Démédicaliser la riposte: pourquoi et comment ?

La démédicalisation a été un des thèmes majeurs de la conférence Afravih 2018. Pourquoi est-il si important de s’orienter de plus en plus vers la démédicalisation ? Comment y arriver ?

En 2018, le monde est à deux ans d’atteindre les objectifs d’accélération vers les 90-90-90 lancés par ONUSIDA en 2014 et prévus pour 2020. L’urgence est réelle : L’Afrique de l’Ouest et du Centre accuse un retard particulièrement fort: 3 personnes sur 4 n’ont pas accès aux ARV et 1 décès sur 4 lié au sida dans le monde survient dans la région . 21% des nouvelles infections dans le monde.

Dans des pays aux ressources limitées, la mise en œuvre de l’accélération de la riposte a permis de poser sur la table l’option de la démédicalisation. Il s’agit de déléguer une tâche jusqu’alors dévolue aux médecins à d’autres travailleurs de santé notamment des infirmiers et infirmières et aux agents de santé communautaires (ASC) du système public et ceux des associations communautaires.

-Dépistage communautaire :

Selon les recommandations officielles de l’Organisation Mondiale de la santé(OMS) : Les agents communautaires ayant reçu une formation peuvent, en utilisant des tests diagnostiques rapides, délivrer de manière autonome des services sûrs et efficaces de dépistage du VIH. Une plus grande capacité à établir avec les populations clés des relations de confiance : la proximité des agents communautaires avec les groupes clés desquels ils sont issus favorise la confiance et le dialogue. Elle impacte ainsi positivement la réduction de la stigmatisation, encore bien présente et dans certains centres de santé classiques notamment dans des contextes où la prostitution, l’homosexualité et l’usage de drogues injectables sont criminalisés.

-La prophylaxie pré-exposition (PrEP)

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’utilisation de la PrEP pour « les personnes à risque élevé d’infection à VIH », soit chez les populations au sein desquelles la prévalence dépasse 3% en l’absence de PrEP toujours selon l’OMS,

« les associations à base communautaire, particulièrement celles qui travaillent avec les populations clés – devraient jouer un rôle important dans le déploiement de la PrEP en impliquant les personnes les plus à risque, fournissant de l’information sur la disponibilité de la PrEP et promouvant le lien entre les fournisseurs de PrEP et les services sanitaires, sociaux et communautaires de soutien ».

– L’autotest: un outil prometteur mais des prix prohibitifs

 L’ONUSIDA en 2014  estime que : « Des initiatives de dépistage proactives sont nécessaires avec l’utilisation d’un large éventail d’approches de soutien et de dépistage du VIH y compris l’autotest » L’autotest permet à une personne qui veut connaître son statut VIH d’effectuer un test – par un échantillon salivaire ou une goutte de sang – et d’en analyser le résultat seule et en privé. Plusieurs modèles de distribution des autotests existent et certains impliquent la présence des ASC dans la distribution, le conseil pré-test ou le conseil post-test. L’un des avantages majeurs de l’autotest est la confidentialité qu’il garantit, ce qui en fait un outil complémentaire de dépistage particulièrement attractif pour les populations clés criminalisées..

Source  : Coalition plus

 

 

Dakar accueille la prochaine conférence Afravih 2020

La capitale du Sénégal a été désignée comme devant abriter la prochaine Conférence Internationale Francophone de lutte contre le VIH et les Hépatites après celle de Bordeaux tenus du 04 au 07 Avril 2018.

Afravih 2020 revêt tout un symbole. L’année 2020 est en effet celle du bilan dans la riposte au Vih. Il s’agit en effet d’évaluer l’impact de la stratégie des 90-90-90 mais aussi de mesurer l’impact de l’appel de Bordeaux et portant sur les hépatites.

La conférence se tiendra au centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD).

Afravih réunit tous les deux ans les acteurs et experts de la riposte au VIH issus de pays de la francophonie.

AFRAVIH 2018 : Appel de Bordeaux en faveur de la lutte contre les hépatites virales B et C

La conférence Afravih 2018 a pris fin ce 07 Avril 2018. Cette rencontre a réuni divers acteurs et experts francophones de la lutte contre le Vih et les hépatites. Pour cette occasion il a été question de Prep, d’épidémiologie, de mobilité des personnes migrantes et des enjeux de santé. Il a surtout été question du changement d’échelle dans la lutte contre les hépatites virales B et C avec notamment la Déclaration de Bordeaux que nous vous proposons in extenso :

L’alliance francophone des acteurs de la santé en lutte contre le VIH et les hépatites (AFRAVIH), réunie à Bordeaux du 4 au 7 avril 2018 à l’occasion de sa 9ème conférence internationale :

-dénonce les insuffisances des politiques de lutte contre les hépatites virales chroniques B (VHB) et C (VHC)
-souligne l’urgence de la situation sanitaire mondiale de ces affections virales et
-demande une réaction immédiate des gouvernants pour le renforcement des mesures de prévention, de dépistage et de traitement pour le contrôle de ces deux maladies afin d’atteindre au plus vite les objectifs fixés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Le constat

Avec près de 1,4 million de morts par an et 328 millions de personnes infectées, les hépatites B et C dépassent aujourd’hui les trois grandes endémies – VIH, tuberculose et paludisme – tant en nombre de décès que de personnes affectées.
Selon les dernières données de l’OMS, seulement 9 % des personnes vivant avec le VHB (0,3 % en Afrique) et 20 % de celles vivant avec le VHC (6 % en Afrique) connaissent leur statut sérologique ; 8 % des personnes diagnostiquées avec une hépatite B sont traités et 7 % de celles ayant une hépatite C.
Quatre nourrissons sur dix reçoivent la vaccination contre le VHB dès la naissance et seulement un sur dix en Afrique.

État des lieux de la réponse

Les objectifs fixés par l’OMS pour 2030 sont : diagnostiquer 90 % des patients atteints d’hépatite C ou B et traiter 80 % des malades.
Malgré l’engagement de l’OMS lors de son assemblée générale en 2016 et le sommet mondial de Sao Paulo en novembre 2017, aucune mesure d’envergure n’a encore répondu objectivement à l’ampleur des besoins.
Les stratégies de dépistage et de prise en charge sont insuffisantes voire inexistantes.
L’accès aux traitements des hépatites B et C est une exigence conforme au droit d’accès aux médicaments essentiels :

Le ténofovir est rarement disponible et accessible pour traiter l’hépatite B sauf pour les personnes co-infectées VIH/VHB.
Le coût des médicaments anti-VHC est beaucoup trop élevé pour répondre aux besoins des stratégies d’éradication.

Les hépatites B et C sont une urgence mondiale et un défi lancé à la communauté internationale : prévention, diagnostic et médicaments existent et peuvent rapidement inverser ces pandémies.
Faisons en sorte qu’ils soient accessibles partout et pour tous.

A cet effet, nous demandons :

Une mobilisation politique :

L’inscription de la lutte contre les hépatites B et C dans toutes les politiques nationales de santé.
L’instauration de stratégies nationales conjointes de prévention, dépistage et prise en charge des infections B et C et du VIH.

Un renforcement des politiques de prévention :

Ce renforcement concerne : la vaccination contre l’hépatite B, la prévention de la transmission verticale, la sécurisation des produits biologiques, des dispositifs, des actes de soins et des pratiques rituelles, la protection renforcée des personnels de soins, la réduction des risques chez les usagers de drogues et la promotion de la santé en s’appuyant sur les acteurs communautaires.

