2017, cette conférence qui s’achève le  09  Décembre est l’occasion pour les participants de présenter au monde  la nature variée de l’épidémie du VIH dans  le continent africain et la riposte qui y est apportée.

10.000 délégués dont 200 journalistes, en provenance de près de 150 pays y participent et aussi une importante délégation du Conseil National de lutte contre le sida.(CNLS)

La rencontre qui se tient tous les deux ans,  est d’autant plus importante que notre continent renferme le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde. ICASA 2017  permet en outre  de prendre en considération les infections émergentes comme l’hépatite. Elle est également une opportunité de mettre en œuvre un partenariat global et renforcé entre le leadership, la science et la communauté pour l’élaboration d’un programme de Conférence qui facilite l’accélération de la fin de l’épidémie de Sida. Les  dirigeants, activistes, scientifiques et autres  communautés pourront par ailleurs faire un bilan des conclusions de la grande rencontre sur les défis des OMD.

ICASA 2017 est la plateforme idéale qui permet aux  chercheurs du monde entier de partager les dernières avancées scientifiques dans le domaine, d’apprendre de l’expertise des uns et des autres et surtout  d’élaborer des stratégies pour faire aboutir les efforts conjugués pour la prévention et le traitement du VIH/Sida.

 

Projet Promotion des jeunes

Les 15 Centres Conseil Adolescents et l’espace Jeune de Saint Louis revisitent les messages et les outils de communication sur le VIH. Le Projet Promotion des Jeunes, en partenariat avec le Conseil National de Lutte Contre le sida a organisé du 05 au 07 Décembre 2017 à l’hôtel Big Faim de Thiès, un atelier national de révision des messages et des outils de communication sur le VIH/SIDA.

Cette activité avait comme principales cibles, les coordonnateurs des CCA de différentes régions, leurs techniciens IEC et relais qui mettent en œuvre des activités IEC/CCC et qui reçoivent des jeunes en quête d’informations. Une activité présidée par le Gouverneur adjoint chargé des affaires administratives  de la région de Thiès, en présence du CNLS, du Directeur de cabinet du Ministre de la Jeunesse, de Construction Citoyenne et de la Promotion du Volontariat.

En effet, le secteur jeunesse, par l’entremise de ses bras techniques que constitue son réseau de quinze (15) Centres Conseil Adolescents (CCA) et d’un Espace Jeunes, placé sous la tutelle du Projet Promotion des Jeunes (PPJ), a grandement contribué à la lutte contre la propagation des IST VIH/Sida surtout en milieu jeunes à travers des activités de sensibilisation de masse et  la promotion du dépistage gratuit, volontaire et anonyme.

Cependant,  au vu de la nouvelle dynamique de l’épidémie, il s’avérait nécessaire d’actualiser les messages et les outils de communication des CCA  pour les adapter à la cible jeune et aux priorités du programme, prendre en compte les domaines non couverts et accompagner la stratégie de communication pour le changement de comportement élaboré par le CNLS.

En invitant tous les CCA des différentes régions à cet atelier, le PPJ et le CNLS cherchent à améliorer les connaissances des coordonnateurs CCA, des techniciens IEC et des relais  sur la nouvelle dynamique de l’épidémie, les nouvelles stratégies permettant de délivrer des messages appropriés à la cible.

Les différentes thématiques abordées par les coordonnateurs des CCA, les techniciens IEC et leséducateurs-pairs lors des stratégies ont été revisitées au cours de cet atelier durant lequel les CCA ont fait le point sur les supports de communication et les outils de collecte des données qu’ils utilisent.

D’ailleurs, au cours d’un atelier d’élaboration des supports que le CNLS avait organisé, un guide des messages avait été élaboré, et l’atelier avec les CCA fût une réelle opportunité pour le CNLS de le valider.

Ainsi, au bout de ces trois jours, les participants ont été renforcés sur les critères d’élaboration des messages et sont repartis avec des messages clefs sur les thématiques et cibles VIH.