Une stratégie active de dépistage :

Le dépistage des hépatites B et C doit être proposé précocement à toutes les populations les plus affectées selon les pays et selon les recommandations internationales.
Les tests de diagnostic rapide doivent être mis à disposition à large échelle.

Un accès aux traitements pour tous :

Les traitements courts qui guérissent l’hépatite C doivent être accessibles sous forme de génériques ou à des tarifs compatibles avec les économies des pays.
Le traitement de l’hépatite B chronique par le ténofovir doit être disponible à des prix raisonnables et adaptés comme pour le VIH.

Une mobilisation mondiale pour le financement de ces programmes :

Des financements innovants, nationaux et internationaux doivent répondre à l’urgence des besoins de prévention, de dépistage et de traitement.
La lutte contre les hépatites B et C doit être inscrite dans les dispositifs internationaux de financement comme le Fonds Mondial et Unitaid.
La mise à disposition des médicaments génériques doit être renforcée.

L’intensification des efforts de recherche vers la guérison de l’hépatite B :

Les agences de recherche en santé doivent s’engager pour la mise au point de solutions visant à une guérison de l’hépatite B, en partenariat avec les industriels.
Des collaborations internationales comme l’ICE-HBV (International Coalition to Eliminate HBV) doivent faciliter ce processus.

Un renforcement des politiques d’information des citoyens, de respect des personnes et de formation des professionnels :

Le renforcement de la lutte contre toute forme de discrimination des personnes atteintes est indissociable des stratégies de prévention, dépistage et prise en charge dans toutes les populations vulnérables. Pour les usagers de drogues, l’accès aux seringues et autre matériel d’injection stérile ainsi qu’aux méthodes de substitution doivent être renforcées
Une politique d’information des citoyens sur les risques de ces maladies et les stratégies de prévention et de prise en charge accessibles à tous doit être développée dans tous les pays.
L’information et un renforcement des formations des professionnels de santé aux stratégies de prise en charge diagnostique et thérapeutique sont indispensables.

Les communautés et toutes les personnes concernées doivent être impliquées dans ces politiques et les faciliter.

Parmi les signataires:

Monsieur Abdoulaye Diouf Sarr (Ministre de la santé du Sénégal

Pr Cheikh Tidiane Ndour, DLSI, Sénégal

Dr Safiatou Thiam SE/CNLS, Sénégal

Pr Coumba Touré Kane , Sénégal

Tournée du CNLS à Thiés : Pour la mise en œuvre d’un plan de rattrapage régional de l’eTME

Une réunion du conseil régional de lutte contre le sida autour du gouverneur de la région de Thiès a mis fin à la tournée du Cnls.

Les différents acteurs régionaux de la riposte ont  pu prendre connaissance des nouvelles grandes orientations de la lutte contre le Sida au Sénégal.

Des présentations ont concerné le Plan stratégique national 2018-2022, le plan de rattrapage et le plan d’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

Le conseil régional de lutte contre le Sida entend s’adapter au nouveau contexte et envisage de tenir des réunions régulières de ses instances.La secrétaire exécutive du Cnls a, de son coté, souhaité une appropriation des différents plans présentés mais surtout a insisté pour la mise en œuvre d’un plan de rattrapage régional en ce qui concerne l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

L’étape de Thiés met un terme à la première phase de la tournée initiée par le Conseil National de lutte contre le Sida et destinée à présenter aux acteurs régionaux le Plan stratégique national de lutte contre le sida 2018-2022.

Tournée nationale du Cnls : Une première journée de visite de sites

Le conseil National de lutte contre le Sid a poursuit dans la région de Thiés une tournée nationale de partage du Plan Stratégique National 2018-2022..

La première journée a été consacrée  à une visite de courtoisie rendue au Médecin Chef de Région et au Gouverneur de la Région.

La délégation conduite par la Secrétaire exécutive du Cnls a visité par ailleurs l’hôpital régional,le district sanitaire,la pharmacie régionale d’approvisionnement.

la délégation a aussi rencontré et écouté les préoccupations des responsables d’associations de personnes vivant avec le VIH de la région de Thiés.

Un atelier de présentation du PSN 2018-2022,du plan de rattrapage et du plan d’élimination de la transmission mère-enfant du VIH mettra fin à cette tournée vendredi.

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Michel Sidibé rencontre les acteurs communautaires de la riposte au VIH

Le Directeur Exécutif de l’Onusida en visite à Dakar a rencontré divers acteurs de la lutte contre le VIH au Sénégal. Une occasion de suivre une présentation de quelques grands défis de l’heure et dans lesquels la société civile développe des activités remarquables : Le plan de rattrapage lancé en Janvier dernier et le projet CAR  (collecte acheminement et rendu des résultats) initié par l’ONG Santé,Sida,Service.

Michel Sidibé s’est félicité des avancées majeures de la riposte au Sénégal et a rappelé le rôle décisif  joué par les communautaires.

De son avis la mobilisation doit être réelle et plus que jamais à l’ordre du jour. Il s’agit de songer à ne plus « isoler » le Sida mais d’intégrer de plus en plus d’autres maladies dans la riposte. Selon lui, le Sénégal a démontré qu’il peut continuer à être un laboratoire au service de l’Afrique. «On peut aller vers un dépistage démédicalisé avec une approche de prestation de soins. Il faut transférer les compétences des services du ministère de la Santé vers la communauté. C’est une dynamique nouvelle incarnée par Santé services et développement (Ssd)».

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Michel Sidibé visite les locaux du CNLS : la communication , pièce maitresse de l’Onusida

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’Onusida a visité les locaux du Conseil National de Lutte contre le Sida ce Mercredi 28 mars 2018. Il a pu rencontrer les chefs des différentes unités sous la conduite de la secrétaire exécutive Dr Safiatou Thiam.

Michel Sidibé a remercié le Cnls et plus particulièrement sa Secrétaire Exécutive qu’elle a encouragé. « Les bénédictions que nous recevrons de nos actions viendront en grande partie de la part de populations que nous ne connaissons même pas mais qui ont besoin de nous »

Le Directeur Exécutif a par ailleurs dit tout l’intérêt que porte la communication qui, selon lui a été  la pièce maitresse de l’Onu sida dans les plaidoyers et la vulgarisation de ses stratégies.

Le directeur de l’Onusida est au Sénégal pour une visite de deux jours  Au cours de son séjour,il va tenir une rencontre d’échanges avec les acteurs de la lutte contre le VIH sur la contribution de la Société civile dans l’atteinte des 90-90-90.

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Diamalaye accueille le programme Plage sans sida

C’est en relation avec l’organisation ASAWA (Association des sans-abris de West africa) que le Conseil National de Lutte contre le Sida a poursuivi son programme spécial vacances sans sida.

Une occasion pour les différents partenaires, au-delà de la lutte contre le sida, de lancer un appel à la citoyenneté et au respect de l’environnement.

La Secrétaire Exécutive du  CNLS a rappelé le sens de ces manifestations de fin de semaine. Il s’agit, selon elle,  non seulement d’engager le combat contre le sida mais aussi contre « toutes les autres formes de violences faites aux malades. A savoir la discrimination et la  stigmatisation ».

Pour l’occasion, l’artiste Coumba Gawlo Seck a, une fois de plus , participé à cette manifestation, en tant qu’ambassadrice du Conseil National de Lutte contre le Sida.

Elle en a profité  pour rappeler l’importance de l’engagement civique et citoyen. Elle a surtout, par rapport au VIH, insisté sur l’importance de l’abstinence jusqu’au mariage. Une voie indiquée pour accéder à l’objectif d’une génération sans sida.

Durant tout le reste du mois de Septembre, le CNLS entend dérouler à travers les plages de la capitale le programme Vacances sans sida.

VACCIN CONTRE LE SIDA : La communauté scientifique optimiste

Les vaccins contre le VIH/Sida ne sont plus hors de portée, estime aujourd’hui la communauté scientifique. Vaccins préventifs ou thérapeutiques, les essais se multiplient sur plusieurs fronts. Le point avec le Pr Jean-Daniel Lelièvre, chercheur Inserm à l’hôpital Henri Mondor et au labo d’excellence VRI  dans une interview accordée au site d’actualité français Ouest-France,

Pourquoi est-il si compliqué d’obtenir un vaccin contre le VIH/Sida ?

Déjà, le système s’attaque au système immunitaire et le rend moins efficace (alors que le système immunitaire, notamment, doit combattre les virus). De plus, il se réplique très vite et mute (se modifie) très vite. On peut être infecté par seulement quelques exemplaires du virus. Mais très vite, le système immunitaire doit se défendre non pas contre un virus mais contre des variantes  du virus. On s’est aperçu qu’on ne connaît pas de gens infectés qui, spontanément, ont pu se débarrasser du virus. Contrairement à d’autres infections, comme l’hépatite B.

Quelles sont les stratégies pour obtenir un vaccin contre le VIH ?

Il faut distinguer les vaccins préventifs qui empêcheraient l’infection, et les vaccins thérapeutiques, qui soignent l’infection. Dans tous les cas, on va stimuler le système immunitaire avec quelque chose qui ressemble au virus, mais qui n’est pas le virus lui-même.

Dans le cadre d’un vaccin préventif, cela passe par ce qu’on appelle par la simulation d’anticorps, des protéines synthétisées par des cellules appelées lymphocytes B. Leur principal mécanisme d’action est d’empêcher un virus d’entrer dans la cellule et l’infecter.

Dans le cadre d’un vaccin thérapeutique, on va stimuler d’autres cellules, les lymphocytes T pour aller détruire les cellules infectées et les empêcher de produire des virus (un virus «

Une troisième population de malades est elle aussi très intéressante, ceux qu’on appelle contrôleurs post-traitement. Ce sont des gens traités très tôt après l’infection. S’ils sont traités assez longtemps, 5 à 10 ans, 20 % d’entre eux contrôlent la réplication du virus, mais d’une façon différente des élites contrôleurs. Cela confirme qu’il est important de dépister et de traiter très tôt, avant que le système immunitaire soit affaibli par le virus.

.Quels sont les essais sur l’homme les plus avancés actuellement ?

Celles d’un vaccin plus classique. Avec des protéines mimant le virus. L’essai RV 144 ou essai thaï (en 2009), a montré qu’en utilisant une combinaison de vaccins on avait une protection de 35 % dans des populations très à risque, mais avec une perte au cours du temps de la protection vaccinale.

Ce type de vaccins est plus simple et pourrait être une première approche de vaccination de masse, dans les pays à l’incidence importante. Même s’il ne marchait qu’à 50 % ce serait un grand pas. Il y a un grand essai de ce type en Afrique du Sud. Avec un peu plus d’injections, ils espèrent justement arriver à 50.

Dans un premier temps, on aura sans doute un vaccin qui n’est efficace qu’à 50 %. Il peut être utile dans les pays ou l’endémie est importante ou pour les populations très à risque. Pour la piste des anticorps à large spectre, on en est aux premiers résultats chez l’animal mais les résultats sont intéressants. Il est difficile de faire des prédictions. Il y a une dizaine d’années, on était dans le noir, sans perspectives. Là, on a des perspectives sérieuses et on peut y arriver avec les techniques actuelles.

Avec Ouest-France

 

Tournée du Cnls : Etape de Louga « Les paradigmes de la riposte doivent s’adapter au nouveau contexte »

Les grandes orientations de la lutte contre le VIH au Sénégal ont été présentées aux acteurs de la région de Louga réunis en atelier. Les grandes  lignes du plan stratégique national, du plan de rattrapage et du plan d’élimination de la transmission mère-enfant ont été passées en revue.

Une occasion saisie par le gouverneur de la région de Louga pour appeler les responsables locaux de la riposte à s’impliquer sans réserve. Selon Alioune Badara Mbengue, il s’agit de « s’adapter au nouveau contexte de raréfaction des ressources extérieures. »Par conséquent, «  la poursuite de la riposte est possible en puisant en nous-mêmes les moyens de faire face ».Un combat possible d’autant que la prévalence dans la région de Louga est de 0,1%.

Les acteurs de la riposte à Louga retiennent par ailleurs d’appuyer de l’élaboration de la cartographie et d’analyser  la vulnérabilité après identification des zones sensibles entre autres.IL va aussi s’agir de partager le business plan sur l’élimination de la transmission  mère-enfant du VIH.

Les nouvelles orientations de la riposte seront partagées au niveau local et un plan de travail élaboré.

Thiés est la prochaine étape de la tournée initiée par le Conseil National de lutte contre le Sida et destinée à partager les nouvelles stratégies initiées pour atteindre l’objectif d’éliminer la pandémie du VIH à l’horizon 2030.

6éme Congrès de la SAPI : le lien entre VIH et maladies non transmissibles

300 participants venus de 20 pays prennent part depuis jeudi au 6éme Congrès de la Société Africaine des Pathologies Infectieuses (SAPI). Le thème retenu est : « Infections à VIH, hépatites virales et maladies non transmissibles : quels liens ? ».

La cérémonie d’ouverture a permis au Professeur Moussa Seydi, Président de la SAPI de rappeler que les maladies infectieuses ont un rapport avec certaines maladies non transmissibles. Dans la même veine certaines maladies comme le cancer et le diabète peuvent être à l’origine de graves infections.

Par ailleurs et  sur le même lancée, l’infection à Vih est  la source de nombreuses complications non infectieuses. La raison est liée à la longévité des malades et aussi au traitement antirétroviral.

L’Afrique au Sud du Sahara est la région la plus touchée par la pandémie et 70% des 36 millions de  cas dans le monde vivent dans cette zone.

 Dr Safiatou Thiam , Secrétaire Exécutive du CNLS a par ailleurs saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage au Professeur Bernard Martin diop, parrain du congrès.

Pendant trois jours, des décideurs et experts du continent africain et du reste du monde vont échanger à travers des plénières et des communications orales en relation avec le thème du congrès.

La caravane de la Paix et du Sport au CNLS

Des champions olympiques et mondiaux ont rendu une visite de courtoisie au Conseil National de Lutte contre le Sida et  à sa Secrétaire Exécutive, Dr Safiatou Thiam, Marraine de cette édition…

Une occasion pour les différents membres de cette délégation dirigée par le double  champion de taekwondo Daba Modibo Keita, de s’imprégner de la lutte contre le sida au Sénégal. Un historique de la riposte a été présenté, mettant en exergue les grands progrès accomplis par le pays. Puis des questions réponses ont porté sur l’accès aux soins et la stigmatisation.