Le CNLS a profité de la présence des CCA de  toutes les régions pour remettre aux coordonnateurs des outils de communication.

eTME (élimination de la transmission mère-enfant) du VIH : Sedhiou montre la voie

La région de Sedhiou n’échappe pas à certaines spécificités particulières de la zone sud du Sénégal . D’importants mouvements de populations y sont notés du fait de la proximité d’autres pays limitrophes que sont la Gambie ou la Guinée. Et pourtant, cela  n’empêche pas la riposte d’afficher des résultats encourageants en particulier en ce qui concerne l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

La mise en œuvre de stratégies innovantes basées sur le tatarsen a en effet permis ces dernières années de renverser la tendance. La première étape est le dépistage. Des équipes de prestataires composées de médecins et de techniciens de laboratoires, n’hésitent pas à se déplacer jusque dans les zones les plus reculées. Une méthode qui permet la confirmation une fois le dépistage effectué.

Cette première étape essentielle du tatarsen effectuée, la seconde est aussitôt entamée et la prise en charge déclenchée. Et pour prévenir les abandons dus aux difficultés financières des femmes enceintes sous ARV, des comités de santé  se cotisent pour rembourser leur transport. Cette stratégie revêt une importance capitale car << la disparition des femmes empêche de connaitre le statut du nouveau-né à la délivrance de la mère. >> Comme le souligne Madame Ndeye Khady Diouf Kane Chargée de l’eTME au district sanitaire de sedhiou.

Un autre écueil réside au niveau des accouchements à domicile très fréquent dans cette parte du pays. Mais là aussi il s’agit de limiter les risques. Ainsi, des relais au niveau des différentes zones se chargent du recensement des femmes en état de grossesse. Des professionnels se chargent d’apporter l’assistance nécessaire dès l’annonce de la naissance. Car poursuit Madame Kane : << c’est pendant les trois premiers jours qu’on enregistre les décès. De ce fait si le dépistage n’avait pas été fait c’est à ce moment qu’il s’agit de s’en occuper >>.

Par ailleurs, comme s’ils se sont donné le mot, la lutte pour atteindre l’élimination de la transmission mère-enfant du Vih enregistre aussi l’engagement des acteurs communautaires. C’est le cas avec l’association DONDO LOLOO (étoile du savoir en mandinguequi intervient dans la riposte depuis 2005 avec l’appui de l’ANCS (alliance des communautés pour la santé)

M. Mamadou Cissé qui coordonne cette association  basée à Sedhiou insiste sur l’implication réelle de tous y compris des collectivités locales. En ce qui concerne l’eTME, de nombreuses stratégies sont déroulées. Le constat avait été fait de l’arrivée tardive de femmes enceintes au niveau des structures de santé. Pour en finir avec cette habitude un « tableau lumière » est disposé dans chaque poste de santé. Une fiche qui récapitule la situation sanitaire et sur laquelle est inscrite la date du rendez-vous suivant. « Cela est maintenant devenu un réflexe chez les femmes qui se dirigent vers ce tableau sitôt arrivées au poste »selon Cissé. Cette stratégie, poursuit notre interlocuteur se déroule en même temps que le programme dit « grand-mère » Cette dame est la confidente traditionnelle de la jeune mariée qui arrive à son  domicile conjugal. Elle est sensibilisée sur la question et se charge d’encadrer la femme enceinte en veillant au respect scrupuleux des dates de rendez-vous.

A  toutes ces stratégies s’ajoutent des activités de sensibilisation à travers des sketches destinés à impliquer les époux.

Les acquis d’une telle mise en œuvre donnent des résultats .L’enquête de 2014  donne à Sedhiou un taux de transmission de 2.1 là où le reste du pays  était à 4.1.

La riposte au VIH reste une affaire de tous et le cas de Sedhiou en est une illustration parfaite. L’objectif de zéro enfant né avec le VIH n’est plus une utopie mais une réalité concrète dans cette partie du Sénégal en dépit des moyens limités.Des raisons à l’optimisme affiché des acteurs en ce qui concerne le Tatarsen (test and treat and retain/Sénégal) et l’objectif d’en finir avec le sida à l’horizon 2030.

Lutte contre le sida pour la réalisation du dividende démographique

Le Dr Safiatou Thiam, Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte Contre le sida (CNLS)  était ce 29 Septembre 2017, l’invitée de la deuxième session ordinaire du Conseil Economique  Social et Environnemental (CESE).

La commission Santé du CESE a choisi comme thème, « Quelles politiques publiques en matière de santé de la reproduction, de la planification familiale et de la prise en charge des IST/VIH/sida pour la réalisation du dividende démographe.

Le Dr Sadia Faty, qui a présidé cette activité a expliqué toute l’importance des sessions du Conseil Économique et Social.  L’objectif de cette session est de proposer de nouvelles orientations pour la consolidation des politiques publiques en matière de santé maternelle et de lutte contre les IST/VIH/SI  au Sénégal pour une meilleure maitrise du dividende démographique.