Cette caravane est arrivée  pour la première fois au Sénégal et  regroupe les plus grands ambassadeurs de  la paix dans le monde et aussi des champions olympiques et mondiaux.

Cette caravane est en partenariat avec le Peace and Sport de son Excellence Le Prince ALBERT DE MONACO  en collaboration avec le Ministère de la Santé. Elle a permis par ailleurs Samedi 18 et Dimanche 19 Novembre de procéder à une grande campagne de vaccination, de consultations gratuites, de  sensibilisation et de dépistage du VIH au profit de la population de baba garage dans la région de Diourbel.

La Directrice Exécutive par intérim du Fonds Mondial en visite au Cepiad et au CTA

« Le travail accompli est remarquable ». Dr Marijke Wijnroks  en visite au Sénégal s’est rendue sur différents sites déployant des activités en relation avec le Vih. Au centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (Cepiad), elle a pu se rendre compte du travail accompli en ce qui concerne la lutte contre les addictions et la réinsertion des CDI (consommateurs de drogue injectable).

Elle a ainsi pu rencontrer  une équipe pluridisciplinaire avec des addictologues, des infectiologues, pneumologues travailleurs sociaux et  infirmiers. Le CEPIAD, qui a permis de réintégrer dans la société un grand nombre de personnes que la consommation de drogues avait mis en marge  selon les explications des responsables.

La Directrice Exécutive par intérim du FM a dit toute son admiration devant le travail accompli par ces professionnels et a eu une idée des  défis à relever, en particulier en ce qui concerne l’insertion professionnelle.

C’est le 1er Décembre 2014 que le Centre de Prise en charge Intégrée des addictions de Dakar a été inauguré. Ce centre résulte du partenariat entre  la recherche et les programmes,  le SE/CNLS et le comité interministériel contre la drogue, mais aussi les programmes de santé publique, le secteur public, la société civile, les acteurs et les bénéficiaires.

L’autre partie de la visite était réservée au centre de traitement ambulatoire(CTA).

Le CTA Centre de Traitment Ambulatoire) a été créé en juin 1998 grâce à un partenariat  entre  l’Organisation Panafricaine de Lutte contre le SIDA au Sénégal (OPALS – Sénégal), la Croix Rouge Française (CRF) et le gouvernement du Sénégal (Ministère de la Santé).

Ce centre propose une prise en charge médicale, psycho-sociale et nutritionnelle.

Dr Wijnroks a dit toute sa satisfaction des progrès réalisés et félicité le personnel du CTA.

VIH, Santé de la reproduction … : Des spécialistes planchent sur les lois

Le CNLS organise  les 22, 23 et 24 Novembre 2017, un atelier de réflexion sur les lois sur le VIH, la santé de la reproduction, les violences basées sur le genre, la réglementation de la prostitution et la loi d’orientation sociale pour les personnes handicapées en vue de recommandations pertinentes pour propositions concrètes de révision ou lois d’application etc.

Le but est de déceler les forces et les insuffisances pour chaque loi. Les participants vont ainsi après analyse définir des recommandations qui permettront un usage opportun des lois en vue de mettre en place un environnement favorable à l’atteinte des 90-90-90.

Ministères, parlement  et société civile mais aussi organismes de lutte contre le Sida prennent part à cette rencontre.

Cet atelier est en conformité avec l’engagement du Sénégal  à éliminer les barrières juridiques et réglementaires afin de promouvoir un environnement favorable au respect des droits humains et à la protection des catégories vulnérables.

La promotion des droits humains constitue de ce fait, une importante composante dans les stratégies de lutte contre  le VIH/SIDA car elle facilite et appuie les changements de comportement en créant un environnement favorable à l’accès à la prévention et à la prise en charge du VIH-Sida.

La discrimination, la stigmatisation et les violations des droits humains des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) et des groupes les plus exposés au risque comme les professionnelles du sexe, les personnes handicapées, les MSM, CDI constituent d’importants.

Tournée du Cnls à Saint-Louis : La communication et la formation pour accompagner les nouvelles orientations de la riposte.

Un atelier présidé par le gouverneur de Saint-Louis, président du conseil régional de lutte contre le sida(Crls) a mis fin à la tournée du Cnls.

Une rencontre entre les différents acteurs étatiques et de la société civile a permis de passer en revue les principaux axes du PSN 2018-2022, du plan de rattrapage et du plan pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

Les participants retiennent de promouvoir un plan régional de rattrapage,  de renforcer la coordination et la communication à tous les niveaux mais aussi d’impliquer davantage les médiateurs en ce qui concerne les dépistages communautaires. Il va s’agir aussi d’approfondir l’analyse de la situation des enfants. Toutes ces conclusions devront être évaluées en Décembre 2018

La région de Saint-Louis était la première étape d’un tournée initiée par le Cnls et destinée à faciliter l’appropriation par les régions  des  nouvelles orientations de la riposte : PSN 2018-2022, Plan de rattrapage, et du plan pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

Tournée du Conseil National Lutte contre le Sida :Étape de Saint-Louis: Une première journée au pas de charge

C’est par la ville de Saint-Louis que le CNLS a débuté sa tournée sous la houlette de sa secrétaire exécutive. Une première journée marquée par des visites de courtoisie au médecin chef de région et au gouverneur.

L’association des personnes vivant avec le VIH, s’est, de son côté, réjouie de recevoir la délégation du CNLS et n’a pas manqué de décliner ses ambitions qui sont entre autres de lutter contre la stigmatisation et de promouvoir l’affiliation de ses membres aux mutuelles de santé.

Les jeunes aussi ont reçu la visite de la secrétaire exécutive du CNLS accompagnée de sa délégation : Ils ont pu obtenir une promesse ferme de bénéficier à très court terme, d’une formation de 50 volontaires de la riposte au VIH, à l’image de leurs pairs de Dakar, Thiès et Kédougou.

Une descente sur le site de la pharmacie régionale d’approvisionnement a clôturé cette 1ére journée.

L’étape suivante est la réunion du Conseil régional de lutte contre le sida qui sera l’occasion de partager avec les acteurs les grandes lignes du plan stratégique 2018-2022,du plan de rattrapage et du plan pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH.

Forum sous-régional sur la santé communautaire : la santé une affaire de tous

Des acteurs de la santé et autres membres d’associations du Sénégal et de la sous-région se retrouvent pour trois jours à Dakar. Le forum sur  la santé communautaire qui les réunit est une occasion pour les participants de partager leurs expériences et leurs compétences dans ce domaine. Selon le ministre de la santé, les états font la « la promotion d’une vision globale de la société ou la santé n’est plus seulement de la responsabilité des seuls acteurs médicaux ».

Parmi les domaines ou l’implication des communautaires donne des résultats, figure la riposte au VIH.

Les représentants de personnes vivant avec le VIH et qui tiennent un stand à ce forum sont unanimes : « les communautaires sont incontournables » estime Mme A.Guéye de l’association ABOYA. Elle cite en exemple, la possibilité que les membres de son association  ont, de développer des activités génératrices de revenus mais surtout de prendre en charge au niveau psychologique d’autres femmes, totalement désorientées après avoir appris leur séropositivité.

Les acteurs  communautaires qui peuvent être une pièce maitresse dans le déroulement du Tatarsen, la stratégie du  « test and treat »  appliquée au Sénégal, c’est l’avis de M. Koné, président d’une association de pvvih à Kaolack. Par ailleurs la stigmatisation et la discrimination poussent beaucoup de porteurs du VIH à rester dans l’ombre. Selon Mr Koné, les communautaires sont ceux-là qui peuvent les aider à s’assumer et à dépasser leur condition..

Dans le domaine du VIH, la prévention, la sensibilisation et aussi une certaine forme de prise en charge psychologique sont des taches qu’assument des communautaires.

Ce forum est l’occasion de garantir une meilleure intégration des ressources humaines dans le système global de santé au Sénégal.

Bilan mise en œuvre NFM1 : le CNLS et ses sous-récipiendaires tirent le bilan.

Le conseil national de lutte contre le Sida et ses sous récipiendaires ont dressé un bilan encourageant de leur collaboration au cours d’un atelier de deux jours débuté Lundi 12 Mars 2018. Un taux de décaissement de 96% a été atteint sur la phase 2015-2017 correspondant au NFM1. Ce résultat place le Sénégal en tête des pays francophones financés par le Fonds Mondial. « IL s’agit de viser plus loin et d’atteindre l’objectif de 100% de décaissement » a dit la secrétaire exécutive du CNLS en ouvrant les travaux. De son avis, la coordination de la riposte confiée aux régions médicales (en lieu et place des UAR) a joué un rôle sur ces résultats encourageants. Les médecins chefs de région ont de leur côté remercié le Cnls  pour  la « qualité des ressources humaines » mises à leur disposition.

Les participants à cette rencontre vont Partager le niveau de performance du NFM1 en signaler les contraintes et proposer des mesures correctrices pour améliorer la performance du programme.

Le Sénégal vient de signer le Nouveau Modèle de Financement du Fonds Mondial 2ème génération dont la mise en œuvre a démarré le 1er janvier 2018 et prend  fin le 31  décembre 2020. Une mise en œuvre efficace et efficiente  de la subvention accordée passe par le renforcement de  l’appropriation du Nouveau modèle de financement du Fonds Mondial  par les différents sous récipiendaires.

Droits humains et vih : Respect de la dignité et de la santé pour tous

Une approche centrée sur les droits humains est devenue une nécessité en l’état actuel de la riposte. Ce sont en substance les mots de la Secrétaire Exécutive du Conseil National, de Lutte contre le Sida. Dr Safiatou Thiam participait à la cérémonie d’ouverture de l’atelier  d’orientation et de plaidoyer sur droits humains et VIH à Ziguinchor.

Cette rencontre s’est tenue en présence des autorités administratives et locales, du procureur de la République de Ziguinchor, du président du tribunal d’instance, des avocats, des représentants des forces de défense et de sécurité et des autorités médicales venant des régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor.

La prévalence du Vih, faible dans la population générale, est toutefois très concentrée au sein des populations dites clé (Professionnelles du sexe, Homme ayant des relations sexuelles avec des hommes, consommateurs de  drogue injectable) et les détenus.

Il est constaté qu’un environnement juridique et social dénué de stigmatisation crée un contexte favorable au dépistage du Vih, une étape fondamentale de la lutte contre le sida.

Cet atelier de deux jours est aussi l’occasion de démontrer l’urgence d’intervenir auprès de ces populations pour concevoir des orientations stratégiques et opérationnelles de nature à promouvoir le respect de leurs droits.

Les participants pourront ainsi améliorer leur niveau de compréhension des stratégies de lutte contre le sida et les politiques développées en matière de droits humains dans la réponse au vih.

Les femmes du CNLS à l’heure du 08 Mars

Les femmes du conseil national de lutte contre le sida (CNLS) ont commémoré la journée mondiale des droits de la femme. Une cérémonie a réuni le personnel et des représentantes de l’ANCS (Alliance Nationale des Communautés pour la Santé) et de l’Association des femmes de l’hôpital Fann, invitées pour l’occasion.

Sous l’égide de Madame Maréme Wone, (coach de développement personnel) des discussions ont permis de rappeler le rôle de la femme dans la société, sa place dans le foyer et ses attentes dans son lieu de travail. Des contraintes sont nombreuses sur le chemin vers l’épanouissement total, mais qui doivent être analysées et traitées en fonction de plusieurs aspects surtout culturels.

La communication reste la clé aussi bien dans le foyer que dans l’entreprise, selon la spécialiste : Se parler pour  comprendre les attentes de l’autre dans une relation de totale complémentarité.

Journée internationale des femmes Déclaration de Michel Sidibé secrétaire exécutif de l’Onusida :« Des changements arrivent»

«  »En cette journée internationale des femmes, le monde célèbre la réussite des organisations de femmes et des activistes qui ont fait avancer la cause des femmes en matière de droit à la santé, à l’égalité des genres et à l’autonomisation.

L’autonomisation des femmes leur leadership sont déterminants dans l’atteinte des 17 objectifs de développement.

Les femmes et les filles continuent de subir de façon disproportionnée l’infection à VIH. Globalement, les jeunes femmes sont deux fois plus exposées que les jeunes hommes. En Afrique subsaharienne, 3 nouvelles infections sur 4, parmi les 15-19 ans se trouvent chez les jeunes femmes. De plus 30% d’entre elles ont subi des violences physiques ou sexuelles de leurs partenaires au moins une fois dans leur vie.

Mais on note  des changements . Cette année, la célébration de la journée internationale des femmes se déroule à un moment ou les projecteurs sont braqués sur de multiples affaires liées à des  scandales de harcèlement sexuel n’épargnant aucun domaine d’activités : secteur privé, gouvernements, organisations internationales ou de la société civile. Des mouvements comme #Metoo ,s’attaquent aux comportements et croyances qui perpétuent l’inégalité  et les violences  basées sur le genre et le harcèlement sexuel. L’Onusida réaffirme son engagement pour atteindre l’objectif « zéro tolérance » en matière de harcèlement sexuel et s’inscrit sur les  mêmes standards d’éthique, d’égalité et de respect qu’elle promeut et demande aux autres.

De plus en plus de voix se joignent à ce combat contre les inégalités socio-culturelles, économiques et politiques et qui rendent la femme plus vulnérable au VIH. Ces changements profitent aux femmes et aux filles. Nous savons qu’en permettant aux femmes et aux filles d’atteindre leurs droits à la santé et à l’éducation, la transformation est possible. Les infections à Vih baissent, la santé s’améliore, l’éducation augmente .Les femmes et les filles s’épanouissent.

Ces changements profitent aux communautés, aux familles, et aux hommes. Les femmes et les filles qui connaissent leurs droits trouvent plus facilement du travail, peuvent participer aux activités des gouvernements ou de la société civile, maintiennent leurs familles en meilleure santé et jouissent de relations équitables en matière de genre.

Il est clair que nous pouvons en finir avec le sida à l’horizon 2030.Mais atteindre cet objectif dépend des avancées acquises en matière de justice sociale. Cela exige un accès aux services de santé, à l’éducation, à l’emploi, à une bonne représentation politique. Elles ne devront subir ni discrimination, ni violence. La réponse au VIH et les acteurs qui la pilotent doivent être en mesure d’exercer dans un environnement sur et équitable.