Faire le point sur la situation du VIH au Sénégal et partager avec les conseillers doit leur permettre, de s’approprier les informations dans l’optique d’élaborer des recommandions à l’endroit des pouvoirs publics.

Il est  évident que la réalisation du dividende démographique passe nécessairement par une bonne santé de la population en général. Relever les défis dans la lutte contre le sida est dès lors important.

C’est pourquoi, le Dr Safiatou, dans sa présentation a rappelé aux conseillers, la situation épidémiologique du VIH, l’organisation de la réponse avec son cadre institutionnel, le cadre de financement, mais aussi, les cibles prioritaires du programme.

La Secrétaire Exécutive du CNLS fait avec  les conseillers, le point sur les stratégies prioritaires et les résultats obtenus par le Sénégal depuis la mise en place du programme de lutte contre le sida.

Ces résultats, même s’ils sont encourageants, sont menacés par le double défi :

Accélérer les traitements pour réduire la transmission en offrant des soins et des traitements à un nombre important de personnes vivant avec le VIH

Accomplir davantage avec moins de ressources. Pour cela, il faut une mobilisation de ressources supplémentaires, une gestion efficace avec une répartition plus optimale des ressources financières.

Et Dr Safiatou Thiam de lancer un cri de cœur. « La forte dépendance de la riposte au VIH du Sénégal envers les financements internationaux et les incertitudes entourant leur disponibilité induisent le risque de perdre les acquis d’une riposte aujourd’hui efficace contre le sida  ».

Le plaidoyer,  c’est de continuer à soutenir la riposte au sida au Sénégal pour les coûts d’opportunité liés au non-maintien des acquis qui aurait un impact négatif les performances du Sénégal et de la Région Afrique.

Dans les discussions, les différents conseillers ont félicité le CNLS pour les résultats obtenus et les innovations apportées dans la lutte contre le sida.

Ils  ont par ailleurs surtout insisté sur : la communication pour la prévention du le caractère chronique de la maladie, mais surtout,  il faudrait aussi accroire la communication sur le dépistage et le traitement.

Il ne faudrait pas aux yeux des membres de la commission Santé du Conseil Économique et social, se lasser de rappeler les modes de transmission et les moyens de prévention. La répétition étant pédagogique.

Dans cette sensibilisation continue, prendre en compte tous les groupes vulnérables dont les sourds muets pour qui il faut introduire des outils de communication leur permettant de mieux se protéger.

La Secrétaire Exécutive du CNLS a répondu aux différentes interpellations des conseillers qui ont pris l’engagement de faire le plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour la mobilisation des ressources.

Accès aux soins des personnes vulnérables le projet « Continius PV » lancé

Le projet Continius-Pv a été lancé Vendredi 14 Octobre 2022 au siège du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls).

Son but est d’ «assurer le continuum des soins aux populations vulnérables pour un accès équitable à des services de qualité dans un contexte Covid et post-Covid 19», IL est financé par Expertise France à hauteur d’un million d’euros, soit 650 millions de francs,  en collaboration avec  l’Ancs, Plan International, Chai, Ssd, Rnp+, Crcf.

Cette initiative va se dérouler pendant trois ans (2022-2025), dans quatre régions du Sénégal, à savoir Kaolack, Sédhiou, Ziguinchor et Kolda avec pour objectif de dépister et soigner 2100 personnes d’ici la fin du projet, prévue en 2025

Des axes d’intervention sont mis en place. «Nous allons développer la stratégie des unités mobiles qui seront mises à la disposition des régions médicales, des districts sanitaires, et qui vont les déployer dans les différentes zones, aussi bien pour le dépistage que le traitement. Nous allons également étendre l’observatoire communautaire, développer et renforcer les stratégies »explique Dr Karim Diop Secrétaire exécutif du Centre régional de recherche et de formation à la prise en charge clinique de Fann (Crcf)

Le CNLS jouera aussi sa partition : «  Le Réseau national de lutte contre le Sida mettra à contribution tous les moyens dont il dispose dans ce projet», selon Dr Safiatou  Thiam Secrétaire Exécutive du CNLS qui souhaite l’implication de  toute la communauté « pour que les personnes vivant avec le Vih puissent avoir accès aux soins».