Des changements arrivent.

Michel Sidibé

http://www.unaids.org/en/resources/presscentre/pressreleaseandstatementarchive/2018/march/20180307_international_womens_day

Migration/Violences faites aux femmes /VIH : Une étude démontre un lien avec la contamination au VIH.

Les violences faites aux femmes augmenteraient nettement le risque de contracter le virus du SIDA. Un lien de cause à effet particulièrement rapporté dans la population migrante originaire d’Afrique selon l’association AIDES. De plus les femmes migrantes venues d’Afrique sont  particulièrement touchées

En France, des milliers de femmes victimes de violences physiques et/ou psychologiques sont exposées à un risque accru de souffrir du VIH/SIDA. Les femmes migrantes venues d’Afrique sont particulièrement concernées.

Selon l’étude ANRS-Parcours*, « elles représentent à elles seules environ 60% des femmes découvrant leur séropositivité chaque année en France », dénonce AIDES. « Le lien entre violences sexuelles subies après leur arrivée en France et contamination par le VIH est clairement démontré. » Précisément, « les violences sexuelles subies par les femmes africaines sur le sol français multiplient par 4 leur risque d’être infectées par le VIH ». Ainsi, « 15,1% des femmes infectées par le VIH après leur arrivée en France ont subi des violences sexuelles, contre 3,5% chez les femmes non infectées ».

Des situations liées à la précarité dans laquelle sont plongées ces femmes. « Certaines se retrouvent à la merci d’hommes n’hésitant pas à « monnayer leur aide » contre des rapports sexuels contraints. »

Lutter contre la précarité

« Tout comme le VIH, les violences faites aux femmes ne sont pas qu’une question de comportements individuels. Il s’agit aussi d’un problème politique, qui appelle des réponses politiques », explique Catherine Aumond, vice-présidente d’AIDES. « Tout doit être mis en œuvre pour  garantir à toutes les femmes des conditions de vie décentes. A commencer par l’accès à un titre de séjour durable pour les femmes migrantes en situation de précarité. Une première étape indispensable vers moins de violences et moins de contaminations », défend l’association

Source:ladepeche.fr

Plan de rattrapage en 2018 pour mettre fin à l’épidémie du sida

–  Pour mettre fin au sida en 2030, l’ONUSIDA souhaite qu’à l’horizon 2020 :
– 90% des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique
– 90% des personnes dépistées séropositives aient  accès aux TARV
-90% des personnes sous TARV disposent d’une  charge virale indétectable. L’application de cette stratégie au Sénégal a été la mise en œuvre du TATARSEN (test and treat and retain/Sénégal).

Il s’agit d’améliorer l’état de santé chez les personnes dépistées positives et de réduire la transmission du VIH. Les ARV sont désormais utilisés non seulement pour le traitement mais aussi pour la prévention de l’infection à VIH.

En 2016, des résultats encourageants ont été notés dans la prise en charge des PVVIH mais l’ONUSIDA a lancé un appel en faveur des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. En effet, si dans des pays d’Afrique de l’Est et du Sud on note des résultats encourageants, ceux de l’Afrique de l’Ouest et du centre sont encore à la traîne.

Le 3 juillet 2017, les présidents de l’Union Africaine ont adopté un plan de rattrapage de l’Afrique de l’Ouest dans le but d’inverser la tendance de l’épidémie. C’est dans cette dynamique que le Sénégal s’est engagé à élaborer et mettre en œuvre son plan de rattrapage en 2018 afin d’accélérer les interventions vers l’atteinte de la cible des 90 90 90.

La mise en œuvre de ce plan va permettre de  combler les gaps notés  dans la mise en œuvre du plan d’accélération et d’atteindre les objectifs des 90-90-90. Les interventions du plan de rattrapage  vont s’articuler  entre autres autour de l’adaptation du contexte réglementaire pour l’acquisition des ARV et intrants, de la  promotion du dépistage démédicalisé au niveau communautaire ou du passage à l’échelle des stratégies de dépistage.

Dans le but de développer la notoriété du plan de rattrapage au niveau national et international, et de remobiliser les acteurs sur l’atteinte des objectifs de 2018, le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) en partenariat avec la Division de Lutte contre le Sida (DLSI), organise la cérémonie de partage et de lancement du plan de rattrapage. Cet événement est prévu Mardi 16 Janvier 2018 à 09 h à l’Hôtel Novotel.

 

Une réussite du Sénégal : Comment une petite nation africaine combat le Sida

The Economist est un  magazine d’actualité hebdomadaire britannique. Imprimé simultanément dans six pays, il est l’un des hebdomadaires de référence à l’échelle mondiale, ciblant une population hautement éduquée. Il est publié à la fois sur papier et le Web, sa diffusion est supérieure à 1 500 000 exemplaires.

Dans sa parution du Jeudi 1er Mars 2018, un article est consacré à la riposte contre le Vih en Afrique et le Sénégal cité comme un exemple de la croisade contre le Sida. Nous vous en proposons une partie ci-dessous :

Des résultats qui dépassent les attentes

Le Sénégal a réussi à réduire aux 3/4  le taux de nouvelles infections au vih depuis 2010.Ce qui en fait un des pays les moins touchés par la pandémie en Afrique. Et si la prévalence du VIH est de 4,3% au sein de la population générale en Afrique subsaharienne, elle est de 0,4% au Sénégal.

Le pays est certes pauvre, mais son système de prévention et de traitement de la pandémie donne des résultats qui ont dépassé les attentes.

Le Sénégal est le premier pays d’Afrique subsaharienne à initier une politique de subvention des antirétroviraux en 1998. Ce qui a contribué à sauver bien des vies .Une initiative audacieuse en 2003 a permis de rendre gratuit le traitement, quelques années avant que l’Organisation Mondiale de la Santé n’en donne la directive à ses états membres.

Ce pays a aussi rompu avec les tabous en assurant le traitement et le suivi des usagers de drogue et des professionnelles du sexe.

La prostitution est légale au Sénégal pourvu que les professionnelles du sexe passent des visites régulières tous les trois mois. En cas de contamination, elles ne sont pas mises à l’écart (ce qui favoriserait une propagation de la pandémie). Au contraire, elles sont autorisées à travailler en bénéficiant d’un traitement gratuit. Du coup les résultats cette politique en direction des professionnelles du sexe a donné des résultats : En 2016, selon l’Onusida, la prévalence au sein de cette catégorie de population était de 7% en 2016 contre 28% en 2002.

Les usagers de drogue injectables bénéficient de seringues gratuites, limitant fortement l’usage de seringues usagées.

Le Sénégal est la preuve qu’un pays pauvre est capable de freiner la propagation de l’épidémie du sida

Le système de décentralisation des soins et de la prise en charge a été d’un grand apport. Le nombre de sites offrant des services de dépistage volontaire et de counseling a augmenté de 600% au cours des quatre dernières années.

Une démarche réussie de façon remarquable au Sénégal a été d’impliquer tous les groupes sociaux dans la riposte au VIH.

Des leaders religieux qui évoquent le sujet aux  groupements  de femmes  qui tentent de débusquer des travailleuses du sexe irrégulières. « L’implication de la société civile de cette façon fait défaut ailleurs dans cette partie de l’Afrique selon Nathalie Cartier de « Médecins sans frontières ».

A coup sûr, il reste du travail à effectuer. Environ la moitié des personnes infectées ne bénéficie pas de traitement de même qu’un quart des enfants vivant avec le VIH.

Les hommes ayant des relations avec les hommes(HsH) se font discrets car l’homosexualité est punie d’une peine de 05 années de prison. Toutefois le Sénégal est la preuve qu’un pays pauvre est capable de freiner la propagation de l’épidémie du sida.

Source  : https://www.economist.com/news/middle-east-and-africa/21737524-even-poor-country-can-curb-epidemic-how-small-african-nation-beating

 

Riposte au Vih en Gambie : Un plan de rattrapage lancé

En Gambie, les organisations de lutte contre le Sida peuvent à nouveau effectuer leur travail au grand jour. Lorsqu’en 2007, Yahya Jammeh estimait pouvoir guérir des patients grâce à son remède «miracle» à base de plantes, le sujet était devenu tabou. Plusieurs malades en sont morts, et les organisations devaient se faire discrètes pour continuer à traiter la maladie de façon conventionnelle.

Elles peuvent désormais relancer leurs projets dans un pays où un peu plus de 1% de la population est séropositive. Un plan national de rattrapage a été présenté la semaine passée, soutenu par l’Onusida qui entend mettre fin à l’épidémie dans la région d’ici 2030.

Ce plan devrait permettre de tourner la page du précédent régime en matière de lutte contre l’épidémie, comme le détaille la représentante de l‘Onusida en Gambie, Sirra Horeja Ndow : « Il [le plan] contient tous les éléments pour être sûr que le pays se soucie à nouveau de cette question. Qu’on ne peut pas affirmer pouvoir guérir du VIH ; et qu’on a besoin de tout le soutien politique possible et de changer les mentalités ».

Mais pour Ousman Sowe, impossible d’aller de l’avant si ce plan ne prend pas en compte les milliers de Gambiens séropositifs passés, comme lui, par la « clinique » de Yahya Jammeh. « Aujourd’hui, on ne peut pas agir vis-à-vis du sida sans reconnaître les erreurs du passé. Les victimes doivent être soutenues, et encouragées à reprendre leur traitement conventionnel. Beaucoup d’entre elles ont toujours peur aujourd’hui de sortir de l’ombre 

La Gambie compte aujourd’hui près de 20 000 personnes séropositives, mais seulement un tiers d’entre elles se savent porteuses du virus. Et elles sont encore moins nombreuses à suivre un traitement.

Une situation qui a empiré sous Yahya Jammeh, comme l’a observé Alpha Kahn, le directeur adjoint du Secrétariat national pour le Sida. « Jammeh a fait augmenter le nombre d’arrêts de traitements, car les patients devaient abandonner les antirétroviraux pour suivre son programme. On espère que d’ici 2020, 90% des personnes séropositives connaissent leur condition et 90% soient sous traitement ».

Le coût de ce plan de rattrapage gambien est estimé à près de 18 millions d’euros.

Source RFI

Collecte, Acheminement et Rendu des résultats des analyses de charge virale : Le projet CAR assure le transport.

A l’horizon 2020, les objectifs internationaux de la riposte au VIH sont de dépister 90% des personnes séropositives ignorant leur statut, de traiter 90% de ces personnes dépistées, et de retenir ces personnes sous traitement afin que 90% parmi elles puissent avoir une charge virale indétectable.

La mise en œuvre du dernier point, (charge virale) nécessite une  bonne couverture du pays en appareils de charge virale. Et c’est sur cet aspect qu’intervient CAR (Collecte, Acheminement et Rendu des résultats). Selon Dr Daniel Sarr, Directeur exécutif de l’ONG Sida, Santé, Service, qui pilote le projet il s’agit : « d’apporter une solution en mutualisant les plateformes de charge virale qui existent actuellement dans le but d’en faire bénéficier le plus grand nombre » , en appui aux services  de l’état.

13 collecteurs sont déployés dans les régions les plus éloignées où l’on note des difficultés d’accès aux prestations pour des raisons géographiques ou économiques. Ils vont se charger de la collecte des prélèvements.

Le Projet CAR va ainsi assurer  la collecte des échantillons au niveau des points de prestation de soins, l’acheminement vers les points de prestation de charge virale, la récupération et le Rendu des résultats.

Deux mois après le lancement «  1419 échantillons ont été collectés dans 08 régions  » révèle le Directeur exécutif de « Santé, Service, Développement ».

Le projet Car, appuyé par le CNLS, la DLSI, les régions médicales et les districts entre autres, constitue un moyen de booster  le TATARSEN (Test All, Treat All, and Retain au Sénégal).

Don de motos du Cnls à SSD : pour une charge virale plus accessible

Le Conseil National de Lutte contre le Sida a offert à SSD (Santé, Service, Développement) 11 motocycles. La cérémonie de réception de ce don a eu lieu au siège de cette ONG en présence de l’archevêque de Dakar, de la secrétaire exécutive du Cnls, du chef de la division de lutte contre le sida et autres responsables de la société civile.

Ce don s’inscrit dans le cadre de la démarche initiée par le Cnls et qui consiste à fournir une assistance aux organisations non gouvernementales qui évoluent dans la lutte contre le sida

Cette dotation va permettre à SSD d’optimiser ses activités visant à faire bénéficier aux personnes vivant avec le  VIH un accès plus facile à la mesure de la charge virale.

L’ONG se propose en effet de collecter des échantillons jusque dans les zones les plus reculées et de les acheminer vers les points de prestation et de rendre les résultats

Cette démarche doit servir à atteindre le troisième volet de la stratégie des 3×90 (dépister 90% des personnes séropositives ignorant leur statut, traiter 90% de ces personnes dépistées, et  retenir ces personnes sous traitement afin que 90% parmi elles puissent avoir une charge virale indétectable).

Lutte anti-sida au Sénégal : les acteurs et le financement

Le site Africacheck a consacré, le 21 Février 2018, un article à la riposte contre le vih  au Sénégal et le rôle des acteurs comme le CNLS. 

Le Sénégal est considéré comme un pays modèle en Afrique pour ses résultats dans la lutte contre le sida par plusieurs acteurs et structures spécialisés dont lOrganisation mondiale de la santé (OMS) et Onusida, qui coordonne l’action des différentes agences spécialisées de l’ONU en la matière.

Les débuts de la lutte au Sénégal

« Au Sénégal, le diagnostic du premier cas de VIH a eu lieu en 1986 », est-il indiqué dans un document publié en avril 2015 par le CNLS et Onusida, intitulé « Rapport de situation sur la riposte nationale à l’épidémie de VIH/sida – Sénégal : 2013-2014 ». Dans le pays, « les efforts consentis depuis le début de la riposte ont abouti à une stabilisation voire une baisse de l’épidémie avec une prévalence de 0,5 %, indiquent les dernières estimations de l’Onusida et une baisse de 50 % des nouvelles infections entre 2001 et 2016 », affirme le CNLS, dans son rapport annuel 2016.

Dans son « Atlas des statistiques sanitaires de la région africaine 2016 », le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique évoque également un taux de prévalence du VIH/sida à 0,5 % au Sénégal pour 2014 (contre 0,7 % en 2000).

Sur la plateforme de données et statistiques de lObservatoire africain de la santé, des chiffres plus récents permettent d’établir ce taux à 0,4 % pour 2016, précisant que cette estimation concerne les 15-49 ans, tous sexes confondus.

Le taux de prévalence au VIH/sida du Sénégal est l’un des plus bas du continent, avec ceux enregistrés en 2014 notamment au Niger (0,5%), à Madagascar (0,3%) et en Algérie (0,1%), d’après l’Atlas des statistiques sanitaires pour l’Afrique.

Les pourcentages les plus élevés en 2014 sont recensés notamment au Swaziland (27,7), au Botswana (25,2) ou encore au Lesotho (23,4)..

Ces résultats sont liés à l’accès à la prise en charge médicale grâce aux ARV qui a réduit le taux de décès à 3,5 %. L’autre résultat prépondérant du programme (de lutte contre le sida) est la réduction du taux de la transmission mère-enfant qui est passé de 4,2 % en 2010 à 3,1 % en 2014 », affirme le CNLS.

Actuellement, précise-t-il, « on estime que 41.000 personnes vivent avec le VIH au Sénégal et on note une baisse de 37 % des nouvelles infections depuis 2010 ». Et sur ce total, un peu plus de 21.000 personnes sont sous traitement ARV.

Parmi les quelque 41.000 personnes vivant avec le VIH, figurent environ 36.000 adultes âgés de 15 ans et plus, et environ 4.800 enfants âgés de 0 à 14 ans, d’après la plateforme de données et statistiques de l’Observatoire africain de la santé.

Qui sont les acteurs de la lutte?

 Le CNLS est l’un des acteurs en pointe dans la bataille. Il se définit comme « l’organe politique de décision et d’orientation ». Il « constitue l’instance de décision suprême de la lutte contre le sida au Sénégal » et « s’appuie sur le Forum des partenaires », une instance regroupant « l’ensemble des acteurs nationaux, régionaux et les partenaires techniques et financiers » de la lutte contre le sida.

En clair, il est « la structure de coordination nationale de la riposte multi sectorielle au sida ».

A travers un plan stratégique national, il évalue « tous les investissements nécessaires pour la riposte au VIH, fait le plaidoyer et mobilise aussi des ressources».

«Mais il n’est pas dit qu’il centralise l’ensemble tous les financements officiels destinés à cette lutte », a affirmé Dr Fatou Nar Mbaye, chargée de programme du Fonds mondial au CNLS, dans un courrier transmis à Africa Check par le service de communication du Conseil.

Nouveaux financements pour 2018-2020

Le Fonds  Mondial, créé en 2002, est une institution financière internationale qui intervient dans la lutte contre trois maladies : sida, tuberculose, paludisme.

« De 2002 à 2017 », son Conseil d’administration « a attribué au Sénégal près de 300 millions de dollars US (160,3 milliards de FCFA), dont 298 millions (de dollars US, plus de 159, 2 milliards de FCFA) ont été décaissés pour les trois maladies », indique Viviane Hughes-Lanier, gestionnaire de portefeuille pour l’Afrique de l’Ouest au Fonds mondial, sollicitée par Africa Check.

Le 25 janvier 2018 à Dakar, le Sénégal et le Fonds mondial ont signé de nouveaux accords de financements totalisant 64,9 millions d’euros (plus de 42,57 milliards de FCFA) pour la période 2018-2020, soit trois ans.

Sur ce total, 21,8 millions d’euros (près de 14,30 milliards de FCFA) sont destinés à la lutte contre le VIH sida.

Source :https://fr.africacheck.org/factsheets/fiche-dinfo-lutte-anti-sida-senegal-acteurs-financement/

 

Implication du secteur privé dans la riposte au VIH au Sénégal : ECOBANK indique la voie

ECOBank  a offert deux millions de francs CFA au Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS). Un geste qui s’inscrit dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises mais aussi qui est une volonté de participer à la lutte contre le Sida selon Mme Thiam Nafi Touré qui a remis le chèque à la Secrétaire Exécutive du CNLS Dr Safiatou Thiam.

Celle-ci s’est réjouie de l’acte et a souhaité qu’une telle action fasse tache d’huile au sein du secteur privé sénégalais. En effet la mobilisation de ressources internes pour faire face à la pandémie du Sida est devenue une nécessité. Cela au moment où les bailleurs extérieurs réduisent de plus en plus les sommes allouées à ce secteur.

Cette somme a été directement allouée à l’association des femmes vivant avec le VIH (ABOYA). Selon la représentante, ce don va servir à faciliter l’accès aux soins des membres à travers leur affiliation à des mutuelles de santé.

11 interventions prioritaires pour booster la riposte

Le Sénégal a lancé Mardi 16 Janvier 2018 son plan de rattrapage pour l’accélération des 90-90-90. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre de la Santé et de l’Action sociale, de la Secrétaire Exécutive du CNLS, du Directeur de la Lutte contre le Sida et des IST, du Responsable de Onusida Sénégal ainsi que d’autres acteurs incontournables dans la lutte contre le sida au Sénégal.

Cette année 2018 coïncide avec l’entrée en vigueur du Nouveau Modèle de financement 2éme génération du Fonds Mondial et aussi le lancement au cours des prochaines semaines du Plan Stratégique National de Lutte contre le sida (2018-2022).

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Le tout devra se dérouler en fonction de nouveaux défis que fait apparaitre la riposte au VIH. Comme celui  de rattraper d’autres pays en particulier d’Afrique de l’Est et du Sud qui affichent des résultats encourageants dans la riposte. Le plan de rattrapage se  conforme ainsi  au vœu des Chefs d’État Africains de l’ouest et du centre dont les pays sont encore à la traine. Ainsi et dans le but de permettre son appropriation par les acteurs, le CNLS et la Division Sida ont organisé cet événement.

La Secrétaire Exécutive du CNLS a tenu à rappeler les  grands axes de cette riposte « allant du cadre institutionnel et légal à la disponibilité des intrants ». L’approche « tester et traiter » en sera le socle et « devra permettre de réduire les nouvelles infections et les décès, d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, et rompre la chaine de transmission. » a-t-elle poursuivi.

Le déroulement  de ce plan va nécessiter la mise en place de moyens financiers additionnels (11.842.102.725FCFA) comme l’a rappelé le représentant de l’Onusida qui assure de la volonté de sa structure d’accompagner les efforts louables des autorités en direction de la riposte au VIH.

L’implication de la société civile s’avère aussi nécessaire  pour atteindre les objectifs fixés. Madame Rokhaya Nguer de l’ANCS a ainsi réitéré l’engagement de la société civile, du reste impliquée de bout en bout dans la confection de ce plan. De son avis il va s’agir de mettre en place des stratégies innovantes, comme l’auto-dépistage au niveau communautaire ou le dépistage à domicile des populations-clé.

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En tout état de cause, ce plan de rattrapage se conforme, comme l’a dit le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, au déroulement du compte à rebours lancé au cours de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er Décembre 2017.

Il est à retenir que pour l’année 2018,il est prévu  d’atteindre l’objectif de 4.689 personnes nouvellement dépistées positives, de traiter et de maintenir dans les soins 29.000 patients et d’en placer 7.848 nouveaux sous traitement.

Toujours pour l’année 2018, 20.300 personnes sous traitement devront disposer d‘une charge virale indétectable.

